;^'^4 / /=-r'/~. ILLUSTRATIONS DE ZOOLOGIE IMPRIMERIE DE M-» HUZABD (nré Vcllalla Cbapclli-J, nicilel'Kperon, n" 7. ILLUSTRATIONS DE ZOOLOGIE RECUEIL DE FIGURES D'ANIItfAUX PEI.VTES d'après nature ; B.-P. LESSON, INU-mlirc conespondanl ,1e llnsliliit (Acailémle Jcs Sciences); de l'Acad^^mie royale de Mcdeu.ie; de la Société zooloi^iqiie de Londres; de rAcadémie des Sciences naturelles de Pbiladelpbie ; de celle de l'île Maurice, etc., etc. ; Chevalier de la Légion-d'Honncur, pharmacien enclicf et professeur de chimie à l'École de médcciue navale de Koclieforv OUVRAGE OR\Ê DE PLAXCUES nESSIMÉES ET GRAVEES PAR LES JlF.II.lEmS ARTISTES, LE)IENT AIX TRAITES GÉxÉRAUX OU SrÉciALX rillLICS Sll; 'histoire katurelle et a les tehir au courant des kolvelies nÉcouvcr.TEs et des progrès de i.a science. ARTRUS BERTRAND, I.IBRAIRE-ÉDITEUH . RDE HAUTF.FEDILLE , ?<° 23. PREFACE. Les ligures originales sont le premier, le plus ini|)érieux besoin de l'Histoire naturelle. Sans elles, les descriptions même les plus soignées sont interprétées très diversement, et ce sont les planches gravées qui donnent au texte un cachet durable, et qui font, des livres à portraits, les véritables archives auxquelles les naturalistes et les per- sonnes qui se livrent à l'étude de l'Histoire naturelle sont forcés de recourir. L'histoire des animaux s'est accrue dans le commence- ment du XIX°. siècle d'une manière prodigieuse. D'in- nombrables ouvrages, publiés avec le plus grand luxe, sont journellement mis au jour; mais trop souvent ces livres, consacrés à des branches isolées de la science, ne satisfont (|ue les goûts exclusifs de quelques personnes , et leur prix d'ailleurs élevé en rend l'acquisition très dispendieuse, et par suite très restreinte. En publiant nos Illustrations de Zoologie , nous avons donc voulu concilier la commodité du format , la modicité du prix de chaque livraison avec la perfection d'exécution des portraits que nous donnerons de chaque animal. Nos figures, dessinées par les Prêtre, les Bessa, les Bévalet, gravées par d'habiles artistes et soumises PREFACE. aux presses en taille-douce de M. Rémond, nous dispen- seront de tout éloge. Les lUnstratioiis de Zoologie seront donc un choix rai- sonné des espèces nouvelles ou très rares d'animaux , dé- couvertes chaque jour et qui encombrent nos Musées. Sous ce rapport, les nombreuses collections de la capitale nous procureront d'immenses ressources ; mais il en est une sur- tout qui sera pour nous une mine inépuisable : c'est celle de M. le prince duc de Rivoli, collection admirable par sa richesse, précieuse aux savans sans fortune et sans in- fluence dans les dépôts publics, par la générosité avec la- quelle elle est mise à la disposition des personnes stu- dieuses. Certes, c'est une idée grande , éminemment natio- nale, que la création désintéressée de ce somptueux dépôt, fondé à grands frais, ouvert avec un rare désintéresse- ment, et accompagné de la plus riche bibliothèque en livres nouveaux d'Histoire naturelle qu'il y ait en France. Que d'autres se servent des sciences qui ont pour objet la nature comme d'un marchepied aux honneurs et à la for- tune ; ce que nous leur demandons , nous, est le perfection- nement de notre intelligence : c'est donc par amour poui' elles , sans autre but que de les servir, que nous publie- rons ce nouvel ouvrage , pour lequel nous avons fait et nous ferons de nombreux sacrifices, qu'un éditeur consciencieux ne craint pas de partager. Nous avons choisi le format grand in-8°. comme le plus commode et le seul convenable pour de bonnes figures- types. Nos livraisons mensuelles, composées de trois planches accompagnées de leur texte, seront mises au plus bas prix possible, afin d'assurer leur succès. Vingt livraisons ou soixante planches formeront un volume. PRKFACE. dont le texte sera imprimé sans pagination, |k)IU' que les planches puissent être reliées dans Tordre (pi'il plaira à l'acquéreur d'adopter : toutefois , chaque planche portera un numéro d'ordre, qui en permettra la citation , el chaque volume sera terminé par des tables méthodique et alpha- bétique. Ainsi que l'indique le titre, les lllustintions embiasse- ront l'ensemble de la Zoologie; mais, à ce sujet, nous devons dire que nous choisirons toujours de préférence les types de genres ou de sous-genres nouveaux, ou les espèces dont l'organisation fournira des aperçus intéres- sans. Une phrase spécifique latine piécédera chaque des- cription, et celle-ci, très détaillée, aura pour base une étude aussi complète que possible de l'être qu'elle devra faire connaître, non pas dans le but exclusivement des- criptif et systématique, mais bien aussi d'une manière générale et dans les rapports avec le reste de la création. Cet ouvrage est destiné à faire suite aux planches enlu- minées de Bufibn , aux planches coloriées de Temminck , à notre Centurie zoologique. Il servira de complément aux Traités généraux ou spéciaux publiés sur l'Histoire natu- relle , et son principal but sera de les tenir au courant des nouvelles découvertes et des progrès de la science. Paris, Novcmbie i8 R.-P. LESSON. *' Il/„slra/,}m..- Je Xoo/o,,u- //■> A /////'/ /•//,inmerosis, erectis, tecta : Hab. Perua. Caljptrœa {calypéopsis ) tubijera, Less., Zool. Coq., t. II, p. 59g. La coquille de cette Calyptrée est obirréguliére , ovale- arrondie, à circonférence crénelée, peu régulière et ac- commodée aux inégalités du plan de la roche sur laquelle elle repose, convexe en dessus, conique dans le jeune âge, affaissée dans son état adulte; à sommet ongulé, obtus, médian ; à pointe un peu déjetée à droite : en dessus elle est couverte de rugosités qui partent de l'onglet qui est lisse , et se rendent, en rayonnant, sur les bords. Sur ces rugo- sités s'élèvent des tubes cylindriques plus ou moins élevés, perforés au centre, ayant un sillon sur un côté, ce qui an- nonce qu'ils sont le résultat d'une lame roulée et soudée ILLUSTRATIONS DE ZOOLOGIE. pai' un bord. Ces tubes ont jusqu'à une demi-ligne de hau- teur, et une ligne et demie de diamètre. Jeune, le dessus du test est rouge violâtre, et l'onglet est jaunâtre; adulte, cette surface est blafarde et se recouvre de petits balanes et de polypiers dans les intervalles des (ubes. La surface interne est concave, très nacrée, très lisse, excepté sur le rebord qui est marqué par les crénelures. Cette face est blanc jaunâtre, maculée de rougeâtre. La co- quille interne est soudée par im large support en avant de la concavité qui répond à l'onglet. Cette coquille interne adhère encore au bord gauche par une lame épaisse; elle est concave, entière, à circonférence taillée en bord simple, imitant une petite soucoupe dont la partie antérieure serait en arc de cercle et la partie postérieiu'e rectiligne ; mais ce qui caractérise la cloison postérieure est un pli convexe en devant, devenant canal profond en arrière, et qui aboutit à la voûte même de la face inférieure du test. Cette coquille habite de grandes profondeurs , d'où elle est rejetée par les vagues sur les sables des plages déclives situées entre Payta et Colan, sur la côte du Pérou. Nous n'en avons trouvé que deux individus, un long de 20 li- gnes, large de i5 et haut de 8, et un second long de 26 li- gnes, large de 22 et haut de 6. IllusOiiitOfi^' de y^ooloi/u IM A ( 7//-//////'^ ^z' ///^ //Y \.„„. ,;, ,/,■.,:.„„.,■ . W »>«■ ./<■/',■.,/,/ J'ilM//"/Mr yIrrAtls JJ-ra-i/nJ. ILLUSTRATIONS DE ZOOLOGIE. PLANCHE 111. FAMILLE DES ONCHIDIES, Oncliidiœ , Less. Genre : OXCUIDIE, Onchidium. L'0.\CHiDiE NOIRE, OnchidiuiH ater, Less. O. corpore ovato , sublcevi , nigro graciliter alhidis lineis notato : Hab. Nova-Gidnoa. Onchidium niger,\jE'à?,., Zool. delà Coq., texte, t. IJ, |(. 3oo; Bull, des Se. nat., t. XXV, p. 128. Cette Onchidie est longue de 12 à i5 ligues, ovalaire, très convexe, à peine rugueuse sur sa surface. Son manteau est épais , charnu , et déborde le pied d'une manière nota- Ijle. Sa surface supérieure est légèrement chagrinée , colo- rée en noir mat, avec quelques veinules blanchâtres. Le rebord du manteau est épais , blanchâtre ; le pied est ova- laii'c, strié en travers, pointu, et perforé à son extrémité, pour recevoir la fin du tube intestinal. Au rebord du man- teau, à son extrémité, s'ouvre un trou arrondi, qui sei't de moyen de communication au canal respiratoire qui aboutit aux branchies. Les deux tentacules oculaires sont courts, placés sous le rebord antéi'ieur du manteau. La tête est arrondie , ter- minée en bas par un rebord labial placé au dessus de la bouche, qui est petite et circulaire. Mollusques. î ILLUSTRVTIO.NS DE ZOOLOGIE. Le pied est jaunâtre, et son extrémité antérieure est lionquée ou coupée presqu'en ligne droite. L'organe excitateur est très alongé, cylindrique, tor- tillé sur lui-même, étendu sur la partie antérieure du corps; le tube qui le constitue est très contractile, d'un tissu serré, qu'enveloppe une tunique membraneuse épaisse, et ce corps, renflé au sommet, finit en une sorte de godet (ju'entoure ime espèce de coiffe membraneuse. Un sillon côtoie le bord droit du pied et conduit à l'ovi- ducte. L'organisation des Onchidies présente diverses modifi- cations , qui semblent autoriser des divisions dans les ani- maux mollusques de ce genre. Quelques particularités de l'histoire de l'Onchidie ferrugineuse rendront ce fait plus sensible. L'Onchidie noii-e est essentiellement marine. Elle vit sur les rochers qui recouvrent la mer dans le havre de Dorey, à la Nouvelle-Guinée. Elle ne reste point exposée à l'air sec sur les rochers que la marée descendante laisse à lui , ainsi que quelques autres espèces, et entre autres VOiichidie marbrée, figurée PL '^\N,fig. 2 de l'Atlas zoologiqiie du T^oyage autour du monde de la cornette la Cocjuille. La /'/. m représente ce mollusque ;, j'îg:. A, vu en des- sous, T'g^. B, vu en dessus : elle le reproduit aussi de «randeur naturelle. Illu^t-lraltons ife /.oolùtjie ]*ul'h<' pa/ Al rJm.'i Jifj irdfui ILLUSTRATIONS DE ZOOLOGIE- PLANCHE IV FAMILLE DES lURADJSIEKS, Paradisœi. Genre : OISEAU DE PARADIS, Paradisœa, L. Sous-Genre : SIFILET, Pavotia, Less. , Oin., p. 33-. Le SiFiLET, Parotia sexsclacca, Vieill. (Femelle.) Fœmina : Capi/c, collo et nlis hriinneaceis ; dorso uropjgioqiie bnmneo-riifis ; guttuve , ihorace et abdo- miiie hadiis, lineis atris lineatis. Cauda mcdiocri, nigra, fernigineo delineata : Hab. Nom-Gidnea. Personne n'avait encore décrit la femelle de radmirable Paradisier-Sifilet , que rendent si remarquable son plu- mage noir sériceux, sa gorge étincelante, et surtout les six longs brins terminés en palette, qui naissent sur les côtés de la tète. Si les individus mâles ont reçu en partage une riche livrée, les femelles du Manucode, des Oiseaux de Paradis rouge et émeraude, celles des Épimaques promefils et royal , en tout point semblables sous le rapport de la sim- plicité de leur vestiture, nous ont prouvé que les femelles ne participaient en rien à l'éclat de leurs époux, et que, revêtues d'une livrée généralement sombre, elles parta- geaient , sous ce rapport , l'organisation des Oiseaux- Mouches et des Souï-Mangas. Le bec de l'individu qui nous occupe est noir mat, sa longueur médiocre; ses mandibules sont légèrement comprimées sur les côtés et toutes les deux terminées en pointe. La supérieure a une arête très vive , légèrement Oiseaux. ILLUSTR.VnOIVS DE ZOOLOGIE. lecourbée, finissant en un petit crochet denté sur les côtés. L'inférieure se termine en une fjointe redressée. La commissure , légèrement déjetée en bas , est notablement fendue, mais cependant ne va pas jusqu'à l'œil. Les fosses nasales, tout à fait situées à la base du bec, sont larges , mais complètement recouvertes par les plumes soyeuses qui s'u- nissent en devant du front, pour former une petite houp- jiette comprimée. Les tarses manquaient à l'individu rare et précieux soumis à notre étude. Les ailes s'étendent jus- qu'au tiers supérieur de la queue. Celle-ci est formée de douze rectrices assez rigides, inégales entre elles, c'est à dire que les plus externes sont les plus courtes. Toutes sont arrondies à leur extrémité, et entièrement d'un brun ferrugineux. Les plumes qui recouvrent le corps sont douces , mol- lettes et soyeuses : celles qui revêtent la tête sont étroites, très fournies et serrées, et se projettent sur les côtés de l'oc- ciput en deux petits faisceaux auriculés , qui rappellent les deux houppettes des individus mâles. La tête en dessus , les joues , le dessus et les côtés du cou sont d'un noir soyeux , peu franc, se dégradant sur le haut du corps et sur le dos ])oin^ faire place à un brun ferrugineux, puis à un rouge brun marron, qui domine sur le croupion. A l'angle du bec naît im trait fauve émaillé , bordé en dessous par un large trait noir profond. Le menton est roux brun, rayé de noir, puis tout le devant du cou et du thorax est d'un fauve blond, rayé par lignes égales, dis- tantes, noir brun. La teinte rousse du ventre , des flancs cl des couvertui'cs inférieures est plus vive, et les raies brunes sont aussi plus espacées et moins marquées. Les plumes de ces parties sont aussi plus mollettes , plus lâches et assez abondantes. Cette femelle avait 1 5 pouces de longueur totale. C'est une acquisition très précieuse pour la science , et nous en de- vons la communication à M. Florent Prévost. Ulusrratwns de /Coolo^ie Pl.ô ^^.^ y--- ' y rv/ /'y///' /' /v ,jf/, ///„ ul.!„- n.ir Arums ll-in;ul,/ ILLUSTRATIONS DE ZOOLOGIE. PLANCHE V. FAMILLE DES CINNYRIDÉES, Less., Orn., p. o,C)i. Genre: FOURNIER, Fumarias . Vieux. LeFournierrosalbin, Fnmnrius roscu.s, Less. (Màlo). F., rostro corneo ; pedibus ni^ris; linea alba superci- /iari; corpore subtus brunneo-ardoisiaco , infra roseo. Abdomine lateribusque brunneis ,• fronte et ani plumis roseis. Jlis et caudn brunneis; pogoniis rnbescentibns : Hal). Brasil. Les Fourniers ont le plumage sombre et généralement brunâtre ou roussàtre : par tous leurs caractères , ils sont voisins des Grimpereaux , et par leur livrée ils se rappro- chent des iMerles, dont ils ont quelques unes des habitudes. Celui que nous décrivons diffère des espèces connues par la couleur rose tendre du dessous du corps. 11 provient du Brésil et du district peu connu de San-Jose. Long, en totalité, de 7 pouces 4 lignes, cet Oiseau a le bec de couleur de corne, et les tarses brunâtres. Le pouce sur- tout est robuste , armé d'un ongle plus puissant que ne le sont ceux des autres doigts : tous sont jaunâtres. Les ailes sont très courtes, concaves, et dépassent à peine le crou- pion. La première rémige est très brève, la deuxième est presqu'égale à la troisième , et celle-ci , avec les quatrième et cinquième, est la plus longue. Leur forme n'a rien de ILLUSTRATIONS DE ZOOLOGIE. particulier. La queue est médiocre, légèrement arrondie ou presquegale, composée de rectrices un peu rigides, étroites , arrondies à leur sommet. Le plumage de cet Oiseau est doux, moelleux, très abon- damment fourni de duvet. Un bandeau rouge rosé s'étend sur le front. Le dessus de la tète , du cou , du dos , les cou- vertures des ailes, le croupion, les couvertures supérieures de la queue sont d'un brun ardoisé uniforme. Un sourcil blanc surmonte l'œil. Les joues sont noires. Le menton et le devant du cou , jusqu'au milieu du ventre , sont d'un rouge vif , à teinte rose prononcée. Les flancs et la région anale sont brun ardoisé. Les couvertures inférieures sont du même rouge rosé que le thorax. Les ailes brunes ont leur rebord et l'épaule rouge rosé, et les rectrices moyennes sont légèrement frangées de gris blanc. La queue est brunâtre uniforme. Sans doute que cet Oiseau a les mœurs des autres espèces du genre ; mais nous n'avons aucun renseignement sur ce sujet : seulement il provient du Brésil , oîi vivent trois Fourniers , tandis que le Chili et les lies Malouines en possèdent deux espèces. fUu.Hrulion.v de Zoologie . ^ll ////,'//■//'///'/ //r /V/ /-V/Z/y/// -- PtJjù^par Arr/u. ILLUSTRATIO^S DE ZOOLOGli; PLANCHE Vl. FAMILLE DES ACTINIES SAXIGÈNES, Less. Genre : LITHACTIME, Lil/uœlinia, Less. y4xe interne: disciforme, calcaire, libre, mince , aplati , arrondi, atténué sur les bords, qui sont parfois un i)eu fes- tonnés; irrégulièrement concave en dessus, Jîg. i , couverl de petits points et de cercles d'accroissement assez réguliers entre eux , parfois à intervalles légèrement striés. Les bords sont relevés, très finement frangés, minces. Cette surface imite assez une assiette un peu rugueuse. La face infé- rieure, Jig. 2, est irrégulièrement convexe et entière- ment couverte d'une masse prodigieuse, mais symétrique de petites lames, courtes, fragiles, taillées en biseau, dentées en scie et formant, lorsqu'elles sont très grossies, des sortes de ])etits dômes dentelés sur leurs bords, fig. B. Ces lames sont encadrées de lamelles plus petites, égale- ment crénelées, et toutes pressées à se toucher. Ces lames , très courtes , saillantes , se dirigent horizon- talement du centre à la circonférence. La masse primitive du disque se compose d'une de ces lames qui, en grandissant, donne naissance à des lames latérales. Le premier disque imite bientôt un petit cyclo- lithe ou une pièce de monnaie. Les lames du pourtoui- s'accroissant toutes régulièrement en naissant sur leur re- bord, il en résulte un cercle entier d'accroissement sur Zoophytes. :; ILLUSTRATIONS DE ZOOLOGIE. lequel une autre série de lames vient s'ajouter, et ainsi de suite, sans que jamais l'épaisseur soit considérable. ^Ininidl : une membrane commune, très animalisée, enveloppe le premier disque calcaire. A son milieu est une ouverture pour la nutrition commune, et sur les côtés se développent des ventouses ou sacs stomacaux , fig. A, élargis à leur base, membraneux, très dilatables, rétrécis à leur sommet, qui est muni d'une ouverture fermée par un sphincter. Ces ventouses, très analogues à celles des physales, des porpites et des vélelles, s'alongent, se multi- plient de plus en plus sur les côtés, à mesure que la mem- brane s'étend sur le noyau calcaire, qui s'élargit. Chaque estomac est donc implanté par sa base sur la petite lame crénelée, que nous avons indiquée, lame qui semble en être le support particulier, tandis que les petites lames latérales sont les points d'attache de la membrane géné- rale. Car le disque calcaire tout entier semble être le squelette de l'agrégation des ventouses stomacales. Chaque ventouse semble constituer un animal distinct , pouvant vivre seul, organisé comme les actinies, moins les tenta- cules du pourtour de la bouche, et concourant à la nutri- tion de l'enveloppe membraneuse, qui sécrète les lames pierreuses. Obs. Nous ne connaissons qu'une seule espèce de ce genre. Cependant nous croyons qu'il en existe plusieurs autres de formes variables et bizarrement contournées. ILLUSTRATIONS DE ZOOLOGIE. PLANCHE VI. LA LITHACTINIE DE LA NOUVELLE-lULAiNDt:, Lithnctinia Novœ-H-\herniœ, Lrss. L. disco lapideo , subtus concavo, puncUito , zunis no- tato , infra convexo, lamcllis crenatis nwnerosissimis formato. Zoophytis saccijormibus , injlatis, siinplici oie ie.nninatis , riijis aut canieis : Hab. Nova-Hjbeniui. L'axe de ce Zoophyte est calcaire, moins pesaiil que son volume ne porterait à le penser, peu épais, tivs mince sur les bords, qui sont irrëguliers, bien qu'il imite un palet ])resqu'orbiculaire, car il est long de 5 pouces sur 4 pouces i () lignes de largeur. Sa surface supérieure est concave , couverte de points lamelleux, disposés en zones succes- sives, étroites, d'un blanc saccharin au milieu. Les bords sont relevés, minces , très lamelleux , roussàties, ainsi que les séries de points. Les lamelles de la surface inférieui'c convexe sont blanc roussàtre, toutes dirigées dans le sens des lignes rayonnantes du centre à la circonférence. Animaux associés partant d'une membrane comnuine enveloppant le disque calcaire, couvrant toute la surface lanielleuse, tandis que la surface supérieure repose libre- ment sur les rocliers. Ces animaux se composent de sacs actiniformes simples, sans tentacules, ventrus à la base, formés d'une membrane musculeuse très élastique, rélré- cis à leur sommet où s'ouvre la boucbe de succion. Le ré- sultat de l'élaboration nutritive est déposé sous forme de chyme au fond du sac. Ces ventouses sont de couleur bistre, Zoopliytcs. -i .i..usiUATIOINS DE ZOOLOGIE. à reflets irisés ou rosés en dessus et bronzés en dessous. Chaque ventouse acquiert jusqu'à lo et 12 lignes de lon- .jjueur sur un diamètre de plusieurs lignes. C'est au Port-Praslin de la Nouvelle- Irlande, sur les rochers qui ne découvrent jamais, mais qui conservent un ou deux pieds d'eau, que nous observâmes ce polypier, dans le Foyage autour du Monde de la corvette La Coquille, en Août 1825. •'V Juiis^oiiorw, i/fi Zootoigte' PI. 7- f S yr^ <■ ^r //'r/r ////.,/' rr// /r /u/ ry // t. lu.- ,v, y,-,i l'ur ,',! ,/,:,:,;>l/.r Vntt/tc par Arthur Jierfnùu^ N-Smio/ul impf . ILLUSTRATIONS DE ZOOLOGIE. PLANCHE Vil. !• A MILLE DES ïiUONYCHlDÉES, Gray. (ieiire : ÏÉTRAOISYX, Tetronyx , Less. ('iirnttères du genre : carapace arrondie, déprimée, marquée d'une arête longitudinale médiane, formant un faible lessaut. La circonférence de la carapace est revêtue de plaques latérales, séparées des moyennes par des espaces membraneux , isolés des écailles dorsales par des arêtes osseuses, rétrécies, anguleuses. Les écailles médianes sont au nombre de cinq. La pre- mière arrondie en devant, échancrée en arrière, à bords latéraux rectilignes. La deuxième, plus grande, a son bord antérieur anguleux, elle est échancrée postérieurement et anguleuse sur les côtés. La troisième, de même forme el de même taille que la seconde. La quatrième petite, hexa- gonale. La cinquième alongée, échancrée à sa partie pos- lérieure par deux espaces latéraux membraneux , très {jrands ; une sorte do petit appendice sur la ligne moyenne. Les écailles latérales sont de chaque côté au nombre de (puitre, toutes sont anguleuses à leur jonction dans les angles alternes des écailles médianes, et toutes en dehors, profondément anguleuses, laissent des intervalles remplis par une membrane, qui sont cloisonnés par une simple arête ou prolongement de la portion osseuse. Uq.!il..s. ;j ILLUSTRATIONS DE ZOOLOGIE. Le disque de la carapace se compose de vingt-qualrc plaques latérales et d'une antérieure médiane, unique, très petite. Ces plaques sont à bord coupant, mince , toutes assez régulièrement quadrilatères et un peu relevées sur les côtés, déprimées en dessus et épaissies en dessous. Le sternum est étroit ou aplati en dessous et légéremen t bombé sur les côtés. Il est tronqué en devant, légèrement échancré en arrière, mais l'échancrure est complétée par un repli membraneux. Ce sternum a six paires de pièces, les deux antérieures sont très étroites , ainsi que les deux pos- térieures. Les deux moyennes sont les plus larges : elles s'unissent à la carapace par une simple jonction membra- neuse. Sur la ligne médiane existent trois espaces vides entre les pièces, et recouverts par une membrane tendue. Le premier est cordiforme, le deuxième ovalaire et le troi- sième en losange. L'intervalle de l'écbancrure terminale fait l'office du quatrième. La tète est courte, pointue, subconique, très lisse. L'arête osseuse du sinciput se prolonge d'une manière aiguë entre deux fosses membraneuses, arrondies en devant. Les mâchoires sont très finement dentelées sur leur rebord : les narines sont antérieures, tubuleuses. Le cou estalongé, cylindrique, garni d'une peau nue, lisse. Les membres sont égaux, recouverts par une peau mince, finement gienue; tous sont terminés par quatre doigts ar- més chacun d'un ongle petit, aigu, acéré; le cinquième doigt inonguiculé, est complètement enveloppé dans une large membrane natatoire, qui soude les extrémités jusqu'à ia moitié des ongles comprise. La queue est petite, terète, et dépasse à peine la ca- rapace. Obs. On ne connaît qu'une seule espèce de ce nou- veau genre intermédiaire aux Trionjx et aux Emjdes. ILLUSTRATIONS DE ZOOLOGIE. PLANCHE VII. LA TETRAOMX AU LONG COU, Tetronyx longicoUis , Less. T. testa depressa , orbicularl ^ lœvi , sentis corneis necnon memhrnnis tccta. Sterno luteo; dorso , capite , pedihiisque pallidè nijis. Hab. : Pegua. Tetronyx longi- coUis, Less. Fb;rtg^f r/e Bélanger , aux Indes-Orien- tales, texte de la Zoologie, p. 297. Cette Tortue a sa carapace longue de 7 pouces 6 lignes sur 6 pouces 6 lignes de largeur. La tête et le cou ont 4 pouces, les membres 3 et la queue i. Cette Tortue a ses écailles peu striées, presque lisses : elle est partout, en des- sus, d'un roussàtre jaune très clair, ou plutôt d'une teinte de corne blonde. Le bout du museau est noirâtre. Un fort re- pli membraneux garnit en dedans le bord de chaque mem- bre. Les ongles sont jaune doré, et tout le dessous du corps et le sternum sont d'un jaune pâle uniforme, ainsi que le maxillaire. Cette Tortue a été découverte dans le fleuve Irravaldy, au Pégou, par M. Bélanger. Elle est déposée au Musée d'Histoire naturelle au Jardin du Roi. Reptiles. /U„.-;,l/,„n.. ..V X,../,.« /' ^ / 7 / ILLUSTRATIONS DE ZOOLOGIE. PLANCHE Mil. FAMILLE DES LÉPORINÉES, Less. Genre ; LAGOSTOME, Lagoslomus, I5rookf,.s. Ce genre, créé par M. Brookes, doit être ainsi caracté- risé : incisives quatre, molaires seize. Les incisives très longues, accolées, triangulaires , lisses en devant, épaisses, taillées en biseau égal : les inférieures un peu plus courtes que les supérieures; les molaires?? (On les dit obliques , au nombre de quatre de chaque côté et à chaque mâchoire , à couronne en lame simple ou en V); tète courte, bombée, à front très élevé, à nez obtus, à narines en fentes étroites, en demi-cercle. Soies longues, rigides, partant toutes d'un même point et formant faisceau à leur base; joues très renflées. Oreilles médiocres, nues en dedans, poilues en dehors, triangulaires, dilatées à leur base, qui est bordée en arrière par un renflement. ^Membres antérieurs courts, grêles, à face palmaire nue, terminés par quatre doigts presqu'égaux , l'interne et l'externe un peu plus courts que les deux médians. Ongles courts, rudes, recou- verts de poils mous à leur racine. Membres postérieurs robustes , du double plus longs que les antérieurs , à tarses longs, dénudés à l'articulation et à la naissance des doigts. Ceux-ci, au nombre de trois, le moyen plus long que les latéraux: tous ayant leur phalange terminale libre, ren- flée, dénudée. Les ongles s'insérant au milieu de la pha- lange onguéale. Ceux-ci sont énergiquement puissans , sur- ILLUSTRATIONS DK ÏOOLOGIK. tout celui (lu milieu, qui est très long; ils sont droits, ai- fjus, concaves en dessous, convexes en dessus. Le médian est recouvert par une brosse de poils très rudes, très ser- rés, égaux. Queue longue, garnie à sa naissance de poils ras, et à son extrémité de poils longs, touffus, implantés sur le bord inférieur; tandis que ceux du bord supérieur sont ras. La nature et la couleur du pelage sont analogues à celles du lièvre ordinaire , et les poils, bien que générale- ment mous, sont droits et de deux sortes, des longs et des iioils duveteux. ILLUSTRATIONS DE ZOOLOGIE. PLANCHE VIII. LE LAGOSTOME VISCACHE, Lagostomus trichodactylus , Brookes. L. pilis densix, mnlUoribus insuper gilvis , nh>cis infra. MjstacAhus alhis et atris j maiiûs digito medio scopuld intecto : Hab. Reipublicœ argeniinœ ^gri. Un individu très bien conservé de ce mammifère rare nous a mis à même d'en donner une figure exacte et de rectifier plusieurs points de son histoire. Niëremberg a parlé de la Plscacha, et Laët, Feuillée, dans leurs Voyages , puis Molina , dans son Histoire du Chili, ont mentionné cet animal que d'Azara a décrit avec une rare exactitude dans ses Quadrupèdes du Paraguay. M. Desmarest, dans sa Mammalogie , n'a point admis ce rongeur dans les genres établis, et ce n'est qu'en note qu'il cite les détails qui le concernent (/T/amm., p. 56o); mais il donne une description très exacte de la Viscache, que M. de Blainville avait rédigée à Londres, d'après un indi- vidu vivant sous le nom de Dipus niaximus (esp. 5o8 de la Mammalogie et nouveau Dictionnaire d' Histoire naturelle, t. XIII, p. 117). M. J. Brookes a établi le genre Lagostomus pour cette même Viscache, qu'il figura dans le t. XIV, p. g5 des Tran- sactions de la Société Linnéenne de Londres. Le Chin- chilla, autre rongeur très peu connu, fut, sur ces entre- faites, figuré par Lichteiustein , sous le nom iVEriomjs Chinchilla et l'objet d'un mémoire de M. Van-der-Hoeven ; enfin, M. Isidore Geoffroy -Saint-Hilaire (Jnn. des Se. ILLUSTRATIONS DE ZOOLOGIE. nat.), ayant reçu le Chinchilla et la Viscache du voyageur M. Dessalines d'Orbigny, réunit ces deux animaux dans un même genre, qu'il nomma Cnllomjs (beau rat), à cause de la belle fourrure du Chinchilla , qu'il appela Callomy.s laniger, en ajoutant une troisième espèce, le Callomjs aiireus. Le bel individu, type du portrait ci-joint, nous a été communiqué par M. Canivet, qui l'avait reçu de Buenos- Ayres. D'après M. d'Orbigny, il paraît que les peuplades américaines l'appellent, les Bocobis , ^rnrouca , les Pam- ]jas, Trui, et que les Espagnols seuls connaissent cet ani- mal sous le nom de Biscacha. La Viscache est bien dis- tincte du Chinchilla. C'est le vrai représentant, dans les pampas de l'Amérique , des gerboises de l'Asie et de l'A- frique, en faisant le passage des Dipiis aux Lepus et aux Cavia : elle devra conserver le nom de Lagostomus , pro- posé par M. Brookes, tandis que les deux espèces de Chin- chilla retiendront celui de Callomjs ou à'Eriomjs , car nous ignorons à qui, de M. Isidore Geoffroy-Saint-Hilaire ou de M. Lichteinstein , doit appartenir la priorité. La Viscache, que nous avons sous les yeux, avait les dimensions suivantes : pied p llgu. LonfjHeur du bout du museau à la naissance de la queue, i 8 o — de la queue o 7 o — de la tète o 3 (i des oredles o i G — des membres antérieurs o 3 3 — — postérieurs o 8 o — de la face palmaire o 1 4 — de la face plantaire jusqu'au sommet de l'ongle o 4 " — de l'onjjle postéiieur médian o o c) Largeur de la tête o j. 2 — des dents incisives , chacune o o 2 Longueur des moustaches ( la plus longue ) o 4 " — des poils du dos o i 3 ILLUSTRATIONS DE ZOOLOGIi;. La Viscaclie, de la taille d'un lapin, en a les foinies. Sa tête est grosse, bien renflée et très bombée en devant , de manière que les maxillaires sont tout à coup létrécis pour former une face étroite; le mufle est couvert de petits ])oils courts, et ras , et les deux narines s'ouvrent en deux fentes qui se rapprocbent par le bas. Les dents sont blanc jaunâtre. Les yeux sont {grands, très séparés; des poils noirs, alongés surmontent les sourcils. Les oreilles nues eu dedans, cai'nées, sont presque sans poils en dehors. Ce n'est que sur leurs bords qu'apparaissent des pinceaux de poils très prononcés et très longs aiilérieurenient. Les poils des joues sont longs, mélangés d'un feutre doux , mollet, el semblent former des favoris touffus sur la face. Les mous- taches-, composées chacime de deux faisceaux, le supérieur plus long, noir, et l'inférieur plus court, blanc pur, sonl rudes à leur naissance, puis très fines, et toutes dirigées en dehors. Le pelage est partout abondant et épais. Il se compose d'un feutre soyeux, mollet, gris roux sur toutes les parties supérieures du corps et sur les faces externes des membres. Dans ce feutre sont éparpillés en plus ou moins grand nombre des poils noirs, lustrés, longs, et qui donnent à la fourrure lui aspect roux avec ondes noires. Ces poils sont plus denses principalement sur la ligne mé- diane du dos et sur les lombes. Toutes les parties inférieures et latérales du corps sont d'un blanc de neige, ainsi que le dedans des membres. Les poils de la queue , secs et raides , sont brun marron sale ; mais deux taches grises partent de sa naissance et se dirigent vers le milieu de la longueur decelle- ci sur les côtés seulement. La tète est colorée de la manière qui suit : du gris et du noir couvrent la partie bombée du front; le museau et la base des moustaches sont noirs, et ce noir passe au brun sous les narines. Les côtés de la tête sont blancs , mais une large écharpe brune roussàtre tra- verse le milieu de la joue, derrière les moustaches. Les ongles sont jaunâtres. Les mamelles sont, dit-on, placées .sur la poitrine. ILLUSTRATIONS DE ZOOLOGIE. La Vi-scache habite les plaines rases nommées pampas , qui constituent, au sud de l'Amérique, une vaste étendue de terrains situés entre les 29 et les ^9 degrés de lat. S.; elle sV abrite dans des terriers qu'elle creuse avec l'ongle puissant de ses pieds de derrière, et vit en familles réunies par les mêmes besoins et par les mêmes appétits, familles composées de huit à dix individus. Leurs mœurs sont crain- tives , timides, et le moindre bruit les effraie. Ces animaux restent assis sur leur derrière, à la manière des lapins, por- tent leurs alimens à la bouche, en se servant de leurs petites mains pour les enfoncer. Leur marche se compose de sauts réguliers, de devant en arrière, par le jeu simultané des deux membres, soit antérieurs, soit postérieurs. Leur nour- riture consiste en herbes légumineuses et en graminées qu'ils broutent, principalement en une espèce de luzerne qui couvre les pampas. Les dégâts occasionés par les Viscaches aux jardins portent les cultivateurs à leur faire une chasse active. L'accouplement a lieu dans la belle saison de l'hémisphère sud, c'est à dire en décembre, en janvier et février. La fe- melle donne le jour à deux ou quatre petits qu'elle porte jiendaiit quatre ou cinq mois. La chair de ces animaux ne sert point à la nourriture. On les tue à cause des ravages qu'ils font dans les plantations, et pour retirer de leur jielage quelques services. On pourrait utiliser leurs poils dans la confection des chapeaux de feutre. PLANCHE VIII , AU QUART DE G. N. Fig. A, extrémités antérieures, demi {;. 11. Fig. B, extrémités postérieures, demi g. n. Fig. C , dents incisives vues par devant. Illu.rmutm,.r ,lr /.wloi/lc in.< C . /.. / // f/)"/ / v/ ■ // '/// //- J J'i,Ml,-'/Mlf.1rl/ii,K /l,;(,„„./ II.IASTlt AXIONS DR ZnOLOGlK. PLANCHE IX. FAMILLE DES TANGAPiAS. Less., Orn., p. /jSo. Sous-Gonrc : TANGARA, Tanagra, Less., Orn., p. 4„ ,/,■/„■„/}/. W /.,■ /,„;,„■ ,/,■/,„„,//,■ ,/<■ .,;>/, 7!:i I . Vuà/if'- ftir Art/uts Henni fui' ILLUSTRATIONS DE ZOOLOGIE. PLANCHE X. FAMILLE DES BRANCHIFÈRES: De Blainv. Genre : FISSURELLE, Fissuielta , Lamk. Sous-Genre : SERRURE, Serra, Less. 2''est alongé, peu convexe, à bords sim[)les: ouverture submédiane : animal épais, débordant peu le test, ayant un double repli sur le pourtour du manteau, et par suite deux rangées de franges branchiales. La Fissurem.k radieuse, Fissurella radiosa , Less.; Zool. de la Coq., texte, t. II, p. 411. F., testa Ici'iter depressd, oblongd , acutè radiosd , luted, radus purpureis : Hab. insulœ Maclovianœ. Cette Fissurelle se trouve très communément au milieu des fucus pyrifères de la Baie française, aux iles !Ma- louines , et sur les pierres qui bordent le rivage des Ilols aux loups marins et aux pingoins. L'animal diffère , par un double rang de rayons bran- chiaux, de celui de la Fissurella costata. Il décrit un ovale plus alongé. Son pied est plus épais et moins dilaté à son rebord; il n'est point plissé en avant. Les côtés du corps sont couverts de granulations charnues, qui donnent à ces parties un aspect aréole. Le manteau est court, doublé sur les bords, et par conséquent garni de deux rangs de branchies. Sa tète est conique, tronquée en avant, arron- MoUusques. 5 ILLUSTRATIONS DE ZOOLOGIE. die, niiinic d'un trou buccal , froncé sur les côtés, et de deux tentacules alongés , pointus, très épais à leur base, très contractiles et portant à leur côté externe et basai un petit renflement détacbé au milieu duquel est l'œil. Le muscle, en fer à cheval , est très étroit. Un tube circulaire entoure le manteau, reçoit les conduits des cryptes , et vient aboutir aux branchies dans la fosse dorsale antérieure. L'anus, enveloppé d'un sphincter contractile , est percé un peu en avant du milieu. Ce mollusque est de couleur brunâtre. La coquille de cette Fissurelle est ovale-oblongue, lé- gèrement convexe, à côtés un peu déprimés. L'ouverture est alongée, oblongue, munie de deux dents sur le bord. Elle est percée un peu en avant du milieu. Son pourtour est lisse, blanc. La surface supérieure est couverte de côtes droites, rayonnant du centre à la circonférence, en augmentant d'épaisseur. Ces côtes sont traversées par des stries circulaires, fines et pressées, qui entament et rendent grenue leur face convexe. Un sillon profond et étroit sépare à peine chaque côté, et leur disposition générale est assez particulière en ce sens, que trois petites côtes sont renfer- mées par deux un peu plus saillantes sur le pourtour. Cette face convexe est jaune doré avec des rayons dilatés au bord, pourpres-violâtres. Le bord est régulier, denticulé en dessous, blanc et noir pourpre alternativement. Le dedans est lisse, blanc de porcelaine. Plusieurs individus que nous avons ne dépassent pas i3 lignes de longueur sur 7 de largeur, sur 2 lignes et demie de hauteur. Cette Fissurelle vit dans les mers australes de l'extrémité de l'Amérique. Fig. A , l'animal vu de profil. Fi"-. B, le même, dépouillé de son test et moutrant ses deux rangs de branchies. Fig. C, détails de la tète. /'^ y)^//^/^/^^^ y^ _^///v l'uhUe f>,w Ârl/ii'.'- P,-r,r,,n,/ ILLUSTRATIONS DE ZOOLOGIE. PLANCHE XI. FAMILLE DES PONTOGALLES, Less., Orn., p. 519. Genre : ATTAGIS, Mtagis , Isid. Geoff.-St.-Hil. et Less., Cent. zooL, PI. XLVIL L'Attagis de Latreille, Jttagis Latreillei , Less. Mâle, \ G. n. A. capite , collo , pectoreque badiis , nigro cinctis nul macidatis ; alis brunne.o-rujis , albo inarginath ; dorso et uropjgio cerculis brunneis et rujis variegatis ; abdomine rufo, rostro plumbeo, pedibus carneis : Hab. ChUi. Less., Bull, des Se. nat., t. XXV, p. 24^. Cette espèce, Lien distincte de ÏAttagis de Gay, figurée PL 47 de notre Centurie zoologique , a tous les caractères que nous avons attribués au genre. L'Attagis de Latreille, ainsi nommé en l'honneur du célèbre entomologiste de ce nom , est long de i o à 12 pou- ces et demi. Son bec a 8 lignes; il est fort, convexe, brun noirâtre. Les ailes sont amples, pointues, et atteignent la moitié de la queue. Celle-ci est presque courte, élargie, arrondie à l'extrémité. Les tarses sont médiocres, assez gros , emplumés jusqu'à l'articulation , de même longueur que le doigt du milieu , l'ongle compris ( 1 3 lignes ) , re- vêtus de petites écailles hexagonales. Les doigts sont cou- ILLUSTRATIONS DE ZOOLOGIE. verts, en dessus, de petites squaniclles , et sont terminés par des ongles assez robustes. Un petit repli membraneux unit les doigts à leur base, surtout l'externe et le médius. Le plumage de cette espèce est , comme celui de V^t- tagis de Gay, doux, mollet, et agréablement nuancé de teintes, qui se font valoir par leur bariolage. Les plumes sont, à leur base, très duveteuses , et ce duvet est noirâtre. Les rémiges primaires ont leurs tiges blanches, et les barbes brunâtres uniformes. Les secondaires sont brunâ- tres , mais frangées de petits liserés roux blond sur leurs bords. Le dessus de la tête, du cou, du dos, des ailes, du croupion est noir profond , vermiculé de demi - cercles fauves et jaune blond. Chaque plume noire, à son extré- mité, est cerclée par lignes assez larges, mais irrégulières, de fauve vif, et est frangée, sur le pourtour, de fauve blan- châtre. Les rectrices en dessus sont brunâtres, mais avec des chevrons irréguliers ou des points fauve rougeâtre très rapprochés. Les joues, la gorge et le cou sont fauve varié de points noirâtres. Le bas du cou en devant et tout le thorax sont fauve rougeâtre, couverts de cercles noir profond. Le haut du ventre, jusqu'à la région anale, est d'un fauve rougeâtre, ferrugineux, intense, et des cercles noirs apparaissent sur les flancs, de même que sur les cou- vertures inférieures de la queue, qui sont linéolées de noir et cerclées de jaune blanchâtre à leur extrémité. Le bec est brunâtre et les tarses sont rougeâtres. Cette belle espèce, conservée dans le cabinet de M. Pesquet , et que M. Canivet nous a communiquée, provenait d'une collection faite au Chili. ///i,.r,r,,t„m.r ,/e /.,;./.„,i.- ri.ii. i àii0 -m îi * "'■(/.'{l/in^. '' o<, ,//<■' dr ,.y-« Tr.rr i>i< (/>■ />ro/il ^ \\ J.„ Tflf r„l/,r r„ir ytrt/iu.^- Ji,rt,ar:d ILLUSTRATIONS DE ZOOLOGIE. PLANCHE XII. FAMILLE DES BRANCHIFÈRES, De Blainv. Genre : FISSURELLE, Fissurella, Lamk. Sous-Genre : FISSURELLE VRAIE, Fissurella, Less. Test alongé, ovalaire; animal n'ayant qu'une rangée de branchies sur le bord du manteau. La Fissurelle a côtes, Fissurella costata , Less. F., testa leviter convexn , oblongn , owili, costis ra- diantibus tectd , et radiis albidis et atio-purpiireis no- tatd : Hab. Cbdi. Less. Zool. de la Coq., t. II, p. i , p. 4ioj et Bull, des Se. nat., t. XXV, p. iga. L'animal de cette Fissurelle est ovalaire, convexe, à pied large et plane, dessinant un ovale alongé. La tête est courte, distincte, consistante et obarrondie; elle se termine, en devant, par une portion tronquée, globuleuse, percée, au centre, par une bouche plissée tout à l'entour. Sur chaque côté de la tête et à la toucher, naissent deux tentacules contractiles, charnus, comprimés en dedans, arrondis en dehors , pointus, portant à leur bord externe et tout à fait cà leur base deux points globuleux, qui sont les yeux. Les viscères sont placés sur la face dorsale du corps, et sont abrités par le test. Le tube digestif aboutit à une ou- verture ronde, tout à fait dorsale et médiane, entourée Mollusques c ILLUSTRATIONS DE ZOOLOGIE. d'un sphincter musculeux et froncé, à fibres circulaires. Les côtés sont marqués par une saillie épaisse , en fer à cheval, libre en devant, et qui s'imprime sur le test, où elle creuse une dépression de même forme. Ce muscle robuste et épais a donc pour but d'attacher solidement l'a- nimal à sa coquille. Un manteau ovale-oblong, mince, libre sur les Ijords, recouvre tout le mollusque et s'arrête sur le rebord du pied. Ce manteau, qui enveloppe aussi la tête , est frangé sur sa marge , franges ou cryptes qui cons- tituent des branchies ciiculaires , qui aboutissent toutes par des tubes qui rayonnent, de la circonférence au centre, sur la partie concave et antérieure du dos , où sont placés les organes de la respiration. Le pied est plus large que le corps , assez épais , mince et sinueux sur les bords , plane en dessous , plissé en avant sur la ligne médiane, et légè- rement strié dans le reste de son étendue. La couleur du mollusque est noirâtre. Les Patelles sont constamment attachées aux rochers. Les Fissurelles, au contraire, rampent sur les frondes des fucus et sur les pierres des grèves. La coquille de cette espèce est longue de 27 lignes sur 21 de largeur; elle est ovalaire-oblongue, haute de 9 lignes , convexe, à trou ouvert, court, ovale, placé à peu près au milieu du test. La surface supérieure est couverte de côtes un peu anguleuses, rayonnantes, coupées par des cercles d'accroissement qui la rendent très rugueuse. Ses bords sont larges, minces, fragiles, denticulés. Le dessus est blanchâtre et verdâtre, avec des rayons plus larges au bord, d'un violâtre fauve. L'intérieur est blanc mat, et le bord est bleuâtre avec des taches rouges , au point où abou- tissent les rayons du dessus. Cette Fissurelle habite les côtes du Chili sur le pourtour de la vaste baie de Talcahuano et du port Saint-Vincent, dans la province de la Conception. ■^. .*.' llfufCrittt„n.r Je /foo/fl,,t.- '/Y ///'///' y /V r, .// ILLUSTRATIONS DE ZOOLOGIE.. PLANCHE XUl. FAMILLE DES TOUCANS, Less., Orii., p. iCh). Genre : EURYCÈRE, Euijccros, Less., Cent. zooL, PI. LXXIV. L'EuRYCÈRE DE Prévost, Euryceros PrevosUi, Less. Mâle adulte, ^ g. n. Siquetet-bé, dans la langue des habitans du Madagascar, à Lalahé et à Tintingue. E., corpore aterrimo ; dorso , uropjgio tectricibuxquc alarum, castaneis ; pedibus nigris ; lostro plumbeo-afio : Hab. Madagascariensis y in loco vulgb dicto Tintingue. Less. , Bull, des Se. nat. , t. XXV, p. SSg. Cet admirable et bizarre Oiseau, que nous avons iigiiré et décrit dans notre Centurie zoologique , d'après un indi- vidu du sexe féminin, est venu s'offrir à notre examen, dans une livrée complètement adulte de mâle. Le Siquetet a de longueur totale lo pouces. Son bec est faiblement nacré sur les côtés, mais très noir à la pointe. Ses tarses, forts et robustes, sont, ainsi que les ongles, bru- nâtres. Ses ailes sont pointues et atteignent le milieu de la queue. Leurs rémiges sont toutes étroites , aiguës à la pointe. La première est courte, la deuxième plus longue, la troisième plus longue encore, mais moins que la ILLUSTRATIONS DE ZOOLOGIE. quatrième: celle-ci presqu'égale à la cinquième, qui est la plus longue. Les douze rectrices sont alongées, presqu'é- gales , bien que les latérales soient un peu plus courtes , et donnent à la queue une forme arrondie. Les plumes du corps sont douces , mollettes , et celles de la tète sont séricéeuses et courtes sur le rebord du bec. Un noir velours profond colore le cou, la tète, la poitrine, la moitié des ailes et les dix rectrices latérales. Un noir bru- nâtre, dû à ce que chaque plume d'un beau noir est frangée de roussâtre , teint le ventre , les flancs et les cou- vertures inférieures de la queue. Un marron doré très bril- lant est, au contraire, étendu sur le manteau , le dos , le croupion, les deux rectrices moyennes, et sur les grandes et moyennes couvertures des ailes. C'est à Madagascar que vit cette curieuse espèce, dont nous avons déjà vu six individus à Paris, dont cinq en- voyés par M. Ackermann, chirurgien de première classe de la marine à l'Établissement français de Sainte-Marie , et tués par lui dans la presqu'île de Tintingue. Les Fran- çais de l'Établissement lui donnent le nom de Toucan des bois, les naturels l'appellent Siquetet-bé. # ///„.nrai<-i.r ./.- ùmiofir l>l.i4. H'i JUibii^ par- ^r^is Jier&vmd-. ILLUSTRATIONS DE ZOOLOGIE. PLANCHE XIV. FAMILLE DES MADHÉPHYLLIES, De Blaînv. Genre: FLABELLI>^E, Flnhcllum , Les... Aiiiinal?()n dit qu'il est composé d'une bouche centrale, ouverte dans une épaisse membrane , avancée légèrement en tube, garnie sur les côtés de nombreux tentacules cvliri- driques, dilatables, perforés au sommet , disposés sur plu- sieurs rangs, y/g. C , et occupant les sillons des lamelles de la face supérieure d'un Polypier calcaire, qu'une membrane épaisse et animalisée enveloppe complètement. Poljpier : calcaire, simple, à bord inférieur légèrement stipité, tantôt libre, tantôt fixé, taillé en biseau mince, flexueux, à côtés déprimés, presque droits, mais allant toujours en s'épaississant jusqu'au bord supérieur, (pii est élargi, profondément creusé et parfaitement flabellé. Ce bord, dilaté et creux, est lacuneux au centre, marqué d un large sillon médian où viennent aboutir de chaque côté une grande quantité de lames flexueuses, obliques, rapprochées, minces, dentelées à leur bord libre, et ne dépassant pas les côtés, qui sont comme lisses ou légèrement striés de cercles concentriques et de lignes rayonnées. Obs. Cegenreest bien voisin des Turbinolies, et fait le passage des vraies Fongiesaux Caryophyllies. Zoophj'tcs. ILLUSTRATIONS DE ZOOLOGIE. PLANCHE XIV. LA FLABELLINE PAVOMNE, Flahelliun pavoninum , Less. Animali actiniœformœ ; tentacnlis carneis? testa cnstn- Jieâ, calcariâ, JlabelUformi , pedunculatâ, cavernosâ, ad marginem convexd et niidtilamellosd : Hab. ad Littora insularuin Sandwichii? Ce Polypier, dont nous ne donnons l'animal qu'avec doute et d'après un croquis communiqué par un chirurgien de la marine, a été rapporté en Angleterre en grande quan- tité par les marins de la frégate lu Blonde. Ses dimen- sions les plus habituelles sont 2 pouces de longueur sur 16 de hauteur et 12 lignes d'épaisseur, au bord lamelleux et excavé. 11 n'est pas rare d'en rencontrer des individus qui ont des dimensions plus considérables que celles de l'échantillon figuré. CePolvpier paraît, dans son jeune âge, devoir être fixé par la petite éminence conique qui forme, au milieu de son bord inférieur, un petit stipe court, qui semble ne plus servir lorsque la croissance du squelette calcaire a acquis tout son développement , ce qui constitue un noyau de formation bien distinct. Des stries rayonnantes, coupées par des stries circulaires, marquent la surface presque lisse et droite des côtés, qui sont légèrement rugueux, ondulés, tandis que le bord inférieur de chaque côté du stipe est taillé en biseau mince, onduleux. La surface des deux côtés Zoophytes. 6 ILLUSTRATIONS DE ZOOLOGIE. est d'un marron brun , onde de marron plus clair^ et le stipe est blanc. Au bord supérieur, qui est élargi , dilaté , règnt- dans toute son étendue , et circonscrite par des bords un j)eu sinueux, une fente assez profonde, dont un sillon droit marque le fond, Ji^. B. De chaque côté de ce sillon , où sont logés laboucheet le tube digestif,//g^. C, s'irradientdes lames flexueuses, rapprochées , minces, linéolées, denticulées sur leurs bords, et légèrement recourbées sur le renversemenr ou l'écartement supérieur des deux parois latérales : ces lames sont d'un blanc bleuâtre carné, teintes de fauve. Ce Polypier provient de l'archipel des îles Sandwich , du moins si nous en devons croire les renseignemens qu'on nous a donnés. Ce Polypier, détaché des coraux où son stipe le soutient , ne doit pouvoir vivre que sur le côté. PLANCHE XIV, BE G. N. Fig. A. LaFlabellinevuedanslaposilioiiveilicale ; n". i, sou stipe. Fig. B. La même , vue par le boni supérieur avec ses lamelles et le sillon médian. Fig C. La forme de l'animal donnée d'après uu croquis, et qui demande une nouvelle étude. llliifUMUiu- de ^ooUime IM 1.) y ^/^■' ^Xt^vv/x/^/v J'ui'ite' par yirtÂus Jier/raTie^ ILLUSTRATIONS DE ZOOLOGIE. PLANCHE XV. FAMILLE DES C;RIC0ST0MES, CricostoiiHi , ])e Blainv., Mal. FAMILLE DES TROCHOIDES Cuv., Règ/i. an. (ienre : COOKIE, Cookia, Less. Observations prélirninnires. Sous le iioni de Trochiis . Linné avait réuni un grand nombre de mollusques uni- tesUicés, de coquilles très diverses dans leurs formes, quoi- qu'elles paraissent assez analogues lorsqu'on n'examine que l'ensemble de leurs caractères pris en masse. Lamarck en sépara les cadrans, solarium; roulettes, rotella; mono- donte, monodonta ; mais Denis de Montfort en avait déjà isolé les entonnoir , fripière , éperon , tectaire, cantharide. Lamarck conserva donc avec les groupes proposés ])ar lui les deux genres Turbo et Trochus , vaste réservoii' d'es- pèces fort disparates, dont les caractères généraux et les passages graduels ont rendu l'étude très difficile et par suite les descriptions très confuses. Les Trochus et les Turbo des auteui's renferment ainsi des mollusques dont le test a ses tours de spire très diver- siformes, mais encore une boucbe arrondie ou anguleuse, Mollusques. 6 ILLUSTRATIONS DE /OOLOGIi:. Mil opercule membraneux ou calcaire, une coluinelle en- tière , bombée ou excavée , parfois un jjrofond ombilic ! Nous espérons donc , en nous servant des caractères ti- rés de l'opercule , établir des coupes génériques nouvelles , qui permettront de fixer une nomenclature plus rationnelle des nombreuses espèces de cette famille. Nous prendrons pour type de notre premier genre le Trochus Cookii de Gmelin et de Lamarck, qui, à la rigueur, aurait dû être pour ce dernier auteur im Turbo , et qui dans le fait n'est ni l'un ni l'autre. Caractères du genre Cooki.v : animal des Trochus ( De Blainv., Mal., p. 423). Coquille : Trochoïde à tours de spire convexes , arron- dis, élevés, séparés par un sillon profond : le dernier grand, convexe en dessus , un peu déprimé en dessous j le centre formant un cône aigu. Axe delà columelle lisse, arrondi, simple, se soudant avec le deuxième tour, marqué derrière lui d'une dépression concave , arrondie , bordée d'une sur- face en demi-cercle dénudée. Bouche oblique, semi-ovalaire, entière, à bord droit simple, semi-horizontal, et venant joindre la dépression du grand tour au niveau de l'axe , nacrée intérieurement. Épidémie très mince et très adhé- rent. Opercule : calcaire , oblong, revêtu, en dedans, d'un épi- derme, PL W,^g. A, parcheminacé, marqué, en dehors, d'un ressaut convexe et arqué , ayant une fossette en dessus et une fosse profonde en dessous, PL XNyJig. B. Enrou- lement irrégulier, marginal , composé de deux petits tours et d'un très grand. Obs. Les Troques du genre Cookie ont leur surface souvent couverte de corps étrangers ou d'encroùtemens. Ce sont des mollusques qui vivent à d'assez grandes profon- deurs sur les récifs. ILLUSTRATIONS Dli ZOOLOGIE. PLANCHE XV. LA COOKIE DE LA NOUVELLE-ZELANDE, Coohia Novœ-Zelandiœ , Less. C, testa oibiculato-conicâ , basi ventricoso-dilatatâ , oblique et longitudinaliter sulcatâ , griseo-fnscescente ; plicis creberrùnis confertis , rugosissimis , obliquis , im- hricnto-squainellatis . Anfractibus convexis ; infîmd facie convexiusculd , concentricè rugosd , imperforatd : Hab. ISova-Zelandia. Trochus CooÂii, Gmelin, Syst., N". 97 : LamarcIc, An. sans vertèb., t. VII, p. 17, esp. 24. Les deux figures de ce Trochus qu'a données Cliemnitz, PI. CLXIII , Jig. i54o et 1 55 1 , sont très mauvaises et ne représentent point l'opercule : nous n'en connaissons pas d'autre portrait. Dimensions de l'indu'idu Jigiirc. p. lign. Hauteur du test 2 3 — de l'opercule o 9 Largeur du test 2 2 — de l'opercule o 7 — de la bouche o i/\ Hauteur o i5 La coquille que nous décrivons acquiert souvent le double de la taille de l'individu-type de notre planche. Elle est orbiculaiie, conique, à tours formant lui cône aigu par le sommet: tous les tours sont renflés, convexes, bien séparés par une dépression profonde. Le dernier est gi-and, dilaté, ventru, convexe en dessus, un peu oblique- ment déprimé en dessous, mais sans carène anguleuse. Des côtes bosselées, séparées très régulièrement par des sillons creux, traversent obliquement, et d'avant en arrière, les Mollusques. f> ILLUSTRATIOiSS DE ZOOLOGIE. tours de spire et le grand a jusqu'à vingt-sept de ces côtes saillantes, convexes, noueuses et formées, ainsi que les sil- lons profonds qui les séparent et qui suivent leur direction , de petites lamelles ou feuilleturos très pressées, plissées et se touchant toutes sans beaucoup s'élever. Épidémie pres- que nul et intimement soudé à ces squamelles , dont la cou- leur est grise , rufescente, passant chez quelques individus à un blond roux très vif. La surface inférieure est cerclée de petits sillons et de côtes feuilletées en partie, et en partie nues, sur le pourtour de la columelle principalement : celle- ci est lisse, nacrée, arrondie; l'excavation en fossette qui la horde est entière, jaunâtre. L'intérieur de la bouche est de la nacre irisée la plus pure et la plus chatoyante; cette nacre est comme rayée par les sillons du dessus de la lèvre. Souvent le test est couvert de pol^'piers et autres corps encroùtans. L'opercule est plane intérieurement, vêtu d'un épiderme brun rougeâtre, assez épais, couvert de stries, qui partent de petits (ours enroulés sur le rebord externe et se continuent sur le limbe du grand tour. La surface ex- terne est blonde-rougeàtre , avec deux fossettes et deux ressauts partant du premier tour d'enroulement, et se terminant sur le bord interne, qui est épais, arrondi. Cet opercule est un peu irrégulièrement ovalaire. Nous avons rencontré assez communément ce mollusque lestacé au fond de la Baie-des-îles, à l'extrémité nord de la Nouvelle-Zélande. Les naturels en recherchent l'animal ; elle fut découverte pour la première fois dans l'expédition de Cook , et avant le voyage de la Coquille , elle était de- meurée assez rare dans les musées. Nous avons déposé notre individu-type et son opercule dans la collection de M. le duc de Rivoli, à côté de ceux décrits par Lamarck, et de ceux du cabinet Juliani. PLANCHE XV. Fig. 1 . Le test vu de profil , de g. n. Fig. 2. \u par la base. Fig. A. Opercule vu en dedans. Fig. B. Le même vu en dehors. Janvier iS-Ja. Illuj-mintmr de ^«ol,H 1*1. iG. V. .^ ^ ' ^/ //^yy/i' /V ''/<'>' /'/r ' ^^///// - ''^(//V/, //^^/yy J'iJiieparArt/ius Siilriiild II.LLSTRATIONS DE ZOOI.OGIK. PLANCHE XVIII. FAMILLE DES BÉCASSES ^ Less., Orn., p. 'j^c). Genre: RHYNCHÉE, Rhynchœa. La Rhynchée de Saint-Hilaire, Rhynchœa Hilairen. R. corporc suprà brunneo, iiigris vermiculatis Uneolis picto ; alarum tectricihus riijo fimbriatis , et dimidiœ parti specido niveo; capite rujo-nigro , albo ciiicto ; collo , genis , guld , fuligùiosis ; abdomine candldo : Hab. Bra- silia, in provinciâ Saii-Paido dicta. Rhynchœa Hilairea, Gai. de Paris, Less., Bull, des Se, t. XXV, p. 191. M. Auguste de Saint-Hilaire est le premier voyageur qui ait envoyé au iNIusée de Paris la Rhynchée, qui porte son nom dans les galeries. L'individu que nous avons fait figu- rer nous a été communiqué par {\L Canivet et se trouve dans la collection de M. Pcsquel-Deschamps , àCaen. Cet Oiseau a 7 pouces et demi de longueur totale , le bec compris pour 18 lignes j ses ailes sont concaves , peu poin- tues et dépassent la queue, qui est courte et conique. Le bec est un peu recourbé à son extrémité, qui est di- latée, aplatie, légèrement spatulée; les narines sont ba- sales, petites, percées, à la naissance, d'un sillon latéral et moyen. Une légère arête s'élève sur le milieu de la mandi- bule supérieure, à son extrémité , et est bordée de pores. ILLUSTRATIONS DE ZOOLOGIE. Les mandibules sont fauve brunâtre. Les tarses , nus au dessus du talon, sont alongés , assez robustes, scutellés sur l'acrotarse, terminés par trois doigts antérieurs longs, grêles, et par un pouce petit et surmonté. Le doigt médius est le plus long; tous sont grands, bordés sur le côté; ils sont d'un noir profond. Les ailes ont leurs rémiges étagées; les première, deuxième et troisième sont presque égales aux plus longues : toutes sont brunes, piquetées de blanc de neige. Une raie, d'un blanc fauve en dessus, naît sur le front et suit longitudi- nalement le sommet de la tête jusqu'en arrière de l'occiput, sur une plaque brun velouté en fauve. Le cou, les joues, la gorge, jusqu'en haut du thorax, sont d'un brun fuli- gineux. Deux croissans blanc de neige marquent les côtés au dessus des épaules. Le manteau, le dos et le croupion sont brun glacé, vermiculé de traits noirs. Les couvertures alaires sont bordées de roux vif, et les rémiges secondaires sont émaillées de noir velours, de fauve marron, de franges blanches, avec un miroir blanc de lait sur le milieu de l'aile, sur un fond gris de perle. Le ventre est blanc , lavé de roux sur les flancs et sur les couvertures inférieures de la queue. La nature des plumes est soyeuse, mollette et douce. Cet Oiseau habite le bord des ruisseaux et les lieux frais , au Brésil. JHit.ttratwns de .?ooUufn' IM.o f% 1 . „,„■ ,;, ,/,:•■.. ./.■pro/U. ILLUSTRATIONS DE ZOOLOGIE. PLANCHE XIX. FAMILLE DES ONCHIDIES, Onchidicb 3 Less. Genre : PÉRONIE, Peronia. Car. du genre : Corps charnu, ovalaire, à manteau verruqueux, débordant légèrement le pied; bouche sur- montée de deux tentacules oculifères ; organe excitateur à droite; anus arrondi, percé à l'extrémité du pied; ouverture respiratoire à la partie postérieure et inférieure du manteau; branchies en houppes fasciculées sur le dos, et tout à fait à la partie postérieure. Mollusque vivant sous l'eau de mer. La PÉRONIE ferrugineuse; Peronia ferruginea, Less. P., corpore ovato , crasso, verriicosissimo , castaneo : Hab. Nova-Guinea ; Onchidium ferrugineum. Less., Zool. de la Coq., t. II, p. 3o2; Bull, des Sciences, t. XXV, p. \ 21^, ei Mémorial encjclop., février i832, Jig. 52, p. 145. Cette Onchidie est bien voisine de V Onchidore de M. de Blainville, et fait le passage de l'un à l'autre genre; elle a 18 lignes de longueur. Son manteau, très épais et très charnu , déborde peu le pied, c'est à dire que son bord est presque vertical et donne de l'épaisseur au Mollusque sans Mollusques. 8 ILLUSTRATIONS DE ZOOLOGIE. l'élargii' dans le sens transversal. La partie supérieure est très rugueuse, couverte de papilles charnues, pressées, coniques et feuilletées en rosace lorsqu'on les regarde à la loupe. Cette partie, très consistante , est d'un rouge ferru- gineux intense; le pied est large, ovalaire, terminé en j)ointe et un peu échancré au milieu , en avant ; il est jaune l)lanchàtre ainsi que le bord du manteau. Dans le jeune âge, le pourtour entier du manteau est noirâtre ; la tète est striée, assez volumineuse; ses deux tentacules oculaires sont courts et situés sur le rebord antérieur même du manteau. La bouche est ouverte en fente verticale sous l'épaisseur d'une sorte de rebord labial à lobes peu marqués. Une rainure assez profonde naît sur le lobe buccal du côté droit et côtoie la ligne de jonction qui résulte de la soudure du manteau et du pied, et se termine à l'extrémité postérieure de celui-ci. Cette rainure conduit à une issue qu'entoui'e un bourrelet et où aboutit l'ovaire, et cette ouverture se trouve tout à fait percée à l'extrémité postérieure et médiane du pied. L'organe excitateur est prodigieusement alongé , bien qu'il soit très tortillé sur lui-même et façonné en spirale cylin- drique qui, attachée à la partie inférieure de l'Onchidie, rampe au dedans du corps le long du tube intestinal, de- vient dorsale, se dilate en tube épais éminemment contrac- tile près de l'estomac, et sort proche la bouche par une fente située entre les tentacules à droite sur le rebord anté- rieur du manteau. L'anus consiste en un trou arrondi , per- foré sur le rebord postérieur et sur la ligne médiane du corps. Des cellules aériennes occupent toute la partie postérieure du mollusque; elles communiquent avec l'extérieur par des branchies tout à fait dorsales, disposées en houppes ou plutôt en paquets fascicules. C'est la seule Onchidie qui nous ait présenté cette organisation et ces fascicules de branchies postérieures saillant d'entre les papilles verruqueuses qui sont semées régulièrement sur tout le manteau. Ces bran- ILLUSTRATIONS DE ZOOLOGIK. chies consistent donc en tubes courts, pei foii's , diaphanes, implantés dans le tissu sous-cntanc- cl fjroupés pai' pclils faisceaux de cinq à six. Cette Onchidie est essentiellement marine; nous l'avons observée vivante à quelques pieds sous l'eau dans le havre de Dorey à la Nouvelle-Guinée ; nous en avons fait le type d'un genre auquel nous avons conservé le nom de Peroiiid, que M. de lîlainville appliquait à toutes les Onchidies ma- rines. W: Jll„.rl,„lmn.,- rie /„„/„,/„■ /y ' // ^ /y> ' r y/yy 'r,/i/ii^ /lar Jn/aiA- ^fi'i-"w»/ ILLUSTnATlONS DE ZOOLOGIE. PLANCHE XX. FAMILLE DES ROLLIEKS, Genre : ROLLE, Colaris , Cuv.; Less., Orn., p. 355. Le Rolle Courol, Colaris Icptosoinns , Less. C. capite rufo-violaceo; uropjgio pia.si/to ,■ ^nhc plumis lajcis, badiis, nlho Jlammatis ; cingido thoracis albescenûi ventre rufo et nlbo variegnto ; rectricibus ocrn- ceis, jiigro et niveo terininatis : Hab. Madagascar. Ce RoUe singulier a les plus granils rapports avec les Coucous du genre Courol ou Vouroug-Driou. C'est un Oi- seau de transition par tous ses caractères extérieurs, soit même de ceux tirés du bec, soit dans la versatilité du doigt interne, qui peut s'obliquer avec le pouce, comme chez les Oiseaux grimpeurs. Cet Oiseau a i3 pouces de longueur totale; le bec gros, rouge-brunàtre , à arête convexe , à bords un peu dentelés par l'usure, à cils alongés à la commissure du bec, qui est fendue jusque sous les yeux. Les narines s'ouvrent en fenle oblique et très étroite , et sont couvertes à leur base par des plumes longues et lâches. Le tour des yeux est nu ; les ailes sont courtes, concaves, ne dépassant pas le croupion; la première rémige est très courte, la deuxième plus courte ({ue la troisième, qui, avec les quatrième, cinquième et sixième, sont les plus longues. La queue est arrondie à l'extrémité, alongée, ample, composée de douze rectrices ILLUSTRATIONS DE ZOOLOGIE. droites, molles, arrondies à leur sommet. Les tarses sont médiocres, peu alongés, scutellés sur l'acrotarse et sur les doigts; leurs ongles sont minces, assez recourbés et aigus; le pouce et le doigt interne sont de même longueur et plus courts que le médian et l'externe, qui sont tiès fendus et égaux. Les pieds sont de couleur rougeâtre. Les plumes de cet Oiseau sont partout touffues , lâches , garnies en dessous d'un épais duvet brun. Le dessus de la tète est d'un rouge ocreux à teinte métallisée et violet sur l'occiput. Le sourcil et le devant de l'œil sont blanc pur : les côtés du cou sont roux avec des points blancs assez larges. Les plumes du gosier forment un fanon assez pendant , varié de ferrugineux , de blanc , de jaune-rouille clair et de rouge brun. Une ceinture blanche, lavée de rouille, entoure la poitrine; les parties inférieures sont émaillées de franges noires, de raies blanches interrompues et de raies rouge ocreux. Les couvertures inférieures sont blanches ; le manteau et les grandes couvertures sont rouge brunâtre ; le croupion est vert aigue-marine ; le milieu des ailes est roux fauve avec des taches noires, puis blanches. Les rémiges sont noir mat, frangé finement de roux; la queue est roux brun luisant en dessus , et les rectrices la- térales sont terminées de noir profond, puis de blanc pur. Cet Oiseau vit à Madagascar, où l'a découvert M. Acker- mann, chirurgien de première classe de la marine. Il est maintenant dans la Galerie de M. le duc de Rivoli. 11 est peint de moitié grandeur naturelle. Ilhistratiûns de /Coohqie P1.3L 1 7irTnir/i'f t/rirni if. Ininiin/.v t/ro.f.ri.r . z. T~> 4. Oi> {>//,///■>■ Sfiii-ii/nr ,/r».i:ri.r. ii . '/riiruv/i fftii.rofiiii' i/ii Trorn- f>ri/i,-ifHi/ . l'u^/e*'' /'///• ^rt/iufl /ier/ra/if/ ILLUSTRATIONS DE ZOOLOGIE. PLANCHE XXI. FAMILLE DES NEPHTHÉES, Nephtheœ , Less. Car. de la famille : les deux espèces de Zoophytes gravées, Pi. \\,Jii^. 5 et 6 dans l'ouvrage de la Commission d'Egypte, sans autre indication que le nom de Neplithées écrit au bas de la Pi. , laissent des doutes très grands sur la place qu'on doit leur assigner. M. De Blainville les a placés dans ses zoophjtaires sarcinoïdes ou alcjoiinaires , entre les xenia et les anthelin de ÎNI. Savigny, et proche les alcyons et les éponges. Notre opinion est que les Neph- thées doivent former une famille bien distincte, conduisant des actinies, des poljpactinies et des isai/res aux polypes à huit bras et aux éponges. Ce sont des actinies et des polypactinies par une enveloppe extérieure assez consistante, renfermant un polype intei'ne à huit divisions soudées et engagées dans une aire membra- neuse , percée au centre par une bouche garnie de huit ma- melons dus au renflement des bras polypiformes. Puis, comme les isaures , ces Zoophytes sont supportés par une masse commune lobée ou rameuse, et enfin comme les éponges , le tissu qui entre dans la texture des branches est celluleux ou rayonné , en même temps que des spicules charnus hérissent sa surface; spicules musculaires, il est vrai, et externes , tandis que, dans les éponges, ils sont in- ternes et calcaires ou siliceux. LesNephthées ne comprennent, dans l'état actuel de nos connaissances , que deux genres : celui nommé par Savigny Zoophytes. 8 ILLUSTRATIONS DE ZOOLOGIE. Nephthea , et celui que nous établissons ici sous le nom de Spon^ode. Les animaux du genre nephthée sont polypiformes, à huit bras tenus fixement dans une membrane circulaire percée au milieu par un trou parfaitement rond ; bras ren- flés , mamelonnés , renfermés dans une enveloppe ou corps subglobuleux, composé de huit côtes falciformes soudées par les côtés, ouvertes au sommet, entourées et portées par des spicules carnoso-tendineux , groupés sur des ramus- cules coniques, portés par une masse comme celluleuse, fixée par la base et ramifiée au sommet, formée intérieure- ment de cellules anguleuses , cloisonnées , aboutissant à un ou plusievirs centres. (icnro : SPONGODE, Spongodes , Less. C(ir. du genre : animaux à huit bras, simples, mamelonnés, unis , renfermés dans un corps oviforme, pe- tit, régulier, formé de huit côtes spiculiféres soudées par les côtés, un peu renflées au sommet, où existe au milieu de huit petits mamelons une ouverture arrondie. Ces corps , façonnés en clochette, se rétrécissent à leur base et s'atta- chent à des faisceaux de spicules cylindracés , très atténués aux deux extrémités, hérissonnés de petits mamelons à leur surface, et formant par leur réunion des épis serrés, groupés en petits monticules coniques sur les branches membraneuses, au nombre de cinq, ordinairement d'une masse commune charnue, fixée par la base aux rochers et composée de cellules aboutissant à un axe central , et toutes séparées par des cloisons rayonnantes. Par ses caractères généraux , ce genre est bien distinct , quoique voisin, des Nephthées. La seule espèce connue est la Spongode crête-de-coq. ILLUSTRATIONS DE ZOOLOGIE. PLANCHE XXI. LA SPONGODE CRÊTE-DE-COQ, Spongodes Celosia, Less. 5., corpore albido pluribiis tnaicis partito , ad hasini sessili, ramusculis coccineis : Hal). ISova-Hybernia. Ce Zoophyte se compose d'un corps cylindrique , diiatr , fixé, par la base, sur les récifs de corail , de texture molle , membraneuse, pellucide, blanche, légèrement et à peine striée, stries qui paraissent être des spicules d'une extrême délicatesse. La base parait former adhérence au corps sur lequel elle s'attache par des replis membraneux. Ce corps , long d'environ i pouce, se divise bientôt en quatre à cinq troncs assez courts , gros à proportion , aussi membra- neux. Leur intérieur est comme vide ou du moins rempli par des cellules dont les cloisons , au nombre de douze en- viron, rayonnent du centre à la circonférence, et forment au milieu un axe dû à la soudure de toutes les lames des cloi- sons. Parfois, il y a de ces cloisons qui s'oblitèrent ou qui se réunissent lorsque le corps donne naissance à un tronc. Sur les rameaux que nous venons d'indiquer, s'insèrent abon- damment, bien que d'une manière éparse, de petits chatons vivement colorés en rouge ponceau , qui paraissent, à la vue simple, comme de petites houppes serrées, informes, et qui sont le résultat du tassement d'un grand nombre de spicules musculaires, supportant les animaux proprement dits, c'est à dire les petites clochettes percées au sommet, for- mées de huit lamelles soudées, qui renferment le polype Zoophytes. 8 ILLUSTRATIONS DE ZOOLOGIE. lixé avec les huit tentacules membraneux. Un court pé- doncule attache cette clochette ou plutôt ce polype méloni- tbrme sur les tiges charnues nommées par analogie avec les axes des éponges, spicules. Mais ici les spicules sont sim- ples, presque droits, renflés au milieu, puis atténués aux extrémités, qui s'alongent en pointe grêle. Leur surface est couverte de petits points gi-anuleux, et semble hérissonnée. La Spongode est donc un zoophyte qui semble être fa- çonné sur le type des éponges par sa texture celluleuse , ses spicules ; mais c'est prés des polypes qu'elle doit prendre place par ses animaux. Nous devons dire cependant que nous avons rencontré des éponges dont les cellules et le corps étaient enveloppés par une membrane charnue , épaisse, très irritable, et le moment n'est peut-être pas loin où les animaux qui vivent dans ces corps obscurs seront découverts. Quant aux axes calcaires ou spicules, qui sont logés dans les cellules , ils sont le résultat du dépôt et de la cristallisation des matières minérales , de la même ma- nière qu'on retrouve ce phénomène dans tous les végétaux à mailles du tissu cellulaire lâches. La Spongode imite , à faire illusion , une panicule de Celosia crista-galli. Sa tige blanche, ses ramelets rouges, fixés sur les rochers de corail, à quelques pieds sous l'eau, en font un zoophyte des plus remarquables. Nous le trou- vâmes au fond de la baie de Cajéli , une des Moluques les plus rapprochées de la terre .des Papous. llll,.,U,W.:nS ,1, /fMhv" ÈÎk-:^ .^K^ / Il,LUSTRAT10\S DK ZOOLOGIE. PLANCHE XXIi. FAMILLE DES HÉLICES. SOUS-FAMILLE DES COCHLOIDES, Cochhkles, DE FÉrUSS. Sous-Genre : COCHLOSTYLE, Cocldosl) la, de Féruss. L'HÉLiCF. (Buux) RUFOGASTRE, HeUx {BuLiiia) rufogaster, Less. H. testa elongatâ, conoideâ, imperforatâ; oris mnrgine refïpxo, atro-purpureo; iiltimo anfractu majore, unifas- ciato; anjractibus cnstaneo-albescentibus, striis longitudi- nnlilnis distiiiciis : Hab. Ignota. COLLECTION DE M. LE PBINCE DUC DE RIVOLI. Hauteur, 5 pouces; diamètre, 21 lignes : bouche, hau- teur, 19 hgnes ; largeur, 14 lignes. Cette belle espèce rappelle, au premier coup-d'œil, V Hélix pithogaster de M. de Férussac, PI. C\\\\,fig. 3, et ne s'eii distingue que par quelques particularités de détail. C'est une coquille alongée , 1res ventrue, complètement enroulée dans le sens vertical , ayant ses tours de spire élevés et forte- ment espacés. La spire est submédiane et part d'une colu- melle épaisse, solide, un peu coudée sur elle-même, et di- latée et aplatie à l'attache des lèvres dont le péristome épais est rebordé et déjeté en dehors, dilaté et ondulé à la jonc- tion de la lèvre externe. La bouche est obliquement verti- cale par rapport à l'axe. ILLUSTRATIONS DK ZOOLOGIE. Le lest de cette Hélice est donc alongé, conique, sultar- rondi an sommet. Les tours de spire sont très espacés , sé- parés par un cordonnet en creux, presque plans, striés linement dans le sens oblique et verticalement; le dernier tour est grand, éminemment ventru. La coquille est d'un marron doré frais et brillant, seulement les tours de la spire supérieure sont blanc-fauve blond ou tachés de blanc. Le prand tour est d'un mari-on des plus purs, et vers son mi- lieu il est traversé par une bande étroite d'un blanc frangé (1(! jaune-roux, finissant en blond doré. La bouche, en de- dans, est blanc mat de porcelaine; la columelle est blanche avec une teinte rouge brun ; le péristome est d'un rouge- noir très intense. Nous devons cette belle espèce à l'obligeance de M. le duc de Rivoli. On en ignore la patrie. PLANCHE XXII , Fig- 1 . Vue eu dessus. Fig- 3. Vue en dessous. Ucccmbru i8:ii. ll/ii.crnjtwm' de /(unfof/ff V V ••' // V ILLlJSTRATIO^S DF. ZOOLOGIE. PLANCHE XXIII. FAMILLE DES GINNYRIDÉES, Less., Orn., p. 291. Genre : SOUÏ - MANGA , Cinnyris. Le Souï-Manga de Longuemake, Cinnjris Loii>^uemarei, Less. C. corpore suhtàs nitenti violaceo, infrà albicanti ; (dis brunneis; guld violaced; genis atiis; caudâ suhœ- ru/i/. B /,,t /louc/ie et /e.r /W/h C J, yl/iùvi/i/-- . 1) . Ea^enute du '/iu.re ■ ILI.LSTRVTIONS OF. ZOOLOGIK. PLANCHE XXIV. FAMILLE DES LUCAIVIDES, [.atr. (ienre : TÉTROPTHALME, Tclropthalma, Less. Chiasugnatus , Stf.phens? Phulidotus , Mac Leav 1' Carnet, du genre : corps alongé, obloiig, à corselet bombé, aminci et échancrésurson bord terminal , qui (init. en épine crochue. Les élyfres ovalaires ont un écu trian- gulaire et très petit à leur naissance, débordant le corps. Tête petite, aplatie. Les mandibules sont plus longues que le corps, robustes, coudées, dilatées et terminées par un crochet. Elles sont garnies de dents serrées à leur bord interne, poilues à leur sommet, et armées à leur base et en bas d'un prolongement pointu, aussi dentelé au bord interne. Les yeux sont au nombre de quatre , deu.\ veiti- caux sur le sommet de la tète , et deux latéraux et infé- rieurs plus gros et un peu plus en arriére que les précé- dens, séparés de chaque côté par un bourrelet au devant duquel est implantée l'antenne, à premier article alongé, liliforme, cylindrique, s'épatant pour donner attache à un faisceau de poils et se divisant en neuf articles pectines, a.ssez gros et serrés. Le menton est tronqué ; la languette se compose d'un tube membraneux terminé par un petit pinceau entouré de deux paires de palpes , à trois articles chacun, le dernier aussi à son extrémité. Les membres antérieurs sont du double plus gros que les deux paires postérieures. Les cuisses sont lisses, dilatées à l'articula- Insectes. ILLUSTRATIONS DK ZOOLOGIE. fioii. Les jambes sont comprimées; les antérieures à deux langées d'épines, les postérieures à une seule rangée. Ces épines sont plus fortes prés l'articulation des tarses. Ceux-ci ont les quatre premiers articles courts, finement barbus en dedans. Le cinquième alongé, dilaté, terminé par deux ongles crochus, ayant à leur milieu une soie terminée par deux ou quatre poils distincts. Obs. Ce genre ne renfermé qu'une espèce très rare de l'Amérique méridionale. U.I.LISTR ATIO.\S DH ZOOI.OGIK PLANCHE XXIV. LE TKTR()l>Tlly\LMK DK CIllLUK Tvti'opllialina Chiloeiisis , Less. T. corpore insiipcr lœvi et viridi œnco; dytris rujis; thorace et ahdomine crurihiisque pilis sericeis nlhesceji- tibus aiit rujis (dntndè tectis : Uab. Chdoensis insula in nichipelago vidgb dicto C/ionos. Chinsogiuitus Gnuitii ? Stephens { Cambridge' s pliilosoph. Transact.). Ce magnifique et précieux coléoptère a jusqu'à 2 pouces 4 lignes de longueur totale, et ses mandibules entrent pour 16 lignes dans de telles proportions. Ses clytres sont lisses, débordant le corps, et sont d'un marron vif et franc. Le corselet est vert tirant au cuivre de rosette sur les côtés, au riche violet métallisé sur les bords, qui ont à leur mi- lieu un creux chatoyant en vert émeraude, avec des reflets pourprés. La tète est déprimée, étroite, et bleu violet. Ses deux mandibules fortes à leur naissance, coudées, puis dilatées, sont, sur tout leur bord interne, garnies de dents espacées et régulières, arrondies, puis droites sur leur bord externe, et toutes deux rapprochées à leur point de départ, un peu espacées dans la portion alongée de leur partie oblique, puis rapprochées et terminées chacune par un petit crochet poilu à la base. Ces mandibules sont d'un vert bronzé uniforme. Le dessous du corps est velu , ainsi que les bords antérieurs des cuisses. L'abdomen est sur- tout revêtu de poils soyeux et fauves nombreux. Les pattes Insectes. q ILLliSTRATIONS DE ZOOLOGIE. sont veilfs, seulement les jambes sont rougeàtres en des- sous. La partie postérieure de l'abdomen est très déprimée et arrondie. Les antennes sont brunes, lustrées. Cet inseele habite sur les écorces des aiaucarias et autres arbres veris, dans l'ile de Chiloë, faisant partie de l'arcbi- j)el de Clionos , placée à une faible distance de la côte du Chili méridional. L'individu que nous avons fait peindre nous a été communiqué par M. Tayeau, chirurgien-major de la station française dans la mer du Sud. liOcllClcill , III Ulustrattofu- ds ^oolo^ie - PI. 25. -~^< ' //^/ //>'//■/ // /////^/ y/////'/^/'/'/': J'uilu^ par y^ûuis Sera-a/td/. ILLUSTRATIONS DR ZOOLOGIE. PLANCHE XXV. FAMILLE DES ANTRIADES, Vie[ll. Genre: MANAKIN , Pipra, h. Le Manakin militaire, Pipra militaris. P. corpore nigro; jronte et nropjgio coccineis ; ala- vuni dimidiâ parte viridi ; guld , thorace abdomineipœ griseis; caudce longissimis duahus rectricihus acumina- tis : Hab. Brasil. Pipra militaris, Shaw. Ce gracieux Manakin du Brésil a 5 pouces de longueur totale. Son bec est petit, jaunâtre. Ses tarses sont minces et grêles, jaunâtre sale. Ses ailes sont courtes, à premiéi-e rémige brève et étroite, les troisième et quatrième plus alongées. Un bandeau rouge de feu couvre le front. Le croupio'u est lui-même d'un rouge fulgide, ainsi que les couvertures supérieures de la queue. Un noir de velours teint les plu- mes de l'occiput et du cou, du manteau et des épaules. Les moyennes couvertures des ailes sont vertes. Les ré- miges, brunes en debors, sont grises, puis blanches sur leurs barbes internes. Un gris bleu doux et faiblement nuancé est répandu sur le menton et le devant du cou. Il se fonce en noirâtre sur les joues, devient blanchâtre sur le thorax, puis blanc sur le milieu du ventre. Les flancs et les couvertures inférieures de la queue sont verdâtres. ILLUSTRATIONS DE ZOOLOGIE. La queue est cunéiforme, à pennes usées à la pointe, les deux moyennes terminées par deux brins atténués, minces, grêles, très aigus. Le duvet qui revêt le cor|is est noir profond. Illu..ualu>,i.. ,U Zwlo,. l'I •jC. ( ^/ - ^/v rlhas JU-rttan.i ILLUSTRATIONS DE ZOOLOGIE. PLANCHE XXVI. 1 AMILLE DES TRIGONÉES, Lamk., An. sans verleh., t. VI, p. Gi. Genre: TRIGOME, Trigonia, HncGiiknE, Lamauck. .animal: corps épais sans siphon, à bords du manteau simples et fendus dans toute la circonférence. Pied très grand, cylindrique, en grande partie libre, s'avançant en cône saillant en avant. Coquille : subarrondie , épaisse , équivalve , à dents car- dinales oblongues, aplaties, très saillantes, comprimées sur les côtés, disposées en tréma, couvertes de sillons Iransverses sur quatre faces à la valve droite, et trois à la valve gauche, les lames des dents étant recoquillées pour former une fosse assez profonde sur cette valve. Ligament extérieur et marginal; charnière dorsale. Sommet des valves peu élevé. Lunule circonscrite en une aire ovalaire. Impressions musculaires au nombre de deux, cordiformes, réunies par un sillon peu marqué et très entiei'. Obs. Une seule est vivante; toutes les autres sont fos- siles et des terrains secondaires. Mi)lln»((ues. ILLUSTRATIOS DE ZOOLOGIE. |)asser les proportions suivantes : 12 lignes de largeur sur 1 2 lignes de longueur et 8 d'épaisseur. D'une nacre irisée des plus brillantes à l'intérieur, chatoyant en blanc d'ar- gent, avec des reflets purpurins sur les bords et irisés au milieu ; elle est, en dehors, couverte de côtes transversales , séparées par de profonds sillons, et toutes très régulière- ment minces vers le crochet, qui est lisse, puis s'élargis- sent sur les bords de chaque valve. Les sillons sont tous très finement striés en travers, stries placées à se toucher, tandis que les côtes sont surmontées de points rugueux régulièrement espacés , et d'autant plus élevés qu'ils de- viennent plus marginaux. Ces valves sont extérieurement colorées en fauve clair, que traversent des zones fugaces blanches et des zones plus ou moins larges, bien que mal arrêtées, purpurines. Les crochets sont blancs. La Trigonie pectinée fut trouvée par Péron sur les ri- vages de l'île King, sur la côte sud de la Nouvelle - Hol- lande. Elle paraît habiter dans les havres avoisinant le détroit de Bass. PLANCHE XXVI, DE G . N . Fig. I. Valves vues en dedans. Fisr. 2. Les mêmes vues en deliors. Hhtsirattmif df JCooloifi* ri. 2-. ^ /^ /^d ry/)'///^/r//r/'J ^-Vyr^/r^// \ /.hlinu,/ 1)1/ ,-f, ,/rt.'.w//.f V,./.,r (b,/u///f oiu- or, tfes.rn.r n:f!,' pai- ^irlAt4x Ji, ILLUSTRATIONS UlC ZOOLOGIE. PLANCHE XXYil. FAMILLE DES POURPRES. Genre : CONCHOLÉPAS, Conc/ioh-pns , Momr. Le ConcholÉpas péruvien, Cnncholepas peruvia/iici. C. testa semi-spirali , vertice versus labiuin obliqué inclmato; aperturâ amplâ, longitudinali , obliqua, in- fernè sinu parvulo instructd; deiitibus duobus ad basini labri; operculo oblongo, tenue, corneo : Hab. Perua, ad littora Sancti-Lorenzi. C. peruvianus, Lamk., An. sans vertèb., t. VII, p. 253; Less., Zool. delà Coq., t. II, p. 4o3. Le Concholépas est bien voisin, comme genre, des pourpres, dont il ne se distingue, en effet, que par la direction de la spire, qui est déjetée en arrière et sur le côté gauche, sous le bord même qui continue la columelle. Tout porte à croire que dans ce genre, qu'il serait pos- sible de réunir aux pourpres de Bruguière ( purpura ) comme section, on devra admettre deux espèces bien distinctes par la spire marginale de l'une et par la spire élevée de l'autre. La première est des mers équatoriales et vit sur les côtes du Pérou ; la seconde est robuste , mas- sive, et habite les parages refroidis du Chili, et s'avance le long des côtes de la Patagonie. C'est du Concholépas du Pérou et de son animal qu'il sera question dans cette description. MoUustfueâ. lu ILLUSTRATIONS DE ZOOLOGIE. La tète du Concholépas est courte, confondue avec le corps au dessous de deux tentacules réunis à leur base et semi- cylindriques, portant les yeux sur un renflement de leur bord externe et vers le milieu de leur longueur. Ces tentacules finissent en pointe subconique. En dehors du tentacule droit, est placé l'organe excitateur, qui est mince, arrondi, et grêle à l'extrémité. La bouche s'ouvre à la base même des deux tentacules et consiste en un trou arrondi, surmontant un petit tubercule. Au dessous de la bouche est une dépression étroite, disposée en che- vron et répondant à une dépression triangulaire du pied. Celui-ci est épais, charnu, échancré en devant, aplati dans le reste de son étendue, traversé longiludinalement par un sillon et par des rides nombreuses sur les côtés, et se relevant à l'extrémité postérieure pour donner attache à l'opercule. Ce dernier est ovalaire-oblong, corné, très petit, et strié sur les bords. La surface qui le supporte présente au milieu une fossette creuse pour recevoir une saillie. Un sillon assez profond isole cet opercule du repli tout à fait terminal du pied. Les côtés du corps sont lisses, très charnus, épais, re- couverts en partie par un muscle circulaire, mince, lisse, enveloppant l'animal comme un manteau , et présentant un double repli formant un siphon exsertile. Ce siphon, court, échancré à son extrémité libre, communique de l'autre avec l'appareil respiratoire. Celui-ci est supérieur et an- térieur, et se compose de branchies pectinées partant d'un canal contourné et formant un paquet qui repose en avant sur le tube digestif. Ce dernier occupe une large concavité du corps , concavité bordée en devant par un épais renflement que recouvrent les branchies. L'anus paraît s'ouvrir dans la fente en chevron placée en avant du pied. Ce mollusque est jaunâtre. La coquille du Concholépas est épaisse, très solide, ir- régulièrement ovalaire, bombée, obliquement spirale, à ILLUSTRATIONS DE ZOOLOGIE. sommet en onglet recourbé à gauche et dépasse pai- le bord droit qui est convexe, tandis que le gauche est déjn-imé. Ce bord gauche est en entier formé par une coUimelle aplatie, lisse, arrondie en dedans; l'ouverture est aussi grande que la coquille, profonde et en voûte dans le sens de l'onglet, creusée d'un fort sillon sur le côté gauche, sillon qui entame le bord et qui sert à loger le siphon. La lèvre droite est denticulée et marquée en avant de deux dents longues et fortes. Cette coquille est en dessus brun rougeàtre, avec de fortes côtes rayonnantes horizontales, à partir du sommet recourbé. Ces côtes sont rayées dans le sens vertical par des sillons larges, irrégulièrement creux, et dont les bords sont lamelleux , et le fond finement strié de lignes creuses et serrées. L'intérieur est nacré blanc bleuâtre, et rouge vif sur les bords. L'individu que nous décrivons avait 20 lignes de lon- fjueur, i5 de largeur et 8 de hauteur; mais il y en a qui ont trois fois ces dimensions. Le Concholépas dont nous avons, le premier, envové le mollusque en France ( iSaS ), adhère aux roches des côtes, et se trouve assez fréquemment sur les rivages de l'île de San-Lorenzo ; mais celui du Chili est si commun dans la baie de Talcahuauo , qu'on rencontre des tas énormes de son test, que les habitans utilisent pour obte- nir la chaux nécessitée par leurs constructions. # Ill„sl,>,l,mi.. ,!<■ Z,ol«v,f iM.^-n. \ /■„;■ ra ,/.■ /.u-r .■/ ./,■ /.ry/i/ . H /.„„./„<• ,:,„r„nn.:,- ,/^ /wj,, ,//>:.■ J;,M^' ^urArt/„is HrrlrarJ ILLUSTRATIONS DE ZOOLOGIli. PLANCHE XXVIII. FAMILLE IlES PERROQUETS. Genre : LORI , Lorius , Orn., p. 193. Sous-Genre : VINI, rini , Less. Carnet. : bec comprimé sur les côtés, très crochu, festonné au milieu; narines marginales; tarses courts, ré- ticulés, charnus. Ailes aussi longues que la queue, poin- tues^ à première et deuxième rémiges les plus longues. Queue cunéiforme, pointue, à rectrices étagées et arron- dies lorsqu'elle est ouverte. Langue couronnée par de lon- gues papilles implantées sur un disque en cupule. Plumage coloré par grandes masses. Vivent de bananes et se tien- nent dans les palmiers. ILLUSTRATIONS DE ZOOLOGIE. PLANCHE XXVIIl. LA VIiM KCARLATK, yini cnccinen , Less. f^ini, dans la langue des naturels d'O-Taiti et de Borabora. L. capitis plumis elongatis , smamgdinisque , et occi- pitali cristœjonnibus atro - azureis ; dorso rufescenti ^ nropjgio luteo ; collo et alis hrwineo - viridesceiitihus ; gutture, gefiisqne, et corpore infrà mitiiatis ,• femoribus cyanco-purpureis ; vostro et pedihns croceis , et iingiii- culix nigris : Hab. Societatis insidœ. Psittncida Kiihlii, ViG., Zool. Journ., t. I, p. 412, P/.XVl ; Lorius Kuhlii, Less., Ont., p. 193, et Siippl. à Bujfon, PI. Vil. La Vini écarlate forme, avec la Phigy, la. Fringdlalre et VAri-Manou , un groupe très naturel qui est exclusi- vement propre aux îles océaniennes de la mer du Sud. Ces petites espèces de perroquets rappellent les Loris, dont elles ont tous les caractères, le genre de vie et les habitudes morales. Cet oiseau a 6 pouces de longueur totale. Son bec est, de même que les tarses, teint de jaune orangé. L'iris est gris blanc de perle. Les pieds sont courts, très charnus, jaunes , avec des ongles comprimés , très crochus et noirs. Les ailes sont longues, pointues, noires et à barbes exter- nes vertes, excepté la première, qui est entièrement brune. Les plumes du dessus de la tête sont étroites, fines, et d'un vert métallisé. Les plumes de l'occiput forment une lU-USTRATIONS DE ZOOLOGIE. soite de large huppe bleu noir, luisante, de bleu de Prusse en pierre. Le cou est vert sur les côtés, de même que les ailes; vert, il est vrai, teinté de fauve. Le manteau est fauve verdâtre; le bas du dos, le croupion et les couver- tures supérieures de la queue sont d'un jaune vif à fond vert. La gorge, les joues, le devant du cou, la poitrine, le ventre et les flancs sont du rouge vermillon tirant au ponceau des plus éclatans. Les plumes des cuisses sont bleu violet. Le dedans des ailes, à l'épaule, est vert. La queue se compose de rectrices vertes à la pointe, noires sur leurs barbes externes moyennes, et rouge de feu sur les barbes internes qui leur sont opposées. La Fnn^iltaire, la Phigj et la rini ne seraient-elles que des variétés d'une même espèce? La \ini écarlate, par opposition avec la Vini bleue dont nous avions dessiné un individu que nous conservâmes en vie plusieurs mois, habite les petites lies de l'Archipel, de la Société, à Toutihara. C'est un petit perroquet très irritable, très colérique, difficile à apprivoiser. Sa nour- riture consiste en fruits butyreux; et, comme les Loris, son existence se termine toujours en captivité par des crampes nerveuses qui se succèdent rapidement, et dont le terme est la mort. Cette perruche, dont les plumes rouges ont été très recherchées à 0-Taïti, pour fiiire les jnnros des rois, y a été presque détruite. Lâplanche XXVIII représente cet oiseau de grandeur naturelle. iUu^rfr arums i:'f Kooht/ie ILLUSTRATIONS DE ZOOLOGIE. PLANCHE XXIX. FAMILLE DES ÉPIMAQUES, Less., Hist. nat. des Paradisiers. Genre : ÉPIMAQUE, Epimachus, Cuv. L'Épimaque magnifique MALE, Epimachus ma giiijicus . Mas : E. corporis plumis mollissimis , airo-purpureis sericeisqiie ; collo et tliorace squamelUs œneis nitentibus, zona bombycinâ captis ; abdomine atro - rubescc.nti ; la- terum plumis eîongatis , capillaceis ; caudcl mediocri , œquali : Hab. Nova-Guinea. Epimachus mag/ii/icus , Cuv., Règ. an. , Pi. IV, Jîg. 2 ; le Promefil, Levaill. , Parad., Pi. XVI. La figure que Levaillaiit a, le premier, donnée de ce magnifique et somptueux Épimaque était mutilée, et per- sonne n'avait encore signalé à notre connaissance ses ailes, de forme si caractéristique et si peu ordinaire aux oiseaux. C'est pour compléter son histoire que nous reproduisons son portrait. On trouvera d'ailleurs, dans notre Centurie zoologique, la figure du jeune mâle non adulte , Pi. V, et celle de la femelle, Pi. IV, que notre frère, Adolphe Les- son, découvrit à la Nouvelle-Guinée. L'Épimaque magnifique a près de i5 pouces de lon- gueur totale. Son bec seul a 2 pouces. Les ailes dépas- sent un peu la queue, qui est médiocre et rectiligne. ILLUSTRATIONS DE ZOOLOGIE. Le hec et les tarses sont noirs. Les mandibules du pre- mier sont robustes, à narines vêtues de plumes soyeuses dans toute l'étendue de la fosse nasale et dans l'intervalle des branches de la mandibule inférieure. Leurs bords sonl coupans et entiers, excepté à la pointe recourbée et cro- chue de la supérieure, où se dessine une forte dent. Le plumage d'un noir velours, à nuance pourpre sous certains reflets, est d'une exquise douceur au toucher. Le devant du cou est couvert par un long plastron d'écaillés imbriquées, gaufrées et d'un vert bleu très métallisé. Une bordure noire encadre la partie inférieure de ce plastron , et une bordure d'or vert en fixe la limite sur le thorax. Le ventre est noir, à teinte pourpre des plus vives. Sur cha- que flanc sont implantées de longues plumes décomposées , poilues, molles, qui retombent d'une manière gracieuse en parures capiilacées. La queue est courte, composée de rectrices dures, très raides et coupées carrément à leur sommet comme avec des ciseaux. Ces rectrices sont droites, d'un noir velouté partout, excepté les deux moyennes, qui sont vert sablé d'or et splendides. Les ailes sont la partie la plus remarquable de l'organi- sation de l'Epimaque proméill. Elles sont puissantes, plus longues que la queue, composées de rectrices rigides, à tiges très solides. Quant à leur coloration , elle est entiè- rement noire; et quant à leur forme, elle présente les par- ticularités suivantes {fig. i ) : la première rémige (A) est courte, [)ointue, taillée en lame de sabre. La seconde (B), plus large et plus longue que la première , est aussi taillée en glaive. La troisième (C), plus courte que la deuxième, est tronquée carrément. Les quatrième, cinquième et sixième (D) sont égales, à barbes étroites sur le bord ex- terne , très larges sur le bord interne , et carrément tron- quées à leur sommet. L'individu complet de' cette espèce de somptueux oiseau ILLUSTRATIONS DK ZOOLOGIK nous a été coiuniuniqué par M. Florent Prévost. Jusqu'à ce jour, on n'avait reçu l'Épimaque proméfil dans les col- lections que mutilé, c'est à dire sans pieds et sans ailes. Nous aurons eu l'avantage de le fiaire connaître complète- ment comme espèce, puisque nous l'aurons figuré adulte, jeune âge el femelle. Les Épimaques vivent à la Nouvelle-Guinée. Décembre i83i. Pl.r.o. /^ ■«.r 2,. /.r n,rr„e „u ,„ ,ù: ■n ,/,:<:, J^u/fùe- par ^tÂits Jie^U-tuu/ /LMtu'iiJ imfi*' ILLUSTRATIONS DE ZOOLOGIE. PLANCHE XXX. FAMILLE DES EUPODES, Eupoda, Latr. TRIBU DES SAGRIDES, Latr. (ieiire : SAGTIE. Satura. I'ab. Carnet. : corps alougé, à corselet amoindri, lenllc en cône de chaque côté, puis rétréci ; tête petite, étroite. An- tennes simples, filiformes, à onze articles, le dernier ariondi, cylindracé-ovoïde. Mandibules grandes, fortes, arqnées; mâchoires bifides, à lobe extérieur arrondi, garni de poils courts disposés en brosse, à lobe intérieur court, pointu, également velu ; palpes filiformes, à dernier article conico- pointu; lèvre bifide, à deux divisions égales, velues; siei- num descendant très bas en arrière sur l'abdomen, ipii est marqué de six plis. Élytres ovalaires-oblongues, at- ténuées à l'extrémité, àécusson à peine visible. Pattes des deux paires antérieures beaucoup plus grêles que celles de la paire postérieure, dont les cuisses sont très renflées et les jambes falciformes. Les deux premiers articles des tarses sont cordiformes , dilatés sur les côtés. Le troisième est plus échancré que les précédens, et le quatrième est long et terminé par deux crochets. Obs. Les Sagres sont des insectes très brillans, dont la coloration est un vert métallique luisant. Ils se trouvent en Afrique et en Asie, soit sur les continens, soit dans les grandes îles de la Malaisie, et vivent sur les plantes. ILLUSTRATIONS DE ZOOLOGIE. PLANCHE XXX. LE SAGRE DE BUQUET, Sagj'a Buquelii, Less. Mas : S. eljtris posteriori acuminatis , purpureo et viridi nitente , cupreo-splendentibus; pedibus posticis œneo-virescentibus; femoribus iniùs denticulatis; tibiis reciuvatis nec non pilosissimis. Fœmina : S. eljtris posteriori rotundatis; cruribiis compressis ovalibus; tibiis midis : Hab. Cochinchina. Le mâle du Sagre de Buquet est long de i3 lignes et large de 6 lignes. Les cuisses de la dernière paire de pattes sont longues de 7 et larges de 5 lignes, et les jambes n'ont pas moins de 7 lignes. Plus épaisses à l'articulation du corselet avec le corps, les élytres sont parfaitement lisses et d'un vert avec reflets de cuivre pourpré du plus grand éclat. La partie postérieure du corps est grandement at- ténuée. Un vert de bronze luisant est propre à toutes les autres parties. Seulement les jambes sont garnies en dedans de brosses de poils ras d'un roux très vif. La femelle, plus petite que le mâle, n'a au plus que 1 1 lignes de longueur. Son corps est plus arrondi pos- térieurement. Les cuisses de la dernière paire sont ova- laires, peu échancrées et dentelées, et les jambes sont sans poils. Quant à sa coloration, c'est également un vert Insectes. i ■ ILLUSTRATIONS DE ZOOLOGIE. bronzé qui fait place, sur les élytres, au rouge ioduré le plus riche. Ce brillant insecte, dont nous devons la communication à M. Lucien Buquet, provient de la Cochinchine. PLANCHE XXX, Fig. 1 . Le mâle vu en dessus. Fig. 2. Le même vu en dessous. Fif!. 3. Femelle. Ueremlne i83i. Uh.'/rii/i.>ns ,/i- /.,>o/tn/t^ ^ ,r,r/i^ y'^ // /'///i^/ /'//- ILLUSTRATIONS DE ZOULUUIB. PLANCHE XXXI. FAMILLE DES FRIN GILLES, T.ess. Genre : LOXIE, Coccothinuslr.s , Cuv. IjE Loxie Bonaparte, Coccothiaustes BojKtpartei , Less. C rostro luteo ; pedihus en mai s ; capite et doisojn- ligijiosis ; (dis nigris albo nota fis et marginatis ; gulà (dbidâ; coin laterihiis luteolis ; iliorace et nhdomine sor- dide aUndis. Loxia Bonapartei, Less., Bull. Se, t. XXV : Hab. America horealis, in insul/i dicta Melville. Cet oiseau a de longueur totale 7 pouces. Ses ailes son! étroites et aiguës, et dépassent la moitié de la queue. Celle-ci est médiocrement fourchue. Le bec est coiu't, très gros, à surface supérieure bombée, arrondi en des- sous, à bords des mandibules un peu rentrés. Il est d'un jaune verdàtre. Les tarses sont courts, blanchâtres, à ongles noirâtres. Les trois premières rémiges sont les plus longues ; elles sont échancrées sur leiu' bord externe, et les rectrices, un ])eu anguleuses à leur pointe, ont leurs barbes exter- nes courtes et les internes longues, obovales au sommet de la penne. Le plimiage de cet oiseau est mollet, doux, soyeux. Une calotte brunâtre revêt sa tête : un gris brunâtre teint ses joues. Un gris blanc règne sur le menton et le devant ILLUSTRATIONS DE ZOOLOGIE. de la gorge. Un gris glacé de roux s'étend sur le corps en dessous, depuis le devant du cou jusqu'à l'anus. Ce gris est nuancé de jaune soufre sur le thorax. Les couvertures inférieures de la queue sont blanches. Un jaune olivâtre domine sur les côtés du cou et s'étend en dessus. Le man- teau est gris enfumé. Le croupion est gris glacé de roux. Le dedans des ailes est d'un jaune soufre pur et très vif. Les ailes sont noir mat; mais les rémiges sont finement frangées de blanc, et toutes les rémiges secondaires et leurs tectrices sont tachetées de blanc jaunâtre sur leur bord terminal externe. Les rectrices, brun noir en dessus, sont œillées de blanc à leur extrémité; mais en dessous , le blanc domine. Ce gros-bec habite le nord de l'Amérique. Son nom est celui de M. Charles Bonaparte, prince de Mnsignano, auteur de l'Ornithologie américaine , etc. ///ii.'//;rli,'nx ilr /.ih'Lii/w PI Ô2 S. /.„ /;■/,■ !>,/<■ ,/,■ /,),■/'. ILLUSTRATIONS DE ZOOLOGIE. PLANCHE XXXII. FAMIl.LE DES SINGES. Genre : CHIMPAÎSZÉ , Trogludj les. Face presque verticale, à front hoiiibé, à arcades sour- cilières peu proéminentes. Oreilles grandes, denième forme que celles de l'homme. Nez déprimé : fosses nasales ar- rondies. Face nue; incisives plates et tranchantes. Favoris épais ; cheveux droits , peu fournis ; bras longs ; ongles plats; pouce très court ; point de queue, point de callosités. Coips recouvert de poils droits, peu denses, ol rares sin- les parties internes. Nourriture frugivore. D'Afrique exclusi- vement. ILLUSTRATIONS DE ZOOLOGIE. PLANCHE XXXII. LE CHIMPANZÉ A COCCYX BLANC, Troglodytes leucoprj mnus , Less. AD 6' DE G. N. T. pilis rudis, nigerrimis ; natibus niveis ; facie nudâ, rnfo-carneâ : Hab. Gidnea, Congo. Dans notre Supplément aux OEuvres de BuJJon, nous avons résumé tout ce que l'on savait du Chimpanzé d'A- frique (t. III, p. 260 à 287). Dans cet article, il ne s'a- gira que de la description de l'espèce que nous avons fait figurer, d'après un individu pris sur la côte de Guinée, conduit au Brésil, où il a vécu long-temps, et que nous a communiqué M. Delâtre, qui en possède la dépouilleà Paris. Hauteur 26 pouc. 6 lign. Diamètre, au thorax 7 Longueur de la face , de la symphyse à la base du front 3 6 — des oreilles • ^ Largeur- des oreilles 2 — de la bouche 2 6 Longueur de corps '4 " — des bras 4 ^ — des mains ^ " — des jambes '2 >• — des pieds 4 " Ce Chimpanzé a les mâchoires renflées, saillantes, mu- nies de dents de même forme que celles de l'homme , et Mammittres. i4 ILLUSTRATIONS DE ZOOLOGIE. lecouvertes par deux lèvres minces, très fendues, à com- missure linéaire. Le nez est rentré, concave, perforé par deux narines très ouvertes, ovalaires, isolées par une mince cloison. Les yeux sont oblongs, séparés par un in- tervalle plane , garnis de cils , surmontés d'arcades arron- dies, à peine proéminentes. Le front est légèrement bombé, puis déclive. Le menton est convexe. Toute la face est nue, ayant quelques poils sur les pommettes, qui sont peu saillantes. Des poils épais couvrent les côtés des joues et s'unissent sous le menton. La tête est arrondie, cou- verte de cheveux peu touffus, puis longs sur l'occiput, courts sur le sommet de la tête. Les oreilles sont larges, hautes, médiocrement déjetées en arrière, à conque rebordé, à pavillon dessiné comme chez l'homme. Les bras sont alon- gés, à faisceaux musculaires assez robustes, couverts de poils dirigés de haut en bas sur le bras, et de bas en haut sur l'avant-bras. La main est longue, à doigts nus, à paume épaisse, à pouce très court, très étroit. Tous les ongles sont aplatis, blanchâtres. La verge est mince, pointue, surmontant un petit scrotum. Les fesses sont sans aucune callosité. Les jambes sont courtes, épaisses. Les pieds ont un pouce opposable, un peu plus prononcé qu'aux mains. Ils sont dénudés, calleux sur le bord externe. Les poils de ce Chimpanzé sont entièrement rudes, flexueux, peu ser- rés, excepté sur le dos, les épaules et le dehors des mem- bres. Ils sont beaucoup plus rares sur le thorax, le ventre et en dedans des membres. Les mamelles sont au nombre de deux, ayant chacune un petit mamelon arrondi, dé- nudé sur son pourtour. Le pelage est noir profond partout , excepté le pourtour de l'anus, qui est largement bordé de poils blancs-jaunàtres allongés. Octobre i83i. lUiurtraUonx de Zooleçit PI. 33. /^<7/V('.V /?}/zt/erû!sse J'uJfû+ A /,/ /;•>,. ,m,' .;, ,/.:'.'„.<■ 0..\. I'utll,C/iJi ArtiiU. Ji»!r,. ILLUSTRATIONS DE ZOOLOGIE. PLANCHE KXXIV. FAMILLE DES CHAMÉLEOW IDÉES. Chamœleon idcv . Cette famille ne se compose que d'un seul ;jeiire : «Ile a pour caractères une tête aplatie, un corps mince el com- primé sur les côtés; luie queue roulée en dessous. Cinq doigts à chaque extrémité , réunis en deux jiaquets sé- parés. Une peau chagrinée ou recouverte de |ietits grains écailleux. Genre: CAMELEOiN , Chamœleo , Lauuekti , Daldiiv , Ci\.; Chamœleon, Merrem , Gray. Tête à occiput casqué et diversiforme ; langue charnue, cylindrique , très extensible ; dents antérieures , petites , régulièrement rangées , les latérales coniques , simples ou tricuspides. Orbites très grands , occupant la moitié de la face, renfermant un œil petit, saillant, en cône , au milieu d'une membrane épaisse, étroitement perforée au sonmiet , voûtée , sans ouverture extérieure. Narines nues , rondes, sous le rebord frontal. Corps très comprimé , à arêtes très arquées en arrière , recouvert de granulations fuies , ser- rées et nombreuses. Sommet de la tête à plaques minces aréolées, pentagonales. Membres alongés, grêles, termi- nés par cinq doigts profondément séparés en deux pa- quets. L'externe formé de deux doigts réunis jusqu'aux on- gles, et l'interne de trois doigts plus courts que les précé- Reptiles. i4 ILLUSTRATIONS DE ZOOLOGIE. dens. Queue longue, comprimée sur les côtés, enroulée sur elle-même en dessous. Ohs. : Les côtes étant formées de longs arceaux mobiles, il en résulte que les poumons peuvent se gorger d'air abon- damment. Cet air dilate la peau revêtue d'un épiderme très mince, résultant lui-même de lamelles correspondantes aux grains aréoles du tissu cutané, et déplace chaque lamelle; ce qui fait que celles-ci changeant de place ont la propriété de décomposer la lumière et de l'iriser en quelque sorte. De là , vient ce changement de coloration qui a rendu les Caméléons célèbres et qu'on retrouve chez beaucoup d'au- tres Sauriens. Ces animaux vivent de fourmis et d'insectes sur lesquels ils dardent leur longue langue gluante. Ils se tiennent sur les arbres, et leurs mouvemens sont remarqua- bles par une grande lenteur. On ne les trouve qu'en Afri- que , en Asie, à Madagascar et dans les îles de la Malaisie. Merrem admet les Chainœleo carinatus, calcaratus , planiceps , subcroceus , margaritaceus et bifidus. Cuvier décrit, de visu, les C. af ricana , tigris, verrucosus , pn- milus, chamœleon , pardalis, Parsonii et bifurcus. Gray, dans une révision récente, adopte les C. vulgaris , Daudiis ; pumilus, Laurenti; dilepis, Leach; Senegalensis , Cuv.j hijiircus, Brong.; Parsonii, Cuv.; tigris , Cuv.; Seychel- lensis , Cuv.; ç,i Brookesiatia, Gray. Le genre Caméléon renferme beaucoup d'autres espèces non caractérisées. Il demanderait un travail monographique enrichi de figures. ILLUSTRATIONS DE ZOOLOGIE. PLANCHE XXXIV. LE CAMÉLÉON NOIR, Chamœleo ater, Less. C. corpore atro ; squamis uniformibus et granulatis tecto ; superciliorum regio/ie concavâ ; occipitis medio le- viter convexiusculo , necnon lamina parvâ intersecto , marginis rugosis ; dorso et ahdomine , cauddqiie insiiper denticulaiis ; nuchd spinosd : Hab. Madagascarimsis in sida. Ce Caméléon a beaucoup de rapports avec celui du Séné- gal ( Ch. planiceps , Merrem), dont il diffère par plusieurs caractères. Il a i5 pouces et demi de longueur totale , et les proportions de ses diverses parties sont les suivantes : Longueur du bout du museau à l'extrémité de l'occiput apouc. •> lign — du corps, àpartir des brasjusqu'àl'anus. 3 8 — delà queue déroulée 7 lo — des membres antérieurs 2 3 — — postérieurs 2 4 Largeur de l'occiput » 10 Hauteur du coi-ps >' i4 Ce Caméléon est entièrement noirâtre. Toutes les écailles qui revêtent le corps sont petites, chagrinées et à peu près égales entr' elles. Celles de l'occiput sont pentagonales , rangées en pavé. Le dessus du museau est légèrement con- cave, et les bords sont munis d'écaillés un peu coniques, ce qui les rend raboteux et granuleux sur la partie qui Reptiles. 1 4 ILLUSTRATIONS DE ZOOLOGIE. saille au dessus du maxillaire supérieur par un mince res- saut, marqué d'une petite échancrure en avant. Les arca- des sourciliéres sont légèrement convexes et presque lisses. Elles se recourbent pour se dilater en arrière, de sorte que l'occiput décrit un ovale aigu à l'extrémité, légèrement disposé en toit , et ayant à sa partie moyenne une petite lame dentée formée d'écaillés verticales. Le rebord occipital est le résultat de deux rangées d'écaillés légère- ment coniques ou mamelonnées. Les mâchoires sont égales, et les dents antérieures de toutes les deux sont en peigne, c'est à dire fines et régulièrement placées sui' l'os , excepté en avant, où règne un très petit vide. Les latérales sont nombreuses et coniques. Toute la ligne supérieure du corps, à partir de l'occiput jusqu'à l'extrémité de la queue, est mince, en festons réguliers et arrondis, séparés par de kîgères dépressions, et garnie d'écaillés spinescentes très marquées sur la nuque. Les écailles de la gorge sont per- lées; au milieu, on remarque une rangée d'écaillés un peu plus grosses. Enfin , sur le ventre est une rangée de la- melles triangulaires, qui va jusqu'au bassin. Les membres antérieurs sont longs et grêles ; les postérieurs sont un peu plus forts. Tous les ongles sont jaunes. Ce Caméléon a été découvert dans l'ile de Madagascar, ])ar M. Roy, chirurgien de la marine. Il existe au Cabinet d'histoire naturelle de l'École de médecine navale du port de Rnchefort. Rocliefort, septembre 1882. /- / ILLUSTRATIONS DE ZOOLOGIE. PLANCHE XXXV FAMILLE DES CHAMÉLÉONIDÉES , Chamculeon idœ . Genre : CAMÉLÉON, Charnu leo , Lalrenti. (Voyez, poui- les caractères du Genre, le texte de la PL XXXH .) Le Caméléon MADÉCASSE, Chamœleo madecasseus , Less. DEMI G. N. C. corpore cœrulescente, inaculis /lavis lateraliter iio- tato ; occipite subpiano ; proboscis duobus conicis rostro ; abdomine lœvi. Hab. : Madagascariensium terra. Ce Caméléon est, avec le Dilepis de Leach, la plus grande espèce du genre, et a été confondu, par plusieurs auteurs et par M. Cuvier lui-même, avec le Chnnueleo hijurcus de M. Brongniart, qui s'en distingue par une taille d'un tiers moindre , sa patrie, et les prolongemens du front qui sont aplatis , droits et pointus. Le Caméléon madécasse, dont nous avons étudié ])lu- sieurs individus comparés au Caméléon des Moluques, ou C. bifurciis , est long de a i pouces et quelques lignes , et présente dans ses parties les dimensions suivantes : l^ongueur de la tète du bout du museau au bord postérieur de l'occiput. ._ 3 pouc. >■ lign. — ■ du corps fi 9 — de la queue complètement déroulée. .12 " Hauteur du corps 2 8 Largeur du crâne à l'occiput i 2 La voûte du crâne est plane, légèrement concave, mar- quée d'une simple rainure au milieu de l'occiput, qui s'é- Reptiles. ''i ILLUSTRATIONS DE ZOOLOGIE. lève en capuchon en arrière. Des petites plaques, tantôt déprimées et pentagonales , tantôt inégales et bossuées, re- couvrent la surface supérieure du casque, dont les con- tours sont ovalairesen arrière, raboteux et hérissonnés sur les arcades sourcilières. En avant des yeux naissent deux cônes épais, courts, débordant de 6 lignes au plus la mâ- choire supérieure, et divergeant l'un et l'autre. Ces cônes sont revêtus d'écaillés inégales assez larges ou convexes , et les narines en occupent la base sur les côtés et vers l'extré- mitédu museau. L'orbite est grand, arrondi, tapissé d'une membrane finement granuleuse. Des écailles aplaties et ré- gulièrement pentagonales revêtent les joues. Les mâchoires sont égales, bordées de lamelles carrées et bombées. Les dents sont nombreuses, les antérieures petites , les latérales aiguës et fortes. Une peau dilatable, lisse, couverte d'écaillés arrondies en petites perles, enveloppe la gorge. Le corps, la queue et les membres sont recouverts d'écaillés plates , petites , plus ou moins quadrilatères. Le dos est comprimé, lisse ainsi que la ligne inférieure de l'abdomen, de même que la queue, soit en haut, soit en bas. Celle-ci, taillée en biseau en dessus, est au contraire arrondie et charnue en dessous. L'ouverture anale est en fente transversale ou en crois- sant. Les membres sont robustes et trapus. Les doigts sur- tout forment deux paquets épais, fortement soudés chacun , et terminés par de très petits ongles. Toutefois les deux doigts externes sont plus longs que les trois internes, et les écailles de la plante des pieds sont petites et très réguliè- rement rangées. Les ongles sont crochus, comjjrimés et assez durs. La couleur de ce Caméléon est un bleu glaucescent changeant. Deux taches jaunes régnent sur chaque flanc, au milieu d'une ligne claire du fond de la coloration générale. On le trouve assez abondamment dans l'ile de Madagascar, d'où M. Roy, chirurgien de la marine, en a rapporté plusieurs individus. IVochefort , septembre iS32. /l/„.'ir,:rw,i.' ,/e Zm,loyi<- ?1 . ;U) ^-'"7 ii||^ ^^ 2. /n/c en (/c.r.roii. ^/ '^iVrr/ Sônwné imp!' ILLUSTRATIONS DE ZOOLOGIE. PLANCHE XXXVI FAMILLE DES ENTOMOSTOMES. De Blaiinv. Genre : HARPE, Hnrpa, I.amk. animal : charnu ; bouche simple enveloppée d'un houi- relet musculeux , surmontée de deux tentacules soudés à la base, libres et très pointus à leur sommet, portant les yeux sur leur partie moyenne et externe. Organe excitateur alongé, cyUndrique, placé à droite. Un siphon gros, ar- rondi, à gauche. Pied énorme, très charnu, dilaté en demi- sphére, plissé et arrondi en avant, rétréci au milieu et séparé par une cloison de la partie postérieure, qui est arrondie, homogène, faisant l'office d'opercule, et qui se détache aisément à la suite de fortes contractions. Test : coquille ovale, plus ou moins bombée, assez mince, garnie de côtes longitudinales inclinées et paral- lèles. Spire courte, pointue; le dernier tour beaucoup plus grand que les autres. Ouverture très ample sans canal , à large échancrure en devant, à bord droit creusé et épaissi par un bourrelet externe ; columelle lisse, et pointue à sa base. Opercule : remplacé par un pied charnu, cassant, très gros, de texture homogène, attaché au pied véritable et séparé par un profond sillon. iMi)Hus((ues. ILLUSTRATIONS DE ZOOLOGIE. PLANCHE XXXVI. LA HARPE DE RIVOLI, Harpa Rivoliana, Less. H. testa oblongè veiitricosâ; costis dexieris lotis, si- nistris angustis , itiferiùs hjstricosis , omnibus Jlaveolo- carneis , albis transversè lineis et lineamentis hngitucli- nalibiis rubro-nigris distinctis ; interstiis albidis, lineis imbricatis rubro-atris notatis ; columelld carned et vio- laceâ maculatd : Hab. Japonia? COLLECTION DE M. lE PRINCE DUC DE RIVOLI. Longueur, 3 pouces i ligne; largeur, a pouces. Cette belle espèce de Harpe rappelle , par ses formes , la Harpa ventricosa de Lamarck. C'est la plus grande es- pèce du genre. Elle est mince, très ventrue. Les quatre côtes les plus externes sont larges, légèrement en toit, c'est à dire qu'elles ont une sorte d'arête à leur milieu. Les douze autres côtes sont étroites, plates. Toutes sont mar- quées à leur base de qualre épines coniques, qui forment par leur ensemble quatre rangées mucronées, et qui se continuent sur les petits tours de la spire. Celle-ci est lé- gèrement conique et comme rayonnée par le rapproche- chement des côtes. Les quatre larges côtes sont très angu- leuses à leur base ; toutes sont colorées en rouge flavéole , que traversent de petites raies albines en chevron ; à leui' bord interne, peu saillant et peu coupant, se dessine dans le sens longitudinal un trait rouge noir, interrompu par Mollusques. i4 ILLUSTRATIONS DE ZOOLOGIE. de petites raies blanches horizontales. Le fond de la robe est un gris de perle , guilloché de traits fins en doubles chevrons , enlacés entr'eux de traits d'un rouge noir très foncé. La lèvre droite est un peu sinueuse. La columelle est large , très lisse , marquée au milieu et aux extrémités de taches au nombre de trois, d'un rouge violet bleuâtre. Le dedans de la bouche est jaune flavéole , avec des laies «nal circonscrites de violet sombre. L'échancrure supé- rieure un peu profonde est garnie en arrière de varices en chevrons. Cette coquille est très lisse, très brillante. Elle nous a été communiquée par M. le duc de Rivoli, et on lui donne pour patrie les mers du Japon. Depuis nous en avons vu deux autres individus. PLANCHE XXXVI, Fig. I. Vue en dessus. Fis. 2. Vue en dessous. Décembre i83i. Jlfuo'tratums de Zoologie l'i.s-. Jj^^y .,.3yyrt-rr/r -// V/^ '' ^■^' )r ///'r // ■ o..\. Publie r/:r^ irtnno' J^fs ILLUSTRATIONS DE ZOOLOGIE. PLANCHE XXXVII. FAMILLE DES AGAMYDÉES, Asamidû' , Gray. Genre : DRAGON, Draco,L., Daudin, Rept., t. III, p. 290; Merrem, Jîept. Syn., p. 46. Doigts des pieds libres , longs , inégaux ; la tête dépri- mée, amincie en devant; queue simple. jimphibia squamata gradentia , Merrem; Sauriens iguaniens , Cuv. Les Dragons ont quatre pieds, le corps couvert de très petites écailles imbriquées , la tète arrondie , à museau obtus; une petite dentelure hérisse le dos. Les six premiè- res fausses côtes se dirigent en dehors et soutiennent un repli de la peau qui forme une sorte d'aile ou de parachute placé entre les quatre membres. La gorge est munie en des- sous d'un goitre ou fanon dilatable, soutenu parla pointe de l'os hyoïde , pouvant s'enfler sous forme de sac convexe ou se plisser en rides concentriques sur la ligne médiane. De chaque côté du cou existe aussi un repli de la peau goitreux et conique, attaché à une des cornes de l'hyoïde. La queue est mince, térète, plus longue que le corps, recouverte de petites écailles carénées , hexagonales et imbriquées. Les pieds sont terminés par cinq doigts minces, inégaux, fai- blement onguiculés ; la langue est charnue , peu extensible et légèrement échancrée ; les cuisses sont privées de pores Reptiles. '5 ILLUSTRATIONS DE ZOOLOGIE. fémoraux. Les mâchoires ont chacune quatre petites inci- sives, une canine et douze ou treize molaires triangulaires et trilohées. Le palais est inerme. Obs. Les ailes des Dragons sont pliées dans l'état de repos, c'est à dire plissëes sur les flancs; elles n'ont point assez de consistance pour servir à frapper l'air , mais elles forment une sorte de parachute lorsque l'ani- mal sautille de branche en branche. Toutes les espèces connues se ressemblent singulièrement, et ont long-temps été confondues sous un seul nom. Ces Reptiles sauriens sont innocens, vivent d'insectes qu'ils saisissent sur les branches des arbres sur lesquelles ils grimpent avec une rare prestesse. Leur coloration varie comme celle du ca- méléon , suivant le degré de frayeur qui les anime. On dit que les femelles pondent leurs œufs dans les troncs des arbres. Ces animaux habitent exclusivement les îles de la Sonde et les Moluques ; ils sont très communs dans les forêts d'Amboine et de Bourou. Les trois espèces de Diaco admises par Daudin sont les suivantes. i°.Le Dragon rayé, Draco linentiis, Daud., t. III, p. 298. Colore cœrulco et griseo suprà pulchrc variegatus } alis fuscis , albo longltudinalitcr multifascialis . 2". Le Dragon vert , Draco viridis, ibid. ; Draco volans, L. Alis ad basim Jemorum connexis, griseis , fiisco transversim ^fas- ciatis; corpore viridi, subsquamoso . 3°. Le Dragon brun, Draco fus eus , ibid. Alis fuscis, marmoratis ; corpore fusco, suhliis pallidiorc, vix subsquamoso. ILLUSTRATIONS DE ZOOLOGIE. PLANCHE XXXVU. LE DRAGON DE BOUROU, Draco Bourouniensis , Less. D. corpore ardesiaco; caudâ gracili , longd, albo- nigro annellatd; inembris albido et brunneo zonatis;alis lads, introrsiuii incisis , carnets cuni Uiicis interrupds brunneis et punctis sparsis : Hah. Insida Moluccarum "vulgo dicta Boiirou. Le Dragon de Bourou a de longueur totale près de i o pou- ces , et le corps n'entre guère dans ces dimensions que pour 5 pouces. Les ailes partent à quelques lignes de distance des membres antérieurs , pour se terminer au sommet du bas- sin à toucher l'attache des membres postérieurs. Sa tête est courte , conique , revêtue de très petites écailles en plaques, entourant ime très petite plaque frontale triangulaire : deux rangées d'écaillés marginales garnissent les maxillaires et les orbites. Les conduits auditifs, nus et ovalaires, s'ouvrent en arrière de la commissure de la bouche. Sur la ligne médiane du cou s'élève une sorte de rachis épineux se prolongeant jusque sur le milieu du dos. Les écailles de la queue sont aréolées, imbriquées, et celle-ci est régulièrement annelée de brun et de blanc. La tête et le corps sont brun bleuâtre, avec des taches brunes ; les membres sont aussi marqués de zones blanchâtres et brunâtres. Les ailes sont grandes, à arceaux costavix simples et espacés, garnis d'un repli de la peau échancré au bord : elles sont bleuâtres à leur naissance , Reptiles. i5 ILLUSTRATIONS DE ZOOLOGIE. carnées sur toute leur surface , excepté proche le corps , où domine une plaque brune, puis une seconde bande aussi brune, et deux rangées de points arrondis brunâtres. Une légère teinte fauve règne sur le rebord dans les deux tiers environ. Le goitre est proéminent, conique et arrondi à l'extrémité, et de couleur blanchâtre. Ce Dragon vit sur les branches des arbres, aux environs de Cajëli , dans l'île de Bourou. Ses mouvemens sont assez agiles et ses mœurs sont timides. JiIit,%-irtUion.r de /ooio^w ^ r- Puhit^^ par Arduis Bertrand û-^^z/rv/// . G.js'. ILLUSTRATIONS DE ZOOLOGIE. PLANCHE XXXVIIl. FAMILLE DES AGAMYDÉES , Agamjdœ , Gray . Genre : DRAGON, Draco , L. (Voyez, pour les caractères du genre, le texte de la Planche XXXVIl.) Le Dragon d'Amboine, Draco Jmboinensis, Less. D. cor pore brunneo, viridique: caudâ gracili , tereti, annellafd; membris inarmoratis ; alis ohovalibus , medio- cribus, vix introrshm incisis, virescentibus et lineis atris, interruptishorizontisitufasciatis : Hab. Insula Molucca- rum dicta à peregrinatoribus Amboine. Ce petit Dragon a au plus 7 pouces de longueur totale , le corps n'entrant dans ces dimensions que pour 1. Ses for- mes sont minces et grêles, et sa queue surtout est excessi- vement menue. Sa tête, courte et conique, est revêtue de très petites lamelles, dessinant un rebord aplati sur le pour- tour des maxillaires. Quelques petites écailles s'élèvent en cône sous l'œil, et forment une ligne hérissonnée sur la joue. Le goitre est représenté par un simple repli de la peau. Le dessus du cou, sur la ligne médiane, est à peine anguleux , c'est à dire qu'une crête n'existe qu'en vestiges , et n'est indiquée que par la présence de quelques petites Reptiles. ig ILLUSTRATIONS DE ZOOLOGIE. écailles inucionées. Le corps est ardoisé, avec des taches brunâtres , et quelques unes plus claires. Les membres sont blanchâtres, fauves, avec des taches brunes. La queue est conmie annelée de brunâtre et de blanchâtre. Les ailes sont médiocres, arrondies, supportées par les fausses côtes, qui sont bifurquées au sommet, et flexueuses dans leur éten- due : elles sont colorées en vert , et rayées horizontalement de bandes brunes , interrompues par les lignes blanches des fausses côtes. Le dessous du corps est blanc bleuâtre. Ce Saurien vit sur les arbres du pourtour de la baie d' Amboiue. Dans l'état de repos , sa coloration est en entier d'un vert émeraude très brillant : nous l'observâmes pen- dant le voyage de la Coquille. /lluriralimi.r ,/<■ yTooto^,,- O/.) ^ //i' '^///^ f r /f iii/i/ !•/ />,!/■ /il />iii4t/u> . lî i/u par /e (/o.r (' i>" f" '•<"wt /'/^/•/u-- /ft:/- ArtÂiif /ifrfrit/u/ ILLUSTRATIONS DE ZOOLOGIE. PLANCHE XL. FAMILLE DES ROCHERS (^ Murex j, L,), Fiisus et Mnrex , Brug.; Mollusques gastéropodes pec- tinibranches, Cuv.; Siphonostomes, De BLAim'. Genre : FUSEAU, Fusus, Lamk. Fuseaux proprement dits , Lamk. Test: épidermé, rugueux, fusiforme ou renflé au milieu; prolongé en arrière par la spire, et surtout en avant par le canal. Ouverture ovalaire, à bord columellaire droit ou pres- que droit. La lèvre extérieure tranchante. (De Blainv., Mal., p. 3g5.) Opercule: ovalaire, pointu, corné, onguiculé, àélémens subconcentriques, et à sommet latéral. Animal : pied élargi, quadrilatère ou pointu, à sillon marginal antérieur , un peu lobé aux angles. Tentacules très courts, gros, réunis par leur base. Yeux placés sur un petit renOenient, à la base ou au sommet. La masse buccale considérable , cordiforme , contenant un ruban lingual assez long, à trois rangs de crochets, dont les latéraux sont plus grands et doubles. L'œsophage est très resserré à son passage sous le ganglion céphalique; il est accompagné de deux glandes salivaires ovoïdes, dont les conduits passent sous le cerveau. L'estomac est peu considérable , et présente un rétrécissement pylorique très marqué. Le canal intestinal Mollusques. *^ ILLUSTRATIONS DE ZOOLOGIE. est délié, et traverse le foie. Le rectum côtoie l'utérus dans la femelle, et s'ouvre comme lui au côté droit, mais un peu plus en arrière. Il part de ce dernier organe un sillon qui se porte sur le bord du pied , et qui sert sans doute à donner une direction à la sortie des œufs. Dans les mâles, l'organe excitateur est long, large et un peu recourbé. La cavité respira trice est ample; le siphon qui y conduit l'eau est plus ou moins long , selon l'étendue du canal , qu'il ne dé- passe pas : elle porte à gauche deux peignes branchiaux, dont les lamelles du plus grand ne sont libres qu'à leur extrémité. L'organe dépurateur est placé au fond de la ca- vité. Nous n'avons point remarqué de follicules muqueux sur le manteau. (Quoy, Zool. de l'Astrolabe, t. II , part. 2, p. 496.) Obs. L'animal des Fuseaux est craintif, lent à sortir de sa coquille, hors de laquelle il fait peu de saillie. ILLUSTRATIONS DE ZOOLOGIE. PLANCHE XL. LE FUSEAU PAGODE, Fus us pagoda , Less. F. testa fusijormi , angustâ, transversm striatâ, ru- fescenti, apice griseâ; 'ventre panndo; anfractihus con- vexis medio calcaratâ carenâ unicâ série coroiiatis; caudâ gracili, longd, leviter incurvatd; labro violaceo, margme nngulosd, parvd ; spird levi, nudâ : Hab. Ignota. Hauteui-, 20 lignes. Diamètre , ■j lignes. (collection de m. le prince duc de RIVOLI. ) Le Fuseau pagode est remarquable par la délicatesse de ses formes et la régularité de l'enroulement des tours de spire qui s'élèvent en cône mucroné et terminé par un bouton arrondi. Les six tours de spire sont légèrement con- vexes, séparés par un sillon oblique, et finissent en spiral régulier. Tous sont occupés au milieu par un ressaut formé de dentelures triangulaires, unies à leur base et libres à leur sommet, contournant avec régularité tous les tours de la spire. Des stries très rapprochées , légèrement obliques, couvrent chaque tour, et la couleur générale de l'épiderme du test passe du marron brunâtre à la teinte grisâtre vers le sommet. La queue est mince, allongée, un peu recour- bée, et parcourue dans toute sa longueur par un étroit Mollusques. ,(j ILLUSTRATIONS DE ZOOLOGIE. canal. Sa surface est à peine recouverte de quelques légères aspérités et de stries longitudinales. La bouche est ovalaire, très petite, à columelle courte, concave, lisse; le bord externe est anguleux; à angles au nombre de deux, et dus, le premier au grand tour de spire, qui est caréné , et le se- cond à la naissancre de la première dentelure de la rangée moyenne de chaque tour. Sa coloration estviolâtre. PLANCHE XL. Fig. A. Vue de profil et par la bouche. Fig. B Vue de profil et par le dos. Fig. C. Vue en raccourci. /I/„.:',„I,„„. .,, Z„./,.,, -\ \.ott par (/erricrf . 2 i>ct /un- lù'txt/U .l /^^/ t/<' /?rtt/t'/ J'/ii//i- rrtr ■ ir//iuj Brrmirui II,LUSTR,VTIONS DE ZOOLOGIE. PLANCHE XLl. FAMILLE DES JANTHINES, Less. Genre : TRICHOTROPE, Trichotropus , Sow. Car. du genre : Coquille univalve, turbinée, carénée, mince , à bouche plus haute que la spire , entière à la base , à columelle obliquement tronquée au sommet, à lèvre ex- terne très mince , très coupante ; épidémie corné , hérissé ou comme spinescent sur les tours de la spire ; opercule corné, petit, formé de lamelles elliptiques, à nucléus laté- ral; animal assez semblable à celui des Buccins, mais ayant , toutefois, un très petit replidumanteaus'étendant sur l'étroit canal qui creuse la columelle. Les deux espèces connues sont des mers arctiques. Obs. Suivant M. Sowerby, les rapports les plus grands lient ce genre à ceux nommés Turbo, Buccinum et Can- cellaria. Il diffère du Turbo par la minceur de son test , et par la disposition elliptique de l'opercule qui n'est point spiral; aussi par le manque de franges membraneuses sur le côté de l'animal. Divers caractères l'éloignent des Bucci- num , entre autres les habitudes des Mollusques et l'absence de la dentelure de la base de l'ouverture , et le peu de saillie du canal. Enfin il diffère des Cancellaires par le manque de plis obliques sur la base de la columelle. Mollusques. ILLUSTRATIONS DE ZOOLOGIE. PLANCHE XLI. LE TRICHOTROPE DE SOWERBY Trichotropus Sowerbiensis , Less. T. testa ventricosâ ; anfractibus quatuor, ultimo ven- tricoso;carmis duabusvalidis, hirsutis: Hab. Terrœ-Novce niar. Trichotropus bicarinata, Brod. et Sow. {Zool.joum., PL IX, fig. 4^8, tome IV, p. 374.) Turbo bicarinatus . Sowerby, Cat. de Tank., suppl. , p. 12. Le Trichotrope de Sowerby, par son test, fait le passage des Turbos aux Janthines ; et peut-être que, mieux étudié, il de- vra former, avec ces dernières, un petit groupe assez remar- quable par quelques particularités insolites d'organisation. La bouche est aussi large que haute, très ample, mar- quée en dedans par deux lignes creuses répondant aux angles de la carène externe. La lèvre droite est mince et coupante. La Coquille est remarquable par la minceur de ses pa- rois et par la délicatesse de Fépiderme qui la revêt. Formée de 4 tours de spire , le dernier est beaucoup plus grand que les autres et fortement renflé. Ce quatrième tour constitue donc les deux tiers de la hauteur ou de la largeur de la Co- quille, et contribue à lui donner dans son ensemble une dis- position turbinée. Chacun des tours est convexe dans sa portion supérieure et parcouru, dans le milieu ou dans sa par- tie inférieure, par une large carène spirale à peu près plane. Mollusques. 16 ILLUSTRATIONS DE ZOOLOGIE. légèrement concave, et bordée d'un sillon à chaque bord. Un épiderme mince, à peine strié, blond fauve et corné, revêt toute la surface extérieure de la Coquille, qui est blanche. De cet épiderme naît, sur les angles saillans de la carène, une double rangée de sortes de cils raides , filamenteux , divisés à leur sommet et colorés en brun fauve foncé. La partie inférieure du grand tour sous la carène est turbinée ou creusée de manière à donner à la bouche une grande ampleur. Ce Mollusque habite les mers de Terre-Neuve , et nous a été communiqué par M. le duc de Rivoli. Rochefort, 1882. /Ifujrtmttonj^ r/c ^noioqte ri J'hAS^' pur ÀrtAia- JlertrafiJr. S HmanJ anp' ILLUSTRATIONS DE ZOOLOGIE. PLANCHE XLII. FAMILLE DES CALYPTRÉES, Calyptreœ, Less.; Caljptmciens , Lamk.j Calyptracea, De Blainv.; Capuloides, Cuv. Genre : CRÉPIDULE , Crepidula, Lamk. ; Patella , L. Sous-Genrn : CRÉPIPATELLE , Crepipatella , Less., Zool. de la Coq., texte, t. II, p. 38g. Coquille obovale, très convexe en dessus, à onglet latéral et subterminal. La lame transversale ^Tondie, semi-oblique, à bord antérieur libre et taillé en biseau , occupant toute la largeur de la concavité interne. La Crépidule nautiloïde, Crepidula {Crepipatella) iiautiloides , Less. C. testa ovato-rotundatd , convexâ, astutè radiatâ , juscâ purpuredque ; iinguiculo à latere terminali; labio levigato, ovali, suhspirali, violaceo, cum lamina hori- zontali albâ, concisâ : Hab. Oceanus Pacijicus? Mollusques. i^ ILLUSTRATIONS DE ZOOLOGIE. (cabinet de m. kéraodren.) Cette Crépidule , longue de 1 5 lignes sur 9 de diamètre dans sa plus grande longueur , est haute de prés de i o lignes. Sa forme est celle d'un casque ou oblongue-ovalaire , forte- ment convexe , un peu déprimée sur les côtés , rétrécie à son extrémité postérieure , dont l'onglet est terminal et placé sur le bord droit; à extrémité antérieure élargie et obarron- die. Sa surface externe est légèrement striée par les cercles concentriques d'accroissement; elle est colorée en fauve bru- nâtre tirant en dessus légèrement au gris et au violâtre sur le côté droit. La face inférieure est régulièrement concave , lisse , colorée en pourpre foncé , avec une large raie blanchâtre au milieu. La lame qui ferme l'extrémité postérieure est creu- sée, blanche, peu élargie, à bord très coupant, et se trouve échancrée assez profondément au côté gauche. PLANCHE XLII. Fig. 1 . La coquille , vue de profil. Fig. 2. La coquille , vue par devant. Fig. 3. La coquille, vue obliquement. /ff„.WlM',., ,/,■ /.,.„/«,/... i'i.4:> 6 . //. ILLUSTRATIONS DE ZOOLOGIE. PLANCHE XLIII. OllDRE DES RONGEURS, Glires , Aucx. FAMILLE DES SCIURINS, Sciurini,' Sciurus , Aucx. Sous-Genre : FUNAMBULE, Funambulus , Less. ; Sciurus, L., Desm., Fishek. FORMULE DENTAIRE: INCISIVES f , MOLAIRES |-J-|- + 22. Car. zoologiqiies : corps allongé, svelte et mince; tête petite; moustaches rares, peu fournies, flexibles; oreilles droites, ovalaires, couvertes de poils très ras et sans pin- ceaux. Pieds antérieurs terminés par quatre doigts minces, courts, munis d'ongles recourbés très petits et très grêles ; le pouce manquant complètement. Pieds postérieurs médio- cres, terminés par cinq doigts légèrement inégaux, analo- gues à ceux de devant; tous les ongles recouverts par des petites brosses ou pinceaux de poils (le dessin, par un oubli du peintre, ne donne pas ce caractère). Queue longue, ar- rondie, terminée en pointe, et uniformément recouverte de poils sur toute sa circonférence : huit mamelles, deux pec- torales et six ventrales chez les femelles; scrotum très ample, oviforme et couvert de poils chez les mâles, avec une verge conique , poilue et distante. Car. anatomiques: niâch. supérieure: de chaque côté, une incisive, petite, lisse en devant , triangulaire sur le côté, à ILLUSTRATIONS DK ZOOLOGIE. biseau très coupant. Cinq molaires; la première petite, glo- buleuse, lisse, tombant de bonne heure; les quatre autres partagées à leur milieu par une rainure profonde, arrondies à leur bord interne, comme divisées en deux festons au bord externe. Mâch. inférieure : Ag chaque côté, une incisive longue, pointue, recourbée, arrondie en dehors, plane en dedans. Molaires, quatre, divisées en quatre lobes par deux sillons cruciés, ce qui leur donne une forme quadri-mame- lonnée. Ohs. Les Funambules ont beaucoup d'analogie avec les Tamias et les Guerlinguets : ils se tiennent sur les arbres, vivent de fruits , et ont les autres mœurs des Écureuils : ils habitent l'Asie exclusivement , car le Tupaie et le Lary doi- vent appartenir à ce petit genre. ILLUSTRATIONS DE ZOOLOGIE. PLANCHE XLIIl. LE FUNAMBULE L\DIEN, Funambulus indiens, Less. DEMI-G. N. F. corpore insnper tecto pilis brimneis et rujia, cum vittis tribus albidis longitudinalibits; infrà rujo-aïbescenti ; caudâ ritfâ cum lineis interruptis nigris, ciniuimoineâque in/eriùs : Hab. India et viciuia urbis dictée Pondichéry. Le Rat palmiste, Brisson, Règ. an., p. i56; SÉba, t. 1, PL XLVII,7?g. 3 et 2; le Palmiste, Buff., PI. enl. CXXI; t. X, PI. XXVI; Desm., Mamm., esp. 542, p. 557; Sciurus palmarum, L., et Auct. DIMENSIONS. Longueur du corps 7 pouc. o lign. — de la queue jusqu'aux poils. . . 5 o — de la tête i o — des membres antérieurs i o — des membres postérieui's 3 o — des oreilles o 7 Largeur de la tête o g — du coips aux épaules i 6 — du coi-ps au bassin 2 3 Le Funambule indien est mince relativement à sa lon- gueur, et est remarquable par l'élégance de ses formes, la délicatesse de ses membres, la petitesse de ses doigts et de ses ongles. La tête est peu volumineuse, à chanfrein peu ou point bombé. Les yeux sont médiocres, et les moustaches Mammifères. '7 ILLUSTRATIONS DE ZOOLOGIE. qui partent dumuflese composent de soies noires, très (Inès et peu fournies. Les oreilles sont arrondies, couvertes en dedans comme en dehois de poils excessivement courts et ras. Le pelage, dans son ensemble, se compose de poils assez courts, presque tous soyeux et serrés. Ceux qui re- couvrent la queue sont médiocres, et finissent en un pinceau très atténué. La couleur de la tête et du cou, en dessus, est un mélange de gris, de brun, de roussâtre, passant au brun roux doré sur le dos jusqu'au croupion. Cette teinte plus foncée est relevée par trois bandes longitudinales, réguliè- rement espaci^'es, qui sont d'un blanc à reflet jaune doré. La queue est grise-brunâtre et comme annelée de noir, et les poils qui la terminent sont de cette dernière couleur. Les membres sont aussi d'un roux brun uniforme. La colora- tion générale du dessus du corps passe au blond gris sur les côtés et au blanc sale sous le corps et en dedans des mem- bres. Les testicules sont brunâtres, très poilus. La plante des pieds est nue, noirâtre. Les avant-bras et les jambes sont vêtus de poils blancs excessivement ras , et de poils allongés en petits pinceaux, s'avancant sur les ongles, qu'ds cachent. Ce qui caractérise cette espèce sont les trois bandes blanches dorsales et le dessous de la queue , qui est d'un rouge can- nelle assez intense jusqu'à sa moitié à peu près. Ce petit Mammifère avait été nommé Palmiste, parce qu'en effet il se tient sur les palmiers, où il trouve sa noin- riture. Il vit en troupes tellement familières, qu'on les voit journellements'ébattre dans les grands mimosas plantés dans les rues de Pondichéry. Les Indiens le plient facilement au joug de la domesticité , et ses mœurs dociles et ses manières agréables le font rechercher comme animal privé. PLANCHE XLIII. Fig. A. Le crâne , vu de profil. Fis. B. Les dents molaires de la mâchoire supérieure. Fig. C. La patte de devant , vue en dessous. Septembre 18^2. //l„.'lni/io«.' ,/,■ Z.,.Ay/> à 1 . mil- fnir i/rii,//il 2 . luw /i,ir ilcrruTc ■ ILLUSTRATIONS DU ZOOLOGIE. PLANCHE XLIV. FAMILLE DES BUCCINOIDES, Cuv. ( Gastéropodes pectinibranches .) Tribu : LES VRAIES VOLUTES, Foluta, Montfort. Genre : VOLUTE, Foluta, LI^^. Test : allongé, peu ventru, à premiers tours de la spire arrondis. Ouverture ample, plus longue que large , échancrée à son sommet; à bord droit, entier, mousse; à bord columellaire légèrement excavé , garni de plis nom- breux et obliques. Aiiiinnl : ovalaire, à pied large (mais moindre que celui des Cjtnhium), débordant la coquille; à tête distincte, munie de tentacules co.irts et triangulaires; à yeux grands, sessiles; à trompe épaisse , garnie de dents et crochets; branchies pectiniformes. (Consultez Quoy, Zool. de l'As- trolabe, t. II, p. 621.) Obs. Les animaux des Volutes sont lents , timides, vivant à de petites profondeurs; ils se plaisent sur les fonds sablonneux, et restent même sur le rivage pendant l'in tervalle d'une marée, dans les pays tempérés (Quoy). Mollusques. ILLUSTRATIONS DF. ZOOLOGIE. PLANCHE XLIV. LA VOLUTE ANNA, roluta Anna, Less. G. N. (cabinet de m. le duc de RIVOLI.) f^. testa oblongâ, pauciventricosâ ; apice turriculato, costato ; costis coîwexis, longitudinalibus j albo-luteolâ, cum lineis et maculis interruptis aurantiacis ; columeLld sexplicatâ, tribus majoribus , tribus jninoribus : linh. Ignota. Longueur, 2 pouces ; largeur, i pouce. Ouverture verticale de la bouche , 16 lignes. Cette curieuse Volute, dont la patrie est inconnue, parait toutefois provenir des mers du Japon ; elle nous a été com- muniquée par M. le duc de Rivoli. Médiocrement allongée, et de forme ovalaire-oblongue , cette Volute a la spire sub-conique, marquée de cinq tours couverts de côtes arrondies et longitudinales, adpressées et séparées par des lignes creusées. Le sixième tour, le plus grand, a ses côtes légèrement fléchies vers le sommet, toutes très arrondies, et séparées par d'assez larges sillons. Tous ont leurs sutures nettement marquées , et le bout qui ter- mine la spire est régulièrement arrondi. La columelle est marquée de stries très fines , sur lesquelles se dessinent six plis notables, mais les trois supérieurs sont plus développés que les trois autres. Mollusques. '* ILLUSTRATIONS DE ZOOLOGIE. Cette coquille est d'un blanc légèrement lavé de jaunâtre très luisant. Le dos des côtes se trouve régulièrement cor- donné , dans le sens des tours de spire, de lignes interrom- pues jaune orangé ; mais parfois l'entre-deux de ces lignes, obliquement transversales, est occupé par des taches comme quadrilatères, d'un orangé fort vif. Le péristome est blanc et lisse. La lèvre droite est assez mince. Roclicfort , mai 1882. /f'/tisfrth'iit/ij' i/f /^tw/tUfie PI +S. <=-^ c , JlàÂ' ,„/«//,■ ILLUSTRATIONS DE ZOOLOGIE. PLANCHE XLV. FAMILLE DES TROCHILIDÉES. Genre: OISEAU-MOUCHE, Ornismya, Less. XII' Race : LES CLÉMENCES, Caligma, Less., 5j«., p. if II' Tribu : les CORINNES, Less., Syn., p. 19. L'Angèle (mâle adulte), Omismjra Jngelœ, Less. Mas : O. rostro elongato, ntro; caudâ mediocri, fur- catâ ; capitis plumis Iaxis, glaucis; dorso, uropjgioque smaragdinis , guttâ albâ postoculari ; gutture squamis rubineis fulgenti; juguli plumis injlabellis duobus azu- reis disposilis ; abdomitie cyaneo : Hab. Buenos-Ajres , D. Stokes et Loddiges; Chili, secundùm D. Canivet. Trn- chilus Leadheaterii, Loddiges, m. s.; T. Buquetii, CoUect. de Paris. La publication de nos trois volumes (i) sur la seule fa- mille des Oiseaux-Mouches n'a point épuisé toutes les espè- ces de ce genre admirable. Chaque jour nous fait connaître quelques uns de ces charmans volatiles qui viennent ainsi accroître les jouissances des ornithologistes et des amateurs. (i) Hist. nat. des Oiseaux-Mouches , i vol. in-8°, avec 86 planch. — Hist. nat. des Colibris, i vol. in-B" et 66 pi. — Hist. nat. des Trochilidées , i vol. in-B" avec 66 pi. ILLUSTRATIONS DE ZOOLOGIE. L'Angèle ne le cède à aucun autre par le luxe de son plu- mage, l'éclat de ses parures, l'opposition pleine de suavité des reflets métalliques qui scintillent sur ses habits. Que de grâces dans ce petit être dont la gorge chatoie en bleu céleste et en rouge fuigide I L'émeraude, l'aigue-marine, le rubis plein de feux, le saphir à éclat d'acier bruni, voilà la coloration générale de ses plumes à facettes. Ses petits pieds, robustes, sont noirs. Son bec, presque droit, fin et très long, dénote un genre de vie spécial. Le plus ordinairement, en effet, l'Angèlc doit puiser sa nourriture au fond des corol- les disposées en cloches : c'est sous les fleurs de Bignonias, sous ces longues lianes à corolles tubuleuses , qui serpen- tent et s'enlacent dans les forêts du Nouveau-Monde , que cet Oiseau-Mouche doit becqueter de préférence les petits insectes mous dont il fait sa pâture (i). Suivant M. Stokes, l'Angèle habite les taillis de la répu- blique Argentine, aux alentours de Buenos- Ayres ; suivant M. Canivet, au contraire, co seraient les forêts du Chih, si neuves en végétaux inédits, qui seraient sa patrie. Toujours est-il que c'est du Chili que MM. Canivet et Buquet ont reçu les individus qu'on rencontre maintenant dans les collections de Paris. L'Oiseau-Mouche qui nous occupe a de longueur totale 4 pouces G lignes, et le bec entre dans ces dimensions pour j 3 lignes. La queue est, au plus, longue de i6 lignes et mé- diocrement fourchue. Le bec, robuste, presque droit, noir, (i) De Vigny, dans /iV/oa, peint ainsi la naissance d'un Colibri: Ainsi dans les forêts de la Louisiane, Berce' sous les bambous et la longue liaue , Ayant rompu l'œuf d'or par le soleil mûri, Sort de son nid de fleurs l'e'clatant colibri ; Une verte éracraude a couronne' sa tête , Des ailes sur son dos la pourpre est déjà prête, La cuirasse d'argent garnit son jeune cœur: Pour les luttes de l'air l'oiseau part en vainqueur. lI.LUSTUAT^O^S DE ZOOLOGIE. n'a poiiU de dentelure sur ses bords. Les pieds, armés d'on- gles acérés, sont noirs. Les ailes sont formées de réniif^es médiocres, pourjnées-hrunàlres, ot n'ont point les propor- tions robustes qu'elles alTeclenl cbez une foule d'espèces. Les plumes écailleuses qui revêtent la tête jusqu'à l'occi- pul sont vertes et éclatantes; mais le vert qui les coloie affecte une teinte d'aigue-marine, puis sous certains reflets prend un vert glauque, un vert bleu assez foncé et un vert brunâtre légèrement onde. Le dessus du cou, le dos, le manteau, les couvertures des ailes, sont d'un vert luisant à reflets mordorés, reflets plus marqués sur le crou|ii(ni et sur les couvertures supérieures de la queue. Une tacbe arrondie et d'un blanc mat occupe le bord postérieur de l'oîil, et une tache longitudinale d'un gris terne occupe la joue. Le plastron écailleux du devant de la gorge brille du violet le plus riche et le plus éclatant qu'il soit possible de rencontrer; mais ce qui contribue encore singulièrement à le relever sont les prolongemens latéraux de ces mêmes plumes écailleuses, qui chatoient en bleu azur glacé de pourpre légèrement ioduré. Le devant du cou, le thorax, les flancs et le ventre sont d'un vert foncé sur le côté, passant au riche bleu sur le milieu du corps. La région anale est blanche, et les couvertures inférieures de la queue sont vertes et frangées de blanc sur leur pourtour. Rocliefort , juillet i8.33. ///i4à/ra/iv^>.f - Ji- /ito/tx/tf W ^ i^/r/ /////// /y f/// ■ ^>^ ////f//r y /l.-m,-n,/ •,;,. ILLUSTRATIONS DE ZOOLOGIE. PLANCHE XLVIl. ORDRE DES BATRACIENS. FAMILLE DES RANELLES OU GRENOUILLES. Genre DACTYLÈTHRE, Dactylethra, Cuv. (de ^a.KTvtMpa., dé à coudre, à cause des ongles). Corps aplati , complètement lisse , déprimé. Membres antérieurs courts , arrondis , ayant quatre doigts presque égaux, libres, séparés, pointus , terminés en cône ongulé. Membres postérieurs alongés, robustes, terminés par cinq doigts : le premier plus court que le second, et celui-ci le plus grand de tous. On remarque les vestiges d'un sixième doigt. Tous sont unis jusqu'à leur sommet par une large membrane festonnée, ample. Les trois doigts internes sont terminés par un ongle pointu et acéré. Tête petite, dépri- mée, arrondie en demi-sphère en devant, à mâchoires peu fendues, à maxillaire supérieur en demi-cercle, garni sur tout son pourtour de dents Gnes , acérées , et disposées sur le côté comme les stries du bec des canards, mais très mar- quées et distantes en avant. Deux rangées de dents pala- tiales nombreuses, placées en chevron à la voûte du palais. Mâchoire inférieure complètement inerme. Membrane du tympan nulle ; région auriculaire lisse. Obs. Les espèces de ce genre sont parfaitement caracté- risées quant à leurs formes , mais leurs mœurs et leurs habitudes nous sont complètement inconnues. Celles que Reptiles. «9 ILLUSTRATIONS DE ZOOLOGIE. l'on cite vivent dans le sud de l'Afrique et sur le continent de l'Inde. M. Cuvier a figuré pi. vu , fig. 3 du Règne animal, un Dactjlethra capensis; et le Crapaud lisse de Daudin, ou Pipa lœvis de Merrem , appartient encore à ce genre. ILLUSTRATIONS DE ZOOLOGIE. PLANCHE XL VU. LE DACTYLETHRE DU BEJNGALE, Dactylethra bengalensis , Less. =./3. D. corpore glabro, insuper hrimneo et rujo, cum lined longitudmali aWescente, et maculis aut brunneis aiit lu- teolis lateralibus ; injrà luteo pallidiore : Hab. Betiga- lensis. La Grenouille hexadactyle, Ranahexadactyla, Les- son , Zool. du Voy. de Bélanger, texte, p. 33 1. La longueur du corps, sans y comprendre les membres , est de 4 pouces 6 lignes. Les bras n'ont que i8 lignes, de l'extrémité des doigts à l'articulation , et les membres pos- térieurs n'ont pas moins de 4 pouces. Le corps de cette es- pèce , élargi en arrière , rétréci en avant , est un peu dé- primé. La tête est écrasée, très courte, et taillée en demi- cercle. Le museau est à peine saillant. Les yeux sont grands et lisses sur leur pourtour, qui est arrondi ; derrière eux et un peu en bas , est la membrane circulaire du tympan, sur le rebord même du maxillaire supérieur. La rangée de dents du maxillaire supérieur est très épaisse et très rugueuse , et toutes ces dents se touchent comme celles d'un peigne. Les dents palatiales, également robustes et accrochantes, forment un chevron terminal supporté par deux os placés en trian- gle. On n'apercevait point sin^ les deux individus soumis à notre examen de cavité membraneuse extensible à l'angle de la bouche. Les membres antérieurs, courts et trapus, sont terminés Heptiles. ig ILLUSTRATIONS DE ZOOLOGIE. par quatre doigts presque égaux , entièrement libres , très acérés et presque droits. Les membres postérieurs ont six doigts très longs, très robustes et largement palmés jusqu'à leur extrémité. Le sixième que nous indiquons et dont l'existence est constante, est court, solide, mais presque ru- dimentaire.Lescinqautres, légèrement étages entre eux, sont grands, très robustes, terminés en pointe , et intimement soudés ; le quatrième, très long, dépasse à peine les troisième et cinquième. La peau qui recouvre ce Dactylèthre est partout lisse, sans plis ni verrues : sa couleur sur les parties supérieures et externes du corps et des membres est un brun chocolat, sur lequel se dessine , sur la ligne médiane , une raie longi- tudinale plus claire, mais souvent à peine marquée. Le brun de la tète et du dos est plus franc ; sur le bassin ce brun ])asse au roux marron , et sur les cuisses et le pourtour de l'anus, de même que sur les flancs, ce roux marron brunâtre est couvert de points blanchâtres rapprochés ; tout le dessous du corps et des membres est uniformément d'un blanc lavé de jaunâtre. 11 en résulte que les membranes qui unissent les doigts des pieds et les doigts des mains ont une moitié brune et l'autre blanche-jaunâtre. Ce i^ai/ac?e« a été découvert par M. Bélanger aux environs de Pondichéry : on ignore quelles sont ses habitudes. /Uii.'/ra/ion.r M /.oo/oœ Ilollandiœ, Lath., Index, sp. 5t). P. macrourus,fusco-olivaceuSiCapiie è permis sex cris- tnto luteo;pone oculos macula aurantiacâ ;fascid alariim albâ : Hab. Noi^a Gallia vicridionalis . Ce joli Perroquet, aux formes élancées, a lo pouces de longueur totale, et sa queue entre pour 4 pouces 3 ou 4 li- gnes dans ces dimensions. Son bec est plombé, brunâtre , fortement entaillé sur les côtés et terminé en une pointe ro- buste, dont la surface inférieuie est garnie de striures den- taires nettement dessinées. La ma«rf/é?//p inférieure, qui est courte, fortement échancrée en avant , se dessine en large carène. Les tarses sont courts , réticulés, noirs , ainsi que les ongles : ces derniers sont un peu recourbés, très acérés. Les ailes sont très aiguës, à rémiges étroites, raides, à barbes serrées , les deux premières très courtes sur leur bord ex- terne , et finissant en pointe , tandis que les autres sont lé- gèrement arrondies. Ces deux premières rémiges sont égales et aussi les plus longues, tandis que les suivantes diminuent successivement de grandeur. La queue est formée de douze rectrices raides, ensiformes, finissant en pointe. Les cinq latérales sont presque de même longueur , mais cependant d'autant plus courtes qu'elles sont plus extérieures , tandis que les quatre moyennes sont longues et dépassent les laté- rales de dix-huit lignes au moins. Oiseaux. 'o ILLUSTRATIONS DE ZOOLOGIE. La face de ce Perroquet, de même que la gorge et le som- met de la tête, est d'un jaune soufre pâle ; quelques poils noirs très fins sont implantés sur le pourtour des narines en avant des yeux. Les paupières sont nues et noirâtres. Les plumes occipitales, jaunes à leur base, deviennent d'un brun sale à leur partie efiilée. Une belle tache rouge aurore oc- cupe la partie postérieure de l'œil ; une sorte de collier blanc fait le tour du cou. A partir de l'occiput, et s'éten- dant sur les grandes couvertures des ailes, le dos jusqu'au croupion , règne une teinte rousse brunâtre uniforme, pas- sant au brun foncé sur les épaules et sur le haut des ailes. Le milieu de l'aile est occupé par un large miroir blanc. Le lebord en est brun, et les rémiges sont de cette teinte sur leurs barbes terminales et internes, tandis qu'il s'y joint un aspect pruineux ou un glacé gris de perle sur les barbes du bord externe. Le bas du dos , les couvertures supérieures et inférieures de la queue sont de ce gris glacé. Les ailes en dedans sont brunes. Tout le dessous du corps, à partir de la gorge, est d'un roux brunâtre intense j enfin la queue est noire en dessous, et à cette couleur se joint en dessus l'aspect poussiéreux ou la teinte gris de perle des rémiges. Ce Calopsitte habite la Nouvelle-Galles du Sud. /l/„slr,jlmn., ,/,■ /!,„•/,.,/„ n :>o. -JZ^y ^ ^//r //. '///< ILLUSTRATIONS DE ZOOLOGIE. PLANCHE L. FAMILLE DES PERROQUETS. LE CALOPSITTE GUY, Calopsitta Guy, Less. (Voyez les caractères de ce genre, Pi. XLIX.) Femina : P. macrourus fusco-olivaceus , capite cris- tato , corporeque subcastands ; uropjgio caudâque lineis transversis griseis ; Jascid alarum alhcl : Hab. Nova Gal- lia meridionalis. La femelle du Calopsitte Guy a 1 1 pouces de longueur totale ; elle diffère notablement du màlc par les teintes de son plumage. Les particularités principales qui distinguent la livrée de celle-ci sont : une teinte grise faiblement lavée de jaune , répandue sur sa face et les côtés du cou ; la huppe elle-même est d'un gris rougeâtre sale. Tout le dessous ducorpsestd'unroussâtre brun, légèrement zone surlebas- ventre, avec quelques taches rousses sur le thorax. Le manteau et les couvertures des ailes sont d'un roux brunâ- tre uniforme. Le croupion et les couvertures supérieures de la queue sont d'un gris-roussâtre clair, nuancé de linéoles gris-de-perle. Le bas-ventre et les couvertures inférieures sont d'un jaune-soufre rayé de brun. Les deux rectrices moyennes sont plus longues que les latérales de i8 li- gnes; elles sont gris-de-perle en dessus, avec des linéoles plus claires et brun uniforme en dessous. Les deux externes oiseaux. ai ILLUSTRATIONS DE ZOOLOGIE. sont bordées de jaune extérieurement, et jaune rayé et zigzagué de brun dans le reste de leur étendue. Les autres sont brunâtres avec des points irréguliers et des lignes mal dessinées d'un jaune peu marqué. Les ailes , en dedans , sont brun clair, avec des points oblongs et placés à égale distance sur la partie interne de chaque rémige. Le bec et les tarses sont comme chez le mâle. R ochefort , mai 1 8 .'.-raftim^ *£• /.oolfHft IM . .) Jiii 1 /■■„, ^/r/y ' //"r'/^// /v f /^r,i/,Y A. Um . /■/./ .' />//.■/:,//■ /.i />„„-■/„. p„r . irr/ii^' /!,-rlrj„./ ILLUSTRATIONS UU ZOOLOGIE. PLANCHE LI. FAMILLE DES GONIOSTOMES, Goniostoma, De Blainv.-, Turbinacés, Lamr. Genre : TROQUE, Trochiu, Limn. minimal spiral , ayant les côtés du corps souvent ornés d'appendices digités ou lobés , et pourvu d'un pied court , arrondi à ses deux extrémités ; la tête munie de deux ten- tacules plus ou moins alongés, portant les yeux sur un ren- flement de leur base externe et souvent assez distincts pour rendre l'œil subpédonculé ; bouche sans dent supérieure , mais pourvue d'un ruban lingual en spirale ; l'anus à droite dans la cavité branchiale qui renferme une ou deux bran- chies inégales en forme de peigne j les organes de la géné- ration se terminant sur l'individu femelle à droite dans la cavité branchiale, et sur l'individu mâle par une sorte de languette triangulaire, soutenue par un petit osselet. ( Ca- ractères tirés de la Malacologie de M. De Blainville , p. 423.) Genre : TECTAIRE, Tegula; Te dus , Denis de Montfort. Animal? comme dans les Z'roc^Mi' sans doute. Coquille épaisse , non ombiliquée , prolongée en cône assez régulier, élevé, pointu, arrondi et circulaire à la base, à bouche déprimée, subarrondie, abords désunis; le droit tranchant, à columelle épaisse, comme tordue, noueuse , creusée en une sorte de canal à la base. Mollusques. 20 ILLUSTRATIONS DE ZOOLOGIE. Opercule? probablement pierreux. Obs. Les Mollusques de ce genre ont leur test lisse, à su- tures des tours peu marquées , et à pourtour de la bouche nacré. ILLUSTRATIONS DE ZOOLOGIE. PLANCHE LI. LA TECTAIRE ÉLÉGANTE , Tegula elegans , Less. T. testa conico-pjramidali , circuits regulariter sub- granosis cinctâ, infernâ facie planulatâ , concentricè. sulcatâ; anfractibus subplanis, croceis; alternis vicibiis angulatis necnon nigerrimis ornatis : Hab. Ignota; pro- bahiliter in mare Panainœ isthmiini alluente. Hauteur, 17 lig.; grand diamètre, i5; ouverture de la bouche, 8 lig. (collection de m. kéraudren.) Cette Coquille, dont nous n'avons point trouvé de des- cription dans les auteurs que nous avons consultés , nous a été remise par un marchand d'objets d'histoire naturelle à son passage à Rochefort. Il nous a dit la tenir d'un voyageur arrivant d'Amérique et dont les explorations avaient em- brassé les côtes atlantiques de l'isthme de Panama. Son test est épais, massif, s'élevant régulièrement en cône, que termine une pointe subarrondie. Les tours de la spire sont planes , séparés par un sillon peu marqué ; tous régulièrement parcourus dans le sens de l'enroulement par des côtes striées en travers et comme aréolées, côtes qu'une étroite dépression rend sensibles, sans pour cela les marquer beaucoup. Le grand tour est déprimé à la base, formant un Mollusques. 'o ILLUSTRATIONS DE ZOOLOGIE. bord arrondi ou subcaréné. Près de la suture, il est cô- toyé par une sorte de rebord plus large que les côtes précé- dentes, et qui suit tous les tours de la spire. La bouche est demi-arrondie, d'une nacre très brillante , à bord droit régulier, coupant , et à columelle épaisse , noueuse ; la base est en partie déprimée et nacrée, et en par- tie convexe sur la columelle et colorée comme le dessus. Le sommet de cette Tectaire est violacé, mais ses tours sont tous d'un jaune foncé en jaune brunâtre, plus clair dans le haut , et que relèvent des chevrons d'un noir profond à bords mal arrêtés. Rochefort, décembre i832. PLANCHE LI. Fig. I- Vue de profil. Fig. 2. Vue de face. ///ttS//VI/iO/l.> f/f .^4H'/,>,/fi- i'i.r,2 uMt^^parAri^as Jifftra/u/ ILLUSTRATIONS DE ZOOLOGIE. PLANCHE LU. FAMILLE DES PERDRIX, Less., Ornith., p. 507. Genre : PERDRIX, Perdix , Rrisson. 4' Sous-Genre : LES COLINS , Ortyx, Stephens. Les Colins sont des oiseaux qui vivent exclusivement en Amérique; ils sont caractérisés par un bec court, assez gi'os, bombé, plus haut que large , à mandibule supérieure re- courbée dés la base. Le pourtour des yeux n'est pas dénudé; les tarses sont nus, sans éperons; les ailes courtes , arron- dies, à troisième et quatrième rémiges les plus longues ; la queue est alongée ou très courte, formée de douze rectrices. Leurs habitudes et leurs mœurs se rapprochent complè- tement de celles des Perdrix et des Cailles , desquelles ils tiennent par plusieurs caractères communs. Les Colins, en effet , semblent être intermédiaires aiLX oiseaux de ces deux sous-genres. Ils sont monogames , craintifs. Les petits vivent en troupes jusqu'à leur entier développement. Leur nourriture consiste habituellement en graines auxquelles ils ajoutent, aux époques de disette, des bourgeons de végé- taux. TABLEAU SYNOPTIQUE DES ESPÈCES DU SOUS-GEXRE ORTYX. § I". Colins à queue allongée; ongles faibles et très courts. I. Orttx borealis. Mas: Corpore siipr'a er fitsco castaneo , rufescenle et nigm variegato ; subtùs alliiJo , nigricante trnnsvers'tm undulato; supercilns,guldque albis; lunidd juguli nigrd , reclricibus latcvaltbus cinereis. Oiseaux. ,, ILLUSTRATIONS DE ZOOLOGIE. Femina : dilutiore ; subliis temporibus et guld ochroleucis , lunu/djiiguli rufes- cente : Hab. in America septentrionali. PerJix boreaUs, TEMM., p. 735; Tetrao coyolcos , Gl».; P. marylandica, L.; Cadle de 1. Louisiane, BOFF., Enl. «49 ; le Colin lio-oui, VIEIL., Ga/., pi. CCXIV; Perdix virginiana. I. 490 et 354 ; Douglas, Trans. Soc. Linn., t. XVI, p. 243. Plumbeo-hrunned cristd erectd, alisque superiori- bus saturatè brunneis, pennis flai'o-ferrugineo striatis : capite, genis nuchdque brunneo et flam-ferrugineo striatis ; gidd albd brunnen notatd : abdomine albo- guttalo ; Hab. Californiâ ( Monter ey). à. Ortïx picta, Vig., Zool.Journ.,t.l\,p. iso;iiovGLiS. Trans. Soc. Linn. t. XVI, p. 2G7. Mas : Fusca subtiis ferrugineo flava nigro fasciata ; guld rubro purpured albo graciliter cinctd ; pectoris, vertice cauddque plumbeis; cristd nigrd longissimd lineari ; lineis superciliaribus albis ; caudœ tectricibus inferioribus ferru- gineis. Femina : Subcristata, guld pectoreque fusco ferrugineis , fusco fasciatis : Hab. Californiâ. 6. Ortïx squamata, Vig., Zool. Journ.,u° 28, p. 276, i83o. Corpore plumbescenti-cano, interscapulio pectoreque dilutioribus, horum plu- mis circula gracile brunneo ad apicem cinctis ; occipitalis apice, guld, abdomine medio, crissa, striisque ahdaminis lateraliter rufescenti-albis : Hab. Mexico. 7. Ortïx soKNiNii. Mas : Cristd in vertice longd, angustd, fucescente , flavis ; gutture castaneo; corpore supra , caudd et pectore rubescente-cinereis macula nigris conspersis ; subtiis castaneo cum maculis albis , nigro circumdatis. Femina : Capite Icevi, colore dilutiore : Hab. Guiana. Ptrdix Sonninii, TEMM., Gall., t. III , p. 451 et 737 ; Journ. de Physiq., 1772 , t. II , pi. H, p. 217 ; la Caille de Cayenne , SONIVINI , Buff., t. VII , p. 133. ILLUSTRATIONS DE ZOOLOGIE. 8. Orttx CALiroRMCA. Uns: Corporcpliimbeo: cristdverlicali erectA : ^ul,i ni- grâ , alho cmcld , abdomtne lestacen, cUm lunulis nigris. Femina : Coloribus dilulinribus, absque lunuld gulari nigrd : H;ib. m Calijar- nid, ftrdix cahfirmca, Laih., Ind-i Ttirao catifornicus, Sbavv., Nat. Mi,c ,f\. CCCLXV- 1. C.iUc huppi-o de la Californie , La PÉROVSE , Mllas, pi. XXXVI, mile cl remelle Onyx càli /■orn.cox. Less., Ont. Zool.,fl. M; Coturmi ca/ybm.ca, Encycl., t. I , p. 367.' § 2. Colins à queue très courte cachée par les couvertures inférieures et supérieures; ongles robustes et très longs. g.ÛRTïx Masseha. Mas: OccipiUs plumis laUsJiuppœ simUibns . tapite, dorsn, et aUs ferrugineis, plumis m medio striis badiis et ad lateva fascii ni fis et mgris notatis: fronte, guld, crisso, corpovisque loteralibus alrh ,' hu albo gut- lath , regione circumoculari , strid lUrmquè u,b rictu, allerd ulnnquè adfron- lem crculoque a supercilin ad pectus descendente , nweis; abdomine medio cns- laneo; rostro nigrn el albo ; pedibus plumbeis : Hab. Mexico. Onyx Mas.,ena, LESS., Cent. Zool , p. 189 , juin 1830 , n Hlu,!., pi LU ■ Ortrx Jlfonle-uma VIG., Zoo/. Journ., n" 18 , p. 275 , jniii 1830. ILLUSTRATIONS DE ZOOLOGIE. PLANCHE m. LE COLIN MASSÉNA , Onyx Massena , Less. Mâle, AUX I DE G. N. (Consultez, pour la phrase latine, le n" g Avl Synopsis Avl genre.) Ce nouveau Colin s'éloigne, par quelques uns de ses ca- ractères , des autres espèces du petit groupe qui porte ce nom. C'est ainsi que son bec est plus fort , sa huppe formée de plumes touffues, lâches, retombant sur l'occiput, que ses rectrices se trouvent entièrement cachées par les prolon- gemens des couvertures de la queue, et que les tarses, plus robustes qu'à l'ordinaire , ont leurs doigts terminés par des ongles acérés et fortement alongés. C'est dans la collection du prince d'Essling {Masséna), duc de Rivoli , que nous avons observé cette curieuse es- pèce. Son nom rappellera celui du riche amateur qui a formé des collections aussi précieuses que belles. Elle pro- venait des environs de Mexico, et était le résultat des recher- ches persévérantes des naturalistes modernes dans cette contrée si neuve en ornithologie malgré les vieux documens transmis par Hernandez. Le Colin Masséna est à peu près de la taille de la Caille de France, et a , au plus , six pouces de longueur totale. Sa tête est grosse et fournie de plumes alongées, serrées et re- tombant sur l'occiput en une sorte de huppe lâche : ces plu- mes sont d'un roux cannelle , plus clair à leur extrémité , Oiseaux. ILLUSTRATIONS DE ZOOLOGIE. et sont marquées de quelques stries blanches et de rayures transversales noires. Le front est noir, mais deux traits d'un blanc pur remontent sur le front en partant des nari- nes. Le pourtour de l'œil, les côtés du cou et les jugulaires sont d'un blanc pur que relèvent une tache et un trait d'un noir profond, occupant le bas des joues et le milieu du cou en devant, à partir du menton , et aussi remarquable par un large prolongement évasé par en-bas d'un noir de ve- lours. Un demi-collier noir encadre légèrement tout le blanc du cou. Ces deux couleurs forment donc une sorte de mas- que qui rend cette espèce très gracieuse. Ledos, le manteau et les grandes couvertures des ailes sont d'un fauve noi- râtre ; mais le milieu de chaque plume est traversé par une flammèche blanc jaunâtre, tandis que les côtés sont striés de raies un peu plus foncées en fauve que bordées de pe- tits traits d'un noir prononcé. Les épaules sont fauves avec des points blancs ; le milieu des ailes fauve-grisâtre avec des points noirs, elles couvertures supérieures sont longues , fauve brunâtre rayé de noir foncé. Les côtés du cou et tout le dessous du corps sont d'un noir bleu émaillé de ta- ches rondes et albines ; mais la ligne médiane du dessous du corps et à partir du collier jusqu'à l'anus, d'un rouge ferru- gineux très intense. La mandibule supérieure est noire , l'inférieure est na- crée; les tarses sont plombés, et les ongles jaunâtres. Paris , août i83i. n i^ lll,i..-lrolwn.r ,/,-/,M&y„- '•u/.j. .,/^i:y%>i ^i^^9^/!y//V/^/^//V ^///f . C -\ /'/t/. 2 /.Il //u'f/tf /ri'.r (^ros.y/f F,,,:',.' //,-■//, i//V/r, J/A /-A '% //Y-'-'. G.N. J'a^Ai; i/ûr.irtÀfAv /ietira/i^/- M""f.f.yj'an »H /'r^U/v pinj- . ILLUSTRATIONS DE ZOOLOGIE. PLANCHE LUI. INSECTES HÉMIPTÈRES , LES HÉTÉROPTÈRES GÉOCORISES, Latreille. Tribu des NUDICOLLES. Genre : PLOIÈRE , Ploiaria, Scopoli ; Enwsa et Genis , Fabr. Les antennes sont longues , grêles , sétacées , coudées après le premier article, composées de quatre articles dont les deux premiers sont très longs , tandis que le troisième est court , et le quatrième encore plus court que le précé- dent, et légèrement renflé. Le bec est arqué , court , ne dé- passant pas l'attache des jambes antérieures, et formé de trois articulations : la première courte, la deuxième cylin- dracée, et la troisième subglobuleuse, puis terminée par une pointe conique. La tête est alongée , petite , supportée par un cou distinct, comme bilobéc, ou marquée par un sillon transversal assez distinct , et le lobe postérieur plus large et plus arrondi que l'antérieur, h^?, jeux occupent le lobe antérieur sur le rebord du sillon transverse. Le corps est linéaire, ayant son corselet allongé , rétréci sur le bord antérieur , aplati en dessus , formé en apparence de deux segmens, dont l'antérieur serait le plus court. Les élytres dépassent l'abdomen. Celui-ci est spatuliforme, convexe en dessous , ayant six segmens supportant de chaque côté un stigmate peu marqué. 'L'anus des mâles est entier. Les pattes antérieures sont, comme celles des mantes, ravis- lusectes. 2; n,'a.'(ra{wns ,/.- /i-W^yi. lv/ieûU.FC ÙFOlêc PI ,S4 / : ( l'if^/i^' ^ar ÀrrÀua 3/rfrafjd ,1' fft^nnnJ împ . ILLUSTRATIONS DE ZOOLOGIE. PLANCHE LÏV. FAMILLE DES ACTINIÉES, Actiniœ , Less. {Zool. (h la Coquille, texte, Zoophytes, p. 67.) LES ACTINIES SARCODERMES, Fraies Actinies. Genre : ACTINIE, Actinia. Le corps est charnu , simple , de forme cylindrique, sans axe intérieur ; fixé par une de ses extrémités aplatie, basale, adhérente. L'aire de la bouche est circulaire , comme ma- melonnée , striée , garnie de tentacules sacciformes ou ventouses, sessiles, courtes, très simples, perforées à leur sommet, à tissu éminemment contractile, sensibles à la lu- mière et au plus léger contact , s'épanouissant, s'allongeant ou se fermant en se contractant , au moindre changement dans le milieu que l'animal habite. Observations. Les vraies Actinies sont peintes des plus vives couleurs. Elles se fixent sur les rochers ou sur les corps qui flottent en liberté. Leur chair se mange sur les côtes de la Saintonge et de la Provence , et dans plusieurs autres pays. Elles se nourrissent des plus petits individus, de pois- sons, de crustacés et de coquillages , dont elles vomissent les squelettes et les tests. Les tentacules ou sacs du pourtour de l'aire buccale abou- tissent à un canal circulaire , composé de feuillets dilatables et fibreux , contenant le chyme élaboré par le sac stomacal qui est central. Zoophytes. »3 ILLUSTRATIONS DE ZOOLOGIE. PLANCHE LIV. ■:1 L'ACTINIE CORIACE , Actinia coriacea. ■■*■ Vulgairement Cul de mulet, sur les côles de l'Aunisv' Actinia siibcjlindrica , verrucosa , tentaculis brevibus, basi dilatatis, sessilibus , albo-virescentibus etferrugineo cinctis, triserie dispositis ; corpore viridi ruhro-xaiiguijieo 'variegaio. Hab. Onisii seu Santonum littora in Galliâ occidentali. ( Actinia coriacea ? Cuv. ; Spix; Rapp , pi. \,\ f. 3?; Actinia senilis , L. Les anciens auteurs ont souvent confondu les Actinia senilis etequina. Cette dernière espèce, que Dicquemare a figurée dans les Transactions philosophiques , t. 65, pi. i6, fig. I rt 5, a été décrite, par Gmelin, sous le nom A'Hydra mesenibrjcinthemiim (Syst., p. 3868), avec cette phrase diagnostique : Hydra disciflora , tentaculis retractilibus , extimo disci margine tuberculato (Gœrtner, Trans. phiL, t. 52, p. 83, pi. I, fig. 5). Gmelin ajoute : Habitat ad An- glice littora, œstate rubra, colore autiimno in obscure vi- rideum vel fuscuni transeunte, tentaculis et tubercnlis disci ruhris, cœruleis , albis aut variegatis. Or, Gmelin confond ainsi notre espèce de l'Océan atlantique avec YUr- tica rubra de Rondelet , des bords de la Méditerranée. L'Actinie coriace a communément deux pouces et demi de hauteur , sur un diamètre de deux pouces et quelques ILLUSTRATIONS DE. ZOOLOGIE. lignes. Sa forme la plus ordinaire est celle d'un cylindre co- nique au sommet , plus large à la base, qui repose en entier sur la roche à laquelle s'attache ce Zoophyte. Ce plan infé- rieur du disque , ou cette surface adhérente , est tronqué, très finement aréole , et formé de fibres musculaires con- centriques et divergentes. Sa coloration est un rosâtre pâle. La peau extérieure est lisse, marquée suivant les mouve- mens musculaires de stries longitudinales régulières , et couvertes d'éminences verruqiieuses , plus prononcées au sommet du cône, à partir du milieu du corps. La coloration de cette peau est un rouge sanguinolent, que relèvent des taches ou plaques oblongues , espacées , irréguliéres , d'un vert émeraude gai. L'aire buccale est large, lisse, d'un blanc jaunâtre, avec les stries musculaires divergentes plus claires. Les tentacules qui la bordent , à partir du sarco- derme , sont disposés sur trois rangs ; ils sont courts , ventrus à la base, pointus au sommet, bleuâtres, avec des zones blanchâtres ou rougeâtres. Cette Actinie parait en grandes quantités sur le marché' de Roclîcfort, dans les mois de janvier, février et mars. Elle est estimée de quelques personnes , et des marins principa- lement, par la délicatesse de sa chair, que l'on dit être sa- voureuse. Elle vit sur les rochers qui découvrent à mer' basse, soit à l'ile d'Aix, à Enette , sur les côtes de Fourras* et de plusieurs autres points de l'Aunis ou ancienne Sain- tonge maritime. liocliefort , janvier iS3G. ///itstrtiltaiij i/f Zoo/tn/tf Fif. J . J'ÏV 2. Fiç y . , , ^/ '/^rr //^/v // r/ y/// //'J , o. y \.\\.L, ,>„■■„„■ ,,ro.<..-u- ^t^^ flmrtfni/ .< ûJ ILLUSTRATIONS DE ZOCILOGIE. PLAINCHE LV INSECTES HÉMIPTÈRES. SECTION DES HOMOPtÈreS. FAMILLE DES CICADAIRES (les muettes). Tribu des CICADELLES , CicadcUœ. G Genre : BOCYDIE, Bocjdium, Latreille. Tête très inclinée, oblique, tronquée ; antennes très pe- tites, insérées entre les yeux , à trois articles, terminées par une soie ; deux petits yeux lisses ; un corselet ou prothorax court , comme tronqué ou simplement terminé en pointe sur le milieu du corps, s'élevant au dessus de la tête en un cha- peron diversiforrae ; point d'écusson ; des élytres transpa- rentes entièrement découvertes; les jambes grêles ou légè- rement dilatées. Fig. I. A. B. C. LA BOCYDIE A CLOCHETTES. ^' Bocydium tintinnabuliferuni . B. thoracebrunneo, brevi, mutico, posteriùs prodiec/o, simplici, quadridigitato ; his globis pilosis terminalibiis , cum setâ simplici recuivatâ , corpore longiore; elytris albis rufo-marmoratis . ILLUeTRATIONS DB' ZOOLOGIE. sur les élytres; toute sa surface est couverte de trous im- perceptibles et de fines granulations, rangés comme les trous d'un dé à coudre ; sa coloration est un rougeâtre finement ponctué de hlanc. Les élytres sont fauves , les ailes dia- phanes , les jambes jaunâtres et le corps orangé , l'anus ex- cepté, qui est noir. Il vit au Brésil. Fig. 2. L'insecte de grandeur naturelle. C. Le même , vu de profil. -<)i:(> D. Le même , vu par le dos -KIT' ■ rtoipitijtjh liiua'lrttiioar i& J^Oif/tfçie c c ^ /<'/ J^l ni) " "; INSECTES HÉMIPTÈRES. ,'!^Z 11 FAMILLE DES CICADAIRES. "'^'^■*"'^"' Tribu des CICADELLES, Cicadella. " ■ o " O ff Genre : RANATRE , Bahatra (Membracis , Acct. ). Tête transversale légèrement déclive ; antennes très pe- tites, insérées sous les deux yeux ; yeux lisses, sur la même ligne que les yeux ordinaires. Le corselet ou prothorax prolongé en arrière et de forme très variable et bizarre, dépassant beaucoup le corps sans le recouvrir; les élytres entièrement découvertes , pliées obliquement en toit ; les jambes grêles. Fig. i. La Ranatre bicokne, Ranatra èicornis. R. capite reclinato, biaculeato, poste riùs produclo con- creto linearique , et tribus digitibus dilatato, rujo, cùm vittis albis. Hab. Brasil. Membracis horrida , ihorace bi- corni posteriiis producto biclavato apice trispinosa, Fabri- cius, Mant. 2, n° i5, page 264- Cet insecte a la tête légèrement déclive , bombée. Deux épines acérées et latérales surmontent le vertex ; le corselet se prolonge en un appendice bizarre, d'abord renflé, puis piliforme, tant il est rétréci, et qui se dilate pour se bifur- quer en deux corps recourbés. Le premier se termine pa) ILLUSTRATIONS DE ZOOLOGIE. deux épines divergentes; le second, par une seule recour- bée. La texture de cette partie est réticulée, ponctuée comme un dé à coudre, d'un beau fauve. Cinq bandelettes blan- ches , égales, traversent la tête dans le sens longitudinal. Un cercle blanc entoure le renflement du prolongement, et un second la partie la plus postérieure au moment de sa bifurcation. Les élytres sont fauve uniforme; le corps est jaune, ainsi que les pattes. ^ Fig. I. A. L'insecte très grossi , vu de profil. ^ B. Le même , vu de face. , ^ C. — de grandeur naturelle. - O. La tête très grossie , vue de face. -iq ZïxS w xBiod(i) ^lOiol -jt) Vs • ; 89iJy1'} «9! ;ii*i7ijo09'i ol ans? «ij-iou >.'A ; îr<» uo ln;)inyupildo ^t'VJiiij ,8'j!"i'i 1, •■!;: -uS ') >^v^'v\^ çjibrTKiif W)f;u\\\\-i\fi V\v\y»i\ .<1bK ZiMsy oJ Jn-îJ 'Otîl l'>a'j«yi«.>'>6;>*»(finA 'Bq 'njiui'll» t»e ■t»tui:>'l<| Svi .c*i»U'jc<;H ^t( i ILLUSTRATIONS DE ZOOLOGIE. PLANCHE LVII. LA RANATRE PORTE-GLAND, 0 Ranatra glandifera. R. capite reclinato , lœvi j inerini , posteriùs producto , cjlindraceo et lineari , in cupulâ spinosâ et glandcirio, dilatato, rufo albo marginato et cincto. Hab. Brasil. Celte espèce , de même taille que la précédente , en a l'aspect général ; elle en diffère par les détails. Sa tête trans- versale est lisse et sans épines; le corselet se prolonge d'une manière fantasque en une partie plus longue que le corps qu'elle cache. Ce prolongement, d'abord cylindrique et renflé, s'étrangle tout à coup pour se dilater en un cône muni d'une épine sous sa partie inférieure et dilatée. Sa texture est aréolée : la coloration est un fauve brunâtre que relèvent , sur la face, une bandelette blanche, puis deux rubans blancs latéraux , et deux cercles neigeux ; le pre- mier sur le premier renflement, et le second sur la dilatation terminale à sa base. Les élytres sont fauves; les ailes trans- lucides, irisées ; les pieds jaunâtres et le ventre noir. Cette Ranâtre vit avec la précédente sur les arbres, aux environs de Rio-Janeiro. '^ Fig. 2. E. L'insecte , de grandeur naturelle. ' F. Le même , très gi-ossi , vu de profil. G. Le même , vu de face. /Ûu^eraifon.f de /fop/oçir v\ ;.8 NItmmndm. A//-,,i«/ .^„«. ILLUSTRATIONS DE ZOOLOGIE. PLANCHE LVIII. FAMILLE DES MARGARITACÉES, QuOY. [Camacées, de Blainv.; Subinjtilacées, Sowerby.) Genre ; ÉTHÉRIE , Etheria. Co^ii///e de grandeur variable, épaisse, solide, rugueuse, épidermée et comme feuilletée à l'extérieur , nacrée inté- rieurement avec des buUosités ou boursouflures , inéqui- valve, inéquilatérale, très irrégulière, très diversiforme ; l'une des valves , l'inférieure ou la gauche, constamment adhérente , soit aux corps étrangers , soit à d'autres Éthé- ries. Sommets des valves épais, courts, l'inférieur s'avan- çant en un talon prolongé , s'accroissant par l'âge. Char- nière sans dents ou simple , décrivant une ligne oblique, assez épaisse. Ligament comme double ; l'un bombé , con- vexe, très prononcé , très robuste , placé à l'extérieur du talon; et l'autre mince, lamelleux, croisant le premier faisceau et allant d'une valve à l'autre , en s'insérant sur chacune d'elles, dans le sinus qu'on remarque en arrière du renflement calleux de la charnière. Impressions muscu- laires, au nombre de deux, très marquées, rugueuses, oblongues, alongées, très distantes l'une de l'autre; impres- sion palléale, disposée en une ligne saillante, étroite, et sans déviations ni sinuosités. Animal. (Voyez texte et planche Sg.) Mollusques. ''■^ ILLUSTRATrOIVS DE ZOOLOGrE. Obs. Les Éthéries vivent exclusivement dans les eaux mélangées des grands fleuves d'Afrique. M. de Férussac , dans un fort bon travail , inséré dans le t. i", p. 355 et suiv. des Mémoires de la Soc. d'Hist. nat. de Paris, admet les espèces suivantes : I". L'Éthérie de Lamarck, Etheria Lamarckii; de Férus- sac. Etheria elliptica et trigonula, Lamarck, Jnn. du Mus., t.x, p. 4qi, pi. 29 et 5i ; de Blainv., Malac, p. 543, pi. 70 bis , fig. 2 ; Lamk., J71. sans vertèbres , t. 6, p. 99. E. testa elliptica aut subtrigonâ , complanatd, autgib- bosulâ , versus apicem dilutatâ aut supernè basique at- tenuatâ, natibus vix remotis aut nate inferiore produc- tiore , remotissimd. 2°. L'Éthérie de Cailliaud , Etheria Cailliaudi; de Fé- russac , loc. cit. , p. 359 , et Voyage à Meroë, t. 2 , p. 61 . Etheria tubifera, Sowerby, Zool. Journ., t. i, p. 522, pi. 19, testa irregulari (forma speciminis transversd); valvâ superiore spinis irregnlaribus tubulosis conspersd. Hab. Le Nil bleu et ses aflluens. 3 . L'Éthérie du Sénégal, Etheria plumbea, de Férussac, loc. cit. , p. 559. Etheria semilunnta, Lamarck, Jim. du Mus., t. x, p. 404, pi. 32, fig. I et 2; Jn. sans vertèbres, t. 6, p. 100, n°5; Sowerby, Geti. of Shells , n» i. Etheria transversa, ibid., pi. 52, fig. 3 et 4, et an. sans vert., n° 4; de Blainv., Malac, p. 543 et Diction. Se. nat. Etheria Cartoni, Michelin, Mag. de ConchjoL, i83o. L'animal; iVlém. sur le genre Èthérie, par MM. Rang et Cailliaud; Nouv. Ann. du Muséum, t. 5, p. 128. MuUérie, Mulleria ; de Férussac, Mém. Soc. d'Hist. de Paris, t. I, p. 368. E. testa obliqué ovatâ aut ovato-transversâ. perobliquâ ILLUSTRATIO>S DE ZOOLOGIE. aiilspmirotumîatd, gihhulosâ, latere postico recto; natibiis suhœqiialibus. Hab. Flumcn Sencgalensis superior. L'Éthérie du Sénégal varie dans sa taille, bien que l'in- dividu qui sert de type à notre description ait jusqu'à six pouces dans son diamètre transversal. L'épaisseur des valves varie comme leurs formes ; leurs bords arrondis, ir- réguliers ou oblongs , sont flexueux , et comme creusés en gouttière. Chaque partie anguleuse répond à une sorte de côte décurrente de la surface supérieure, s'élevant souvent en épine sur le rebord. Leur texture est solide, assez épaisse; l'extérieur est feuilleté , formé de cercles concen- triques , pressés , irréguliers , dénudés sur beaucoup de points, et souvent à couches vermiculées aux onglets, tan- dis que le reste de la surface est recouvert d'un épiderme vert brunâtre assez épais. La surface intérieure est nacrée, irisée , mais d'une nacre à teinte grise, sale, plombée ou li- vide. Çà et là, s'élèvent quelques bulles de matière nacrée, et paraissent des reflets plus franchement irisés. Les im- pressions musculaires sont d'un blanc mat assez uniforme. Les valves sont, la droite plus creuse, plus convexe que la gauche , qui est aplatie et toujours fixée : le talon est peu prononcé. Les Éthéries , et surtout cette espèce , rappellent par la manière dont elles s'attachent, et surtout leurs formes, les huîtres des palétuviers ; et par leur épiderme , leur nacre intérieure, leur talon rongé , certains unios. On dit que les nègres de Backel , à deux cents lieues de la côte , d'où cette Éthérie provient dans le haut Sénégal , mangent sa chair, qui est dure et coriace. Nous en devons un grand nombre d'individus à M. Jossand , chirurgien de la marine. ^-y 'J ' //i'/,li/.r (iiiii/iiiiiii/iii::\ fuir .11 Ûlioi/ / ' nnr,«,r (>„o„ pu XR^,m.l ,•„,, ILLUSTRATIONS DE ZOOLOGIE. PLANCHE LIX. LETHERIE DU SÉNÉGAL. PARTIE ANATOMII^UE PAR M. LE DOCTEUR QUOT.) En examinant des animaux d'Éthérie (i), que je dois à l'obligeance de mon confrère M. Laurencin , qui les tenait de son frère, commandant un navire de l'État dans le fleuve du Sénégal, je m'aperçus que ce mollusque n'occupait pas tout à fait la place qu'il devait avoir dans un ordre métho- dique , et qu'il se rapprochait bien plus des margaritacées que des camacées; c'est ce qui me décide à en donner une figure. L'animal de l'Éthérie est plus ou moins épais, subaplati, de forme variable assez bien indiquée par la coquille , qui estinéquivalve etinéquilatérale; par conséquent, il est tantôt arrondi comme une huître, surtout dans le jeune âge, tantôt alongé ou transverse; son manteau, très épais, est pourvu d'une rainure peu profonde dans tout son contour, et chacune des lamelles est garnie de petites villosités , que je suppose n'être que sur une seule rangée. Ce manteau est largement ouvert dans les trois quarts de son étendue ; c'est à dire , depuis le muscle adducteur an- térieur des valves jusqu'à la partie dorsale qui avoisine le cœur. Seulement, à la partie postérieure , au bout des bran- chies , il s'unit dans un point ; il a donc , à proprement parler, deux ouvertures , l'une inférieure ventrale, plus (i) Ce texte est en entier dû au docteur Quoy. Mollusques. ILLUSTRATIONS DE ZOOLOGIE. grande , dans laquelle se voient la bouche , le pied et les branchies; et l'autre , postérieure, terminale, en forme d'entonnoir à large pavillon , bornée par le muscle adduc- teur postérieur , et dans laquelle s'ouvre le rectum : il n'y a point d'apparence de tubes ; intérieurement , le manteau est uni pour foi'mer une mince duplicature qui s'étend jus- qu'à l'endroit qui correspond à la charnière. C'est absolu- ment la forme et la disposition du manteau de l'huître, moins les stries musculaires rayonnées, que ne présente pas celui de l'Éthérie. Deux muscles puissans unissent l'animal à la coquille et en ferment les valves. L'antérieur , presque marginal , rétréci , sémilunaire , semble comme divisé en deux portions vers son milieu. Ce n'est qu'une apparence , car profondément , ses fibres , divisées en assez gros fais- ceaux , ne forment qu'une seule masse. Le muscle posté- rieur est large et réniforme. Le pied est large , comprimé , arrondi à son extrémité , qui est légèrement tranchante. Sur un individu il était ma- melonné en avant : il ne paraît faire que peu de saillie, et je ne le crois pas susceptible de dépasser les valves ; sa base est en partie recouverte par une portion des branchies. Cet organe respiratoire est formé par quatre grands feuil- lets, épais , demi-circulaires , inégaux et libres dans toute leur étendue ; les deux extrêmes sont plus petits et plus minces : tous sont frangés et comme papilleux sur leur bord libre. Il faut fendre le manteau en avant pour voir la bou- che , qui est en entonnoir profond , et entourée par quatre larges lèvres ovalaires , arrondies , dont les deux extérieu- res , plus larges, recouvrent les internes. Leur surface in- térieure est finement striée comme les branchies , avec la pointe desquelles ces corps sont unis. L'externe est seule- ment parcourue par des vaisseaux très déliés. L'estomac est entouré par le foie, qui verse la bile par plusieurs ouvertures sessiles. Le canal intestinal, après avoir décrit une grande anse ovalaire dans le pied , se porte à la n.Lusi«Ario«s DU /.ooi.ogih. partie supérieure , passe sur le cœur sans Je (ouch«r , fit Hc termine par le rectum, qui va s'onvi'ir, ainsi que je l'ai «léjà (lit, dans une (luplicalure postérieni'e dttJ3ftaiite}>u> 4J0 «'.ap- puyant sur le muscle adducteur/, hkj )?, > H ■û'» .;-',•,, i,,Ii yui:- Le cœur est dorsal , médian , à vent«cule alorigé, pri*r matique, pourvu de deux oreillettes larges , triangulaires . dans lesquelles les branchies paraissent verser immédiate- ment le sang. Ainsi , si les Éthéries semblent se rapprocher des Cames par la fixité d'une des valves , par la présence d'un pied et de deux nauscles adducteurs , elles eu difierent par la forme de leur manteau, largement ouvert sans traces de tube. Elles me semblent donc mieux placées parmi les avicules et les pintadines par l'ensemble de leur organisa- tion eticette disposition à sécréter une nacre brillante, bien qu'elles n'aient pas de byssus. Mais l'on sait que le byssus est vm produit que l'animal semble pouvoir sécréter à vo- lonté et dans certaines circonstances quand il en a besoin , comme je l'ai vu pour les Limes, qui sont ou fixées ou qui voltigent à la surface des flots. J'ai aussi quelquefois ren- contré cette sécrétion sur la Vénns treillisée qu'on mange sur nos côtes. Ce mollusque paraît assez commun dans le haut du fleuve du Sénégal. 11 adhère aux rochers,au bois, où les individus forment entre eux des masses. Bien que l'adhérence puisse avoir lieu par l'une ou l'autre valve , c'est cependant plus souvent par la droite que cela a lieu , en supposant toujours la bouche de l'animal placée en avant. Les coquilles qui ne sont point fixées sont également bombées des deux côtés , et alors elles prennent naturellement une forme alongée. Le plus ou le moins de gêne qu'elles éprouvent dans leurdé- velo])pement doit contribuer à cette diversité de formes qu'on leur connaît. Dans le jeune âge, elles sont arrondies et souvent pourvues de bourrelets , recourbés en forme de pi- quans forts et saillans , ainsi que j'en ai figuré une; plus tard elles se corrodent , se rongent, surtout vers le sommet ILLUSTRATIONS DE ZOOLOGIE. et montrent leur nacre à nu. Elles perdent aussi , à cette époque, l'épiderme coriace et verdâtre qui les recouvre. Je crois que toutes les vraies Éthéries appartiennent aux eaux douces. Ce n'est pas là la texture , le faciès et la nacre tJes coquilles marines. EXPLICATION DES FIGURES. Fig. I . L^aiiiroal liois de la coquille et TU par le côté gauche. aa, Bordilroitdu mauteau. 66, Bord gauche releïé pour montrer sa duplicature et ses papilles. c, Duplicature antérieure et peu profonde. d, Bord du manteau rabattu pour montrer rouvcrture dans laquelle donne l'a- nus. e , Muscle adducteur antérieur. /, Muscle adducteur postérieur. g , Eminence qui correspond à la charnière. h, I.e pied. TtJp lr"> Branchie gauche interne ou la plus grande. kk , Branchie gauche externe plus petite. Il, Lamelle branchiale du côté droit qui paraît sous l'au- tre. Fig.t, Tout le manteau du côté gau- I i II ' che a été enlevé pour mieux montrer les détails sui\ ans . aa, Bords du manteau. 66, Endroits où le manteau a été coupé. ce, Paljjcs buccales externes. d. Le pied. e, Ces points indiquent la dis- position de l'intestin dans le pied. /, Canal intestinal mis à décou- vert et passant par dessus le cœur. g , Le rectum. Il, Oreillette gauche du cœur. i, Ventricule. k , Indice de l'aorte qui dispa- raît prompteraent. /, Muscle adducteur postérieur des valves. mn , Lamelles branchiales gau- ches; n est la plus interne et la plus grande. oo, Lamelle branchiale du côté droit qui .ipparait ainsi. . 3. La bouche et le pied vus de face. a. Capuchon buccal. h. Ouverture buccale. ce, Lèvres externes. dd, Lèvres internes, e , Le pied vu par devant. .4. aa, Portion de branchie gau- che. 6, L'oreillette. c , Le ventricule. d, Aorte. Le tout grossi. . 5. Une portion de branchie très grossie. . C. Forme un peu dlflërcnte du pied d'un autre individu. a, Le pied. 6c, Lèvres buccales. , 7, Coquille de jeune Ethérie avec ses bourrelets en forme de pi- quans. m,.'/nll„ms ,/,■ /.m/„(„f l'I (io ^> f^^^1^^:^//:/./fy/l l/i^ //T^y///' fu/'/ze" par JrfAuA- Jîerzmfid ILLUSTRATIONS DE ZOOLOGIE. PLANCHE LX. OISEAUX PASSÉRIGALLES. FAMILLE DES MÉGAPODES. Bec médiocre ; fosses nasales latérales et recouvertes par une membrane ; les ailes courtes , concaves ; les tarses mé- diocres , robustes ; de larges scutelles sur l'acrotarse ; un ongle puissant au pouce. Obs. Cette famille comprend les genres Ménure {Mœnura), Mégapode {Megapodius), Mégalonyx {Megalonjx) et Alec- thélie {Alecthelia). Genre : MEGALONYX, Mégalonyx, Lesson, Cent, zool., p. 200. Le bec est médiocre, convexe, comprimé sur les côtés, à mandibule supérieure légèrement recourbée à la pointe, qui est finement dentelée. L'inférieure est un peu plus courte, légèrement renflée en dessous. Les fosses nasales sont entièrement recouvertes par une lamelle convexe , sur le bord inférieur de laquelle s'ouvrent, en fente oblique, les narines. La commissure est très fendue, et les bords du bec sont lisses. L'espace en devant de l'œil est couvert de poils roides; les ailes sont très courtes, concaves, dépassant à peine le croupion ; les rémiges sont faibles , la première très courte, la deuxième moins longue que la troisième; les quatrième, cinquième, sixième et septième égales. La queue Oiseaux. ■i't ILLUSTRATIONS DE ZOOLOGIE. est moyenne, arrondie, formée de douze rectrices faibles, dont les deux plus externes sont les plus courtes. Les tarses sont, proportionnellement au corps, robustes, garnis de larges scutelles , terminées en avant par trois doigts pres- que égaux ; le pouce très robuste , muni d'un ongle puis- sant ; les ongles sont recourbés , pointus et très comprimés sur les côtés. Ohs . Les deux seules espèces connues de ce genre habi- tent le sud de l'Amérique : on ignore quelles sont leurs mœurs. Leur taille varie , mais leur livrée a les plus grands rapports. La première espèce est leMégalonyxroux (Mega- lonjx rufus), figuré pi. 66 de notre Centurie zoologique, à bec et tarses noirs ; la tête, le cou, le manteau, le dos et les ailes d'un brun roux uniforme j le ventre, à partir du tho- rax, y compris les couvertures inférieures de la queue, rayé de blanchâtre et de brunâtre par chevrons ondulés ; le menton, le dessus des sourcils et deux larges taches oblon- gues sur les côtés du cou , blancs. Cet oiseau vit au Chili. La seconde espèce est : LE MÉGALONYX MOYEN, Megalonyx médius, Lesson. M. corpore cinnamomeo ; colli parte posteriori et dorso brunneis ; uropjgio rufo et nigrescenti undulato; inento, thoraceque nlbo-lutescenti , abdomine atque lateralibus iiigro lineatis , superciliari albo. (Lesson, journal de l'Institut, n " 72, 27 septembre 1834.) Hab. J^alparaiso in republicâ Chiliorum. Ce Megalonyx a huit pouces et demi de longueur totale, en y comprenant la queue pour deux pouces et demi; le bec n'a que sept lignes et demie, et les tarses treize lignes ; le dessus de la tête est rouge-cannelle; le derrière du cou et le ILLUSTRATIONS DE ZOOLOGIE. manleau brun-roussàtre uniforme; le dos est brun-ioiissà- tre ; les plumes du croupion , épaisses et touffues , sont fauves, ondées de noir ; les ailes sont de couleur cannelle; leurs couvertures ont quelques larmes fauves ou blanches relevées d'un point noir. Los léniiges sont brunes en de- dans et fauve vif sur leurs barbes externes. Un sourcil blanc surmonte l'œil ; un trait noir traverse la joue et va se perdre sur les côtés du cou. Le menton et le devant du cou sont blancs; tout le dessous du corps de teinte claire, passant du blanc sale au blanc lavé de jaunâtre, que relèvent, sur les côtés du cou , la poitrine , les flancs , le ventre et les cou- vertures inférieures de la queue, des bariolures brunes, plus foncées en noir et relevées de fauve doré sur le bas-ventre. Les rectrices sont uniformément cannelle , et leur tige est noir lustré. Le bec , les tarses , les ongles compris , .sont d'un noir mat. Nous avons vu quatre à cinq individus de cette espèce que M. Bégué, chirurgien de la marine, a rencontrée assez communément aux alentours de la ville de Valparaiso , au Chili. ILLUSTRATIONS DE ZOOLOGIE. APPENDÏX Sur les LITIOPES {Litiopa, Rang), ou BOMBYXINS {Bombjxin, Bélangkr). M. Rang a publié, en 1829, les caractères du genre nommé par lui Litiope , en citant M. Bélanger comme l'au- teur de la découverte des mollusques qui en forment le type. Nous croyons devoir insérer , dans son intégrité, les rensei- gnemens que M. Bélanger nous a transmis dans la lettre ci- jointe. A M. LESSON, PHARMACIEN EN CHEF DE LA MABINE AU PORT DE ROCHEFORT. Le 26 juin 1826, étant à la mer par les 24° Sa' de lati- tude nord et 35° 14' de longitude ouest du méridien de Paris, j'ai trouvé sur cette espèce de plante, vulgairement appelée Raisin du tropique {Fucus natans), des petits mol- lusques conchyfères que je ne puis rapporter à aucun genre connu ou décrit. Je les avais pris d'abord pour des buccins ou des rissoaires ; mais ils ne peuvent être ni l'un ni l'autre. Les buccins et les rissoaires sont operculés, ceux-ci ne le sont pas. Coquille conoïde , spire très aiguë; quatre à cinq tours, le dernier beaucoup plus grand que les autres et bombé ; ouverture oblongue , élargie vers le milieu par la rentrée du bord columellaire dans cette partie ; bord columellaire tron- qué à sa base, à peu près dans le genre des agathines ; lon- gueur, deux lignes environ. ILLUSTRATIONS DE ZOOLOGIE. La couleur de la coquille est d'un blanc sale ou corné ; quelques individus offrent des points couleur de rouille sur le sommet du dernier tour et vers le milieu ; d'autres indi- vidus ont le tour de la bouche noir, et doivent être au moins une variété des premiers, s'ils ne sont pas d'une autre es- pèce; comme la Natica melaiiostoma forme une espèce différente de la Natica mamillia. Une particularité que je ne dois pas omettre , parce que je ne l'ai vue rapportée encore nulle part, c'est que ces petits mollusques sont Uleurs. En secouant la branche de raisin où ils étaient, pour les faire tomber, j'en voyais souvent qui restaient suspendus , à grande distance , par un fil imper- ceptible , comme celui d'une petite araignée. Ce fil partait du pied du mollusque. Pour m'assurer que ce n'était point au hasard que je devais cet effet, je mettais mon doigt à toucher le pied du petit mollusque, je le retirais doucement, et je voyais le fil s'alonger à mesure que mon doigt s'éloi- gnait; ensuite je l'élevais en l'air, et la petite coquille y restait suspendue très long-temps el à grande distance (plus de 3 pieds) : je la balançais , je la faisais sauter, assez vi- vement; en touchant le sol elle y résistait. J'ai fait celte ex- périence sur plus d'une vingtaine , et toujours même ré- sultat. Les 28 et 2g juin, étant entre 25° 58' et 23° 3' de latitnde nord, et entre 38° 29' et 59° /^o' de longitude ouest du mé- ridien de Paris, j'ai encore ramassé plusieurs petites coquilles comme celles que j'ai décrites le 2Q. Même observation sur la faculté que le mollusque a de filer ; ce qui me ferait don- ner au genre (si , comme je le crois, c'est un genre nouveau) le nom de Bomhyxin. Comme la plante sur laquelle ils se tiennent était plus abondante ces deux derniers jours , j'ai eu une plus grande quantité de Bombyxins. J'ai trouvé aussi un paquet de rai- sins contenant une très grande quantité d'œufs que je sup- pose être ceux du Bombyxin : ils étaient ronds, de la gros- ILLUSTllATIONS DE ZOOLOGIE. seur d'une tête d'épingle à friser, ou un peu plus gros; diaphanes et très brillans , comme des gouttes de rosée , ayant une légère teinte jaunâtre, assez consistans et s'écra- sant avec peine sous la pression de l'ongle sur un corps dur. J'en ai vu quelques autres, mais très peu, dont la couleur était un blanc mat; j'ai supposé que le fétus était plus avancé dans ceux-ci : en les écrasant , la liqueur qui en sortait avait un peu plus de consistance et était également d'un Liane mat, tandis que la liqueur qui sortait des premiers était plus fluide et légèrement teinte de jaune. Tous ces œufs étaient agglomérés et léunis par une quan- tité très grande de fils ou de soies extrêmement minces, dé- liées et longues , absolument semblables à celle que file le Bombyxin. Chaque œuf tenait à la masse par un fil particu- lier; ces fils réunis étaient très forts, et ce n'est quavec peine que je suis parvenu à en détacher une partie , que j'ai mise dans de l'esprit de vin avec les œufs qui y tenaient. Peu de temps après que ces œufs ont été mis dans l'esprit de vin, leur couleur a changé; ils sont devenus d'un blanc mat, de luisans et transparens qu'ils étaient, et j'ai cru re- marquer comme une espèce de point d'affaissement sur cha- cun d'eux. Je présume que le Bombyxin naissant, vivant et se repro- duisant sur la plante sur laquelle je l'ai trouvé , et cette plante étant sans cesse ballottée, par une mer sans fond, avec plus ou moins de violence, ce petit être serait perdu si[ détaché par une vague, la prévoyante nature ne l'avait doué de la faculté de filer une soie qui, semblable à un câble , le retient à son sol natal. J'ai tenu, pendant quelque temps, un Bombyxin sus- pendu à son fil , pour voir si , semblable aux petites arai- gnées , il se baierait dessus pour rejoindre sa branche, mais je n'ai pas obtenu ce résultat : cela tient peut-être à ce que le mollusque était suspendu dans lair et non dans l'eau. Je regrette de n'avoir pas répété cette expérience dans l'eau de ILLUSTRATIONS DE ZOOLOGIE. mer; si le temps me permet d'en reprendre d'autres, je l'es- saierai. Le 8 juillet, étant par 30° 5' de latitude nord et 62° 27' de longitude ouest de Paris, j'ai pu faire pêcher quelques grappes de raisin : il y avait très peu de Bombyxins dessus; et quand on me les a apportés, il y avait déjà quelque temps qu'ils étaient hors de l'eau, par conséquent leurs forces vi- tales devaient être diminuées. J'ai secoué les branches , comme à l'ordinaire , mais peu sont restés suspendus. J'a- vais fait porter une baille d'eau de mer; approchant le doigt de la bouche de la coquille, la petite soie l'a tenue suspendue; la mettant dans l'eau, quelquefois le Bomhyxin coulait de suite; d'autres fois il restait suspendu à mon doigt; enfui un individu est resté suspendu à une feuille de raisin : je l'ai mis dans l'eau et il est resté long-temps sus- pendu à sa soie. Je le promenais d'un bout à l'autre de la baille , je le faisais couler jusqu'au fond , le relevais sans qu'il ait lâché prise une seule fois. J'ai mis dans l'eau la pe- tite grappe à laquelle il tenait , et qui surnageait ; au bout de quelque temps , à ma grande satisfaction , j'ai vu le pe- tit Bombyxin remonter , à l'aide de son câble , et se replacer sur la feuille dont il avait été détaché. Il en restait quelques uns au fond de la baille , ceux que j'avais mis dans l'eau au bout de mon doigt, et qui avaient coulé; en les remuant avec une petite grappe, quelques uns y ont attaché leur soie ; et, laissant flotter la grappe , il y en a un qui y est remonté : les deux ou trois autres sont retombés au fond. Je présume que les forces vitales de ces derniers petits êtres étaient plus épuisées que celles des pre- miers. Une autre remarque que j'ai faite, et qui , selon moi , est encore bien intéressante, est celle-ci : j'ai vu sortir de deux ou trois petits Bombyxins, de ceux qui étaient coulés, une petite bulle d'air; cette bulle était lente à remonter sur l'eau. En cherchant à la remuer avec une feuille de raisin ILLUSTRATIONS DE ZOOLOGIE. j'ai VU monter sur l'eau le Bombyxin qui leuail à celle i)ulle parla soie que ce petit mollusque a la faculté de iiler. Ce petit être n'est donc pas entièrement perdu , si la se- cousse qui le détache de sa plante nourricière est assez forte pour rompre le câble qui l'y retient : il lui reste encore, si- non une ancre d'espérance , au moins une bouée de sauve- tage. Cette bouée flotte à la surface des eaux jusqu'à ce que rencontrée par une autre grappe de raisin , le mollusque y remonte et reirouve une nouvelle patrie. Est-ce peut-être encore le seul moyen qu'il ait pour en changer lorsque, par l'effet de la propagation , il ne se trouve plus sur la plante de quoi nourrir tous ceux qui la peuplent : alors ils l'aban- donnent ; et, suspendus à leur petite l)ulle , ils attendent qu'une autre branche , qu'un autre amas de raisins vienne leur rendre les subsistances nutritives qu'ils ont épuisées sur la plante qu'ils délaissent. Je n'ai pu découvrir si le Bombyxin mangeai» la feuille , ou le grain, ou la plante du raisin ; mais les grappes dégar- nies de feuilles , de couleur brune , tirant un peu sur le rouge, n'avaient point de Bombyxins; c'est sur un paquet de semblables grappes que j'ai trouvé les œufs dont j'ai déjà parlé. Les grappes d'un vert ou d'un jaune très tendre, pres- que blanc, et que je crois les plus jeunes, sont encore dé- pourvues de Bombyxins. Je les ai trouvés sur celles qui tien- nent le milieu entre ces deux espèces de grappes; sur celles dont la couleur est d'un jaune moins pâle, à peu près sem- blable au jaune d'une feuille morte , prête à tomber de l'arbre. Il me reste une dernière observation à faiie sur 7 à 800 Bombyxins que j'ai ramassés; il n'y en a guère qu'une centaine à bouche noire. Celte espèce ou variété serait elle moins féconde que l'autre? Elles étaient indistinctement sur les mêmes grappes , ou du moins je n'ai pas remarqué qu'il y eût de la différence dans les plantes ; et , en les secouani, il tombait des uns et des aul: es. ILLUSTRATIONS DE ZOOLOGIE. Le 27 août, étant par 27° de latitude nord et 72° de longi- tude ouest, j'ai trouvé encore sur la même plante , mais en très petite quantité, des Borabyxins, une trentaine environ. Ils mont paru tous très jeunes, à l'exception de 4 à 6. Tous sont encore restés suspendus à la branche, après l'avoir secouée , et un des gros y est remonté à l'aide de sa soie , quoique suspendu dans l'air. Je les ai mis au fond d'une baille d'eau de mer et j'ai mis quelques grappes de raisin qui flottaient sur l'eau. Je les ai laissés ainsi toute la nuit ; le lendemain matin, je n'en ai pas trouvé un seul remonté, soit sur la grappe , soit à la surface de l'eau : ils étaient tous morts au fond de la baille. Cela tient-il à leur âge ? Ce que j'ai dit précédemment n'en est pas moins exactement vrai. En en faisant deux espèces , je nommerais la première, la plus nombreuse, Bomhjxinus uva , Bombyxin tropical ; \-Aàsx3Ls!\e,xa&,Bomhjxmusinelanostoriia, Bombyxin bou- che noire. En lisant cette notice, vous verrez , monsieur, que je n'ai point trouvé de Bombyxins dans les mers de Terre-Neuve , comme le dit M. Rang dans sa notice sur le genre Litiope. J'avais lu mes observations sur cet intéressant mollusque à IM. Rang , à mon retour de Terre-Neuve, et, voyant que je ne voulais pas les publier, il l'a fait; mais, n'ayant écrit que ce que sa mémoire lui avait fait retenir de ce que je lui avais lu , il a pu commettre bien des erreurs et omettre des par- ticularités très intéressantes. Je ne sais pourquoi , par exem- ple , il a changé le nom de Bombyxin, que j'avais donné à ce genre, pour lui donner celui de Litiope , qui ne se rapporte à rien; tandis que le mien , je crois, indique la qualité de fileur. J'ai préféré vous envoyer un extrait d'une espèce de petit Journal que je faisais à bord, au fur et à mesure que je pre- ILLUSTRATIONS DE ZOOLOGIE. nais quelque chose , plutôt que d'essayer à faire une vérita- ble notice : je vous l'envoie tel que je l'ai écrit sur le moment même, vous en tirerez le parti que vous jugerez convenable; je m'estimerai heureux si vous y trouvez quelque chose qui soit digne d'entrer dans vos savantes illustrations. BÉLANGER aîné. ILLUSTRATIONS DE ZOOLOGIE. TABLE PAR ORDRE DE NUMÉRO DES ANIMAUX FIGURES. PI. 1. PL 2. PI. 3 PI. 4. PI. S PI. 6 PI. 7 PI. 8 PI. 9 PI. 10 PI. 11 PI. 12. PI. 15 PI. 14 PI. lo PI. 16 PI. 17. PI. 18. PI. 19 PI. 20, PI. 21. PI. 22. Le Psittiichas de Pesquet La Calypéopsis tubifère. L'OiicLidie noire. L'Oiseau de Pai-adis sifi- let, femelle. Le Fournier rosalbin. La Lithactiuie de la NoU' velle-Iilande. La Tryonyx au long cou Le Lagostome viscache. Le Tangara arthus. La FissuroUe radieuse. L'Attagis de Latreille. La Fissurelle à côtes. L'Eurycère de Prévost. La Flabelline pavonine. La Cookie de la Nouvelle- Zélande. Le TinocLore de Swain- son. La Roulette géante. La Rliynchée de Saint-IIi- laire. La Péronie ferrugineuse. Le Rolle-courol. La Spongode crête-de- coq. L'Hélice rufogastre. PI. 23. Le Soui-manga Longue- mare. PI. 24. Le Tétropthalme de Chi- loë. PI. 23. Le Mnnakin militaire. PI. 2C. La Trigonie pectinée. PI. 27. Le Concholépas péruvien PI. 28. Le Yini écarlate. PI. 29. L'Epimaque superbe , mâle. PI. 30. Le Sagre de Buquet. PI. 51. Le Loxie Bonaparte. PI. 52. Le Cliimpanzé à coccyx blanc. PI. 35. L'Urauie ripliée, var. jna- décasse. PI. 34. Le Caméléon noir. PI. 3ij. Le Caméléon madécasse PI. 36. La Harpe de Rivoli. PI. 37. Le Dragon de Bourou. PI. 58. Le Dragon d'Amboine. PI. 39. Le Pouce-pied élégant. PI. 40. Le Fuseau pagode. PI. 41. Le TricLotiope de So- werby. PI. 42. La Crépidule nautiloïde. PI. 43. Le Funambule indien. PI. 44. La Volute Anna. î8 PI 45 L'Oiseau-Mouche angèle , mâle. PI 46 Le même, femelle. PI 47 Le Dactylèthre du Ben- gale. PI. 48 La Vis flambée. PI. 40 Le Calopsitte Guy, mâle. PI. 30 Le Calopsitte femelle. PI. 31. La Tectaiie élégante. PI S2 Le Colin Masséna. PI. S3. Fig. I . La Ploière vaga- bonde (g. n., nympbe). Fig. 1. La même , très grossie. Fig. 3. Monstruosité py- riforme. PI. S4. L'Actinie coriace. ILLUSTRATIONS DE ZOOLOGIE. PI. bS. Fig. i. La Bocydie à clo- chettes. Fig. 2. La Darnis à écu. PI. 86. Fig. I. La Bocydie cas- quée. Fig. a.LaTragopeSatan. PI. S7. Ff'^.i.LaRanàtre bicorne. Fig. 1. La Ranâtre porte- gland. PI. 38. L'Ethérie du Sénégal. PI. 39. La même. Anatomie du Mollusque. (Par le docteur Quoy.) PI. 60. Le Mégalonyx moyen. AppENDix sur les Litiopes ou Bom- byxins, par M. Bélanger. ILLUSTRATIONS DE ZOOLOGIE. TABLE MÉTHODIQUE DES ANIMAUX FIGURES. MAMMIFERES. PI. 52. Le Chimpanzé à coccyxlPl. 8. LeLagostoine viscache. blanc. PI. 43. Le Funambule indien. OISEAUX. 1°. Grimpeurs. PI. I. Le Psittrichas de Pesquet. PI. 49. Le Calopsitte Guy, mâle. PI. 30. Le Calopsitte femelle. PI. 28. Le Vini écarlate. 2°. Marcheurs. PI. 23. Le Manakin militaire. PI. 15. L'Eurycère de Prévost. PI. 4f>. L'Oiseau-Moucbe angèle , mâle. PI. 46. L'oiseau-Moucbe angèle, femelle. PI. 25. Le Sou'i-manga Longue- mare. PI. 3. Le Fournier rosalbin. PI. PI. 4. L'Oiseau de Paradis sifilet, femelle. 29. L'Epimaque superbe. 20. Le Rolle-courol. 31. Le Loxie Bonaparte. 9. Le Tangara arthus. 3". Passérigalles. GO. Le Megalonyx moyen. 4°. Gallinacés. S2 . Le Colin Masséna. 1 1 . L'Attagis de Latreille. 17. LeTinocboredeSwainson. 5°. Echassiers. 18. LaRbynchéedeSt-Hilaire. REPTILES. PI. 7. La Tryonyx au long cou. [PI. 53. Le Caméléon madécasse. PI. 57. Le Dragon de Bourou. PI. 54. Le Caméléon noir. PI. 58. Le Dragon d'Amboine. 'pi. 47. Le Dactylèthre du Bengale. ILLUSTRATIONS DE ZOOLOGIE. MOLLUSQUES. PI. 22. L'Hélice i-ufogastre. PI. 3. L'Onchidie noire. PI. 10. La Péronie ferrugineuse PI. 17. La Roulette géante. PI. 31. La Tectaire élégante. PI. IS. La Cookie de la Nouvelle- Zélande. PI. 41. La Trichotrope de Sower- by. Les Litiopes ou Bom- byxins. Appendix. PI 42. La Crépidule nautiloïde. |PL 2. PI. 10. PI. 12. PL 44. PI. 36. PI. 27. PL 48. PI. 40. PL S8- Pl. 26 PI. 39. La Calypéopsis tubifère. La Fissurelle radieuse. La Fissurelle à côtes. La Volute Anua. La Harpe de Rivoli. Le Concholépas péruvien La Vis flambée. Le Fuseau pagode. SQ. L'Ethérie du Séné- gal. La Trigonie pectinée. Le Poucepied élégant. .INSECTES. PI. 24. Le Tétropthalme de Chi- loë. PI. 30. Le Sagve de Buquet. PI. 33. La Ploière vagabonde. PI. SS, yîg'. I. La Bocydie à clo- chettes. PL 1, fig. 56. La Bocydie cas- quée. PL SS, fig. 2. La Darnis à écu. PI. 36, ^g. 2. La Tragope Sa- tan. Pl.67,^g. I. La Ranâtre bi- corne. PI. 37, fig. 2. La Ranâtre porte- gland. ZOOPHYTES. PI. 34. L'Actinie coriace. PL 6. La Lithactinie de la Nou- velle-Irlande. PI. 14. La Flabelline pavonine. PL 21. La Spongode créte-de- coq. UXUSTRATIONS DE ZOOLOGIE. TABLE ALPHABÉTIQUE DES ANIMAUX FIGURES. PI. d4. Actinie, aclinia. PI. SA. Actiniées saicodennes. PI. 6. Actiniées saxifjènes. PI. 37 et 31}. Agamydées. PI. 48. Alêne. PI. 39. Anatifes. PI. 2o. Antiiades. PI. 8. Ararouca. PI. 11. Attagis, attagis. PI. 47. Batraciens. PI. 18. Bécasses. ^'.■^.?. dû Bonibyxin, bombyxin, ap- pend. PI. 20. Brachyrolle. PI. 10 et 12. Brancbifères. PI. 44. Buccinoides. PI. 22. Bulin. PI. sa, fig. I, et pi. 36, /g-. I. Bocydie, hocydium. PI. 49 et SO. Calopsitte , calop- sitta. PI. 2. Calypéopsis , calypeopsis. PI. 2 et 42. Calyptiée, calyp- trœa. PI. 54 et 33. Caméléon. PI. 24. Chiasngnatus. PI. 33. Chimpanzé. PI. 34 et 33. Chamelcon. u .11 • !'■! ' l'I IM 34 et 33. Cliauiéléoiiidées. 23. Cinnyris. 23. Cinnyridées. 31. Coccolhraiistes. 22. Cochloides. '» 22. Cochlostyle. ''1 20. Coloris. 32. Colin. 27. Concholépas, concholepa.t 13. Cookie, cookia. 42. Crépidule, crepidula. 42. Crépipatelle, crepipatella 13. Cricostomes. 47. Dactylèthre , dactytethra 37 et 38. Draco. 37 et 38. Dragon. 33. fig. I. Darnis. 36 et 48. Entoinoslomes. 29. Epimaque. 29. Epimachus. 38 et 39. Ethérie, ethcria. 13. Eurycère, euryceros. c) 10 et 12. Fissurelle , ^'«u- rella. 14. Flabelline, Flabellum. 3. Fournier. 31. FiingiUe. ILLUSTRATIONS DE ZOOLOGIE. PI. 43 Fnna.i]\hule, funamliulus. PI. 3. Furnariiis. PI. SO. Fuseau, _/lw«.J. '■; ■! iT' ■' : ; PI. 31. Goniostomes. PI. 56. Haipe, harpa. PI 22. Hélice. PI. S3. Héiuiplèies. PI. 53. Hespéiides. PI. 33. Hélcioplères. PI. 41. Jantbines. PI. 8. Lagostome, Lagostomus. PI. 8. Léporinées. PI. 6. Lilliactinie, Uthactinia. Litiope , litiopa , appen- dix. PI. 28. Lori , lorius. PI. 31. Loxie. PI. 24. Lucanides. PL 14. Madréphyllies. PI. 8o. Manakiu. PI. 60. Mégalonyx , megalonyx. PI. 21. Nephtea. PI. 21. Nepluées. PI. 43 et 46. Oiseau-Mouche PI. 3 et 19. Onchidie, onchi- dium. PI. 43 et 46. Orniimya. PI. 32. Ortyx. PI. 4. Paradisea. PI. 4. Parotia. PI. 32. Perdrix PI. 19. Péronie, pcronin. P. 28 , 49 et 30. Perroquets. PI. 24. PlwUdotus. PI. 33. Ploière, ploieria. PI. 23. Pipra. PI. 39. Pollicipes. PL S5,/ig. 3. Poire niouslrueuse. PL 39. Pouce-pied. PL 11 et 16. Pontogalles. PL 27. Pourpres. PL 28. Psiltacula. PL 49 et 30. Psiitacus. PL 1. Psittrichas,/).yù